Lettre n° 8314

Par la grâce de D.ieu,
28 Tévet 5722,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Yossef, qui est appelé
docteur Kamenetski,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu, en son temps, votre lettre, à laquelle était jointe une demande de bénédiction, qui a été lue près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi. Ma réponse a été retardée jusqu’à ce que j’ai le temps de consulter, au moins rapidement, les documents que vous avez joints à votre lettre. S’agissant de la participation des organismes de P. T. A. en nos écoles, j’espère que le projet avance. Pour différentes raisons, cette participation viendra peut-être directement de chacune de ces écoles. J’ai lu, avec plaisir, dans votre lettre, qu’il y a déjà eu des résultats satisfaisants et concrets, conformément à notre discussion. On constatera sûrement d’autres améliorations, concernant votre mission sacrée, l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Vous ne manquerez pas de m’en faire part et je vous en remercie d’avance.

Nous sommes à la veille du saint Chabbat Roch ‘Hodech Chevat et je ne peux m’empêcher de faire mention de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, le dixième jour de Chevat. Pour quiconque connaît l’histoire de notre peuple en Russie et surtout pour ceux qui sont originaires de ce pays, cette date évoque des souvenirs, des événements personnels datant de la période de la guerre et concernant la pratique de la Torah et des Mitsvot, les institutions religieuses se trouvant sous la bannière de celui dont nous célébrons la Hilloula. En effet, celui-ci fit don de lui-même, d’une manière effective, afin de préserver les valeurs de notre peuple et son mode de vie. Dans ce but, il risqua sa vie, au quotidien. Vous avez sûrement connaissance de cet épisode lumineux, au moins dans ses grandes lignes. Or, l’un des aspects les plus importants de son combat et de ses actions, à l’époque et tout au long de sa vie, fut l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Ses fruits et les fruits de ses fruits sont encore vivaces, en cet endroit, à l’heure actuelle, alors que plus d’un demi-siècle s’est écoulé. Et, dans la vie juive, il est clair que le but du souvenir est de renforcer l’action et, en l’occurrence, celle qui est conforme à la vision du monde et à l’ambition de celui dont nous célébrons la Hilloula et dont le mérite nous protégera. Avec mes respects, ma bénédiction et en saluant le Rav Dov Ber Lévy,