Par la grâce de D.ieu,
14 Adar Richon 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre et je fais réponse à votre question. Comme l’expliquent différents livres, il convient d’être prudent, en ce qui concerne l’épitaphe que l’on inscrit sur une pierre tombale(1) et, plus généralement, pour tout ce qui concerne une âme se trouvant d’ores et déjà dans le monde de la Vérité. Il ne faut rien exagérer, encore moins avancer ce qui ne correspond pas à la réalité. Je veux dire que l’on ne peut pas faire état d’une certaine ascendance, s’il n’en est pas réellement ainsi. Cela veut dire également qu’en cas de doute, il n’y a pas lieu de s’exposer à différents risques.
Vous évoquez l’étude à la Yechiva Tom’heï Temimim. Il est clair qu’il n’y a pas de différence entre Loubavitch ou tout autre endroit(2). Tout cela est identique et, en l’occurrence, peu importe la durée de l’étude, une année ou plus et l’on connaît la célèbre expression de nos Sages(3) : “ élève de la maison d’étude de Rav pendant un jour ”.
Vous faites également allusion à ce qui me concerne et à tout le reste. Je suis surpris par votre question, car l’adresse à laquelle vous m’avez adressé votre lettre est la même pour tous les autres points également. Vous me dites aussi que vous avez cessé d’étudier la ‘Hassidout et vous comprendrez que j’en sois peiné, car c’est, bien au contraire, lorsque l’on se trouve dans une situation particulière, faisant une impression fâcheuse sur le moral de l’homme, que l’on doit, encore plus clairement, intensifier aussitôt son étude de la ‘Hassidout, que le Raya Méhemna(4) appelle : “ arbre de vie ”, car “ l’autre côté ” n’y a aucune emprise, ce qu’à D.ieu ne plaise. Celle-ci est la vie et “ la vie de la vie ”. Il est, bien entendu, absolument inutile d’en dire plus.
Vous m’interrogez à propos de la Tsédaka et vous faites vraisemblablement allusion au vœu que vous avez prononcé, lors de votre maladie et de son fait. Vous connaissez l’affirmation de nos Sages(5) selon laquelle : “ la promesse à D.ieu est comme la transmission à l’homme ”, ce qui veut dire que ce vœu n’a aucun rapport avec ce que des héritiers donnent pour le mérite de l’âme et pour son élévation ou bien avec la partie de l’héritage qui est prélevée pour la Tsédaka. En conséquence, si la Yechiva Torat Emet(6) vous contacte à propos de l’héritage, ce que vous leur donnerez ne vous acquittera pas du vœu que vous avez fait pour la Tsédaka, c’est bien évident.
Vous concluez en me demandant de perpétuer le nom de votre beau-père, puisse-t-il reposer en paix. Bien évidemment, je m’efforcerai de le faire. Nous sommes dans les mois d’Adar(7), dont l’idée centrale est que tout “ fut transformé ”. D.ieu fasse donc que tous les éléments malencontreux soient transformés, d’un extrême à l’autre, avec la qualité de la lumière qui fait suite à l’obscurité et que chacun, au sein de tout Israël, reçoive la lumière, la joie, l’allégresse et la valeur, au sens littéral et selon la signification que reçoivent ces termes. Avec ma bénédiction et en saluant tous les membres de votre famille, auxquels D.ieu accordera de longs jours et de bonnes années,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°7662.
(2) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 14, à la page 313.
(3) Dans le traité ‘Haguiga 5b.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre précédente.
(5) Dans le traité Kiddouchin 28b.
(6) La Yechiva Loubavitch de Jérusalem.
(7) Adar Richon et Adar Chéni.