Par la grâce de D.ieu,
17(1) Chevat 5722,
Brooklyn, New York,
Aux membres de l’association de bienfaisance
“ ceux qui respectent le Chabbat ”, à Brooklyn,
New York, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre m’annonçant que la réunion annuelle de votre association de bienfaisance, “ Ceux qui respectent le Chabbat ”, une réunion ‘hassidique, aura lieu à l’issue du Chabbat : “ Si tu prêtes de l’argent ”(2), à la fin du mois de Chevat, mois de la Hilloula, cette année de la douzième, de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël.
Le chapitre 12 de la séquence de discours ‘hassidiques éditée pour la Hilloula traite du trésor céleste, de la précieuse fortune qui est ainsi rendue publique et transmise aux Juifs, les soldats accomplissant la Volonté de D.ieu, un trésor d’un bien visible et tangible, la Lumière infinie, qui n’a pas de limite et pas de barrière. C’est à son propos qu’est formulée la requête(3) : “ Ouvre pour nous Ton bon trésor ”.
Puisse donc D.ieu faire(3) que tout cela se révèle prochainement, de sorte que tous les Juifs reçoivent la richesse, au sens le plus littéral. Dès lors, la bienfaisance concernera uniquement les riches, comme l’expliquent nos Sages(4). De la sorte, et dans la mesure où cette bienfaisance n’est nullement liée à la pauvreté des Juifs, vous accomplirez tout cela avec une joie intègre et véritable, de même qu’avec enthousiasme. Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée et pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
N. B. : Il convient de noter et de clarifier un point. Le compte-rendu annuel de vos activités ne me convient pas du tout. En effet, compte tenu de votre cycle annuel, une bonne somme se trouve dans la caisse de votre société de bienfaisance(5) et, même si l’on peut admettre, d’après ce qui vient d’être dit, qu’il n’y a pas de pauvres juifs, nous avons précisé que la bienfaisance s’exerce également envers les riches. Comment donc une somme aussi importante, en espèces, peut-elle être déposée dans la caisse d’une société de bienfaisance ? Je vous joins un chèque personnel, qui est ma participation à votre fonds de bienfaisance.
Notes
(1) Le Rabbi écrit Tov, bon, terme dont la valeur numérique est dix-sept.
(2) La Parchat Michpatim.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°8326.
(4) Soulignant qu’un riche lui-même peut, d’une manière passagère, avoir besoin d’un prêt. Voir, à ce sujet, le traité Soukka 49b.
(5) Ce qui veut dire qu’un plus grand nombre de prêts aurait pu être accordé.