Par la grâce de D.ieu,
7 Adar Richon 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de ce mardi et à votre question : l’étude quotidienne d’un chapitre de Tanya suffit-elle pour s’acquitter de l’obligation d’apprendre la dimension profonde de la Torah ? Je suis surpris que vous soyez dans le doute, à ce sujet. Il est, en effet, un principe(1) s’appliquant à toutes les Mitsvot de la Torah, selon lequel on doit agir “ comme il convient de le faire ”. Il est donc certain que vous pouvez également étudier et comprendre d’autres livres de la ‘Hassidout, en particulier selon ce qui est expliqué dans un note de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël, figurant dans les résumés et notes sur le Tanya. D’après celle-ci, il existe, entre le Tanya et les autres livres de ‘Hassidout, la même relation qu’entre la Loi écrite et la Loi orale. Cela veut dire, en particulier, selon les termes de l’Admour Hazaken dans Iguéret Ha Kodech, que les notions de la Loi écrite et même ses Mitsvot ne sont évidentes, expliquées et bien connues que par l’intermédiaire de la Loi orale. Et, l’on consultera, à ce sujet, la longue explication du chapitre 29, à cette même référence(2). Il en est donc de même pour la ‘Hassidout, c’est bien évident.
Vous me dites quels sont les ouvrages dont vous disposez. Or, vous résidez parmi les ‘Hassidim, dans la ville sainte de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Et, l’on sait ce que disent nos Sages(3) sur l’importance de posséder des livres et de les prêter aux autres.
Vous ajoutez(4), à la fin de votre lettre, que le Zohar et les écrits du Ari Zal appartiennent également à la dimension profonde de la Torah. Dès lors, pourquoi souligner que celle-ci a été révélée par la ‘Hassidout ? Or, cette question est surprenante également. En effet, ce que l’on peut vérifier concrètement se passe de tout témoignage et ne doit nullement être prouvé. Je veux dire que l’étude d’un concept exposé par le Zohar, comparée à son explication par la ‘Hassidout est comparable à celle de la Michna sans la Guemara et les commentaires. Et, il en est de même pour les écrits du Ari Zal. Ainsi, essayez d’apprendre un passage des Biyoureï Ha Zohar, après avoir étudié la notion correspondante dans le Zohar lui-même. Il n’est pas nécessaire d’en dire plus, tant cela est évident.
Bien que vous n’en parliez pas dans votre lettre, j’espère que vous avez pris part à la réunion ‘hassidique du jour de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, le dixième jour de Chevat. Lui-même a fait don de sa propre personne afin de diffuser cette étude. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Enoncé par le traité Ketouvot 67a.
(2) D’Iguéret Ha Kodech, quatrième partie du Tanya.
(3) Dans le traité Ketouvot 50a.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°8332.