Lettre n° 8388

Par la grâce de D.ieu,
16 Adar Chéni 5722,
Brooklyn, New York,

A l’attention de monsieur Guideon Naor(1),

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 25 Adar Richon. Je vous suis particulièrement reconnaissant d’avoir pris la peine de m’écrire à propos de la soirée, consacrée au mouvement ‘Habad, qui a eu lieu dans votre ville de Kiryat Gat, d’autant que, d’après les informations qui me sont parvenues, celle-ci a été un succès. Notre peuple, en général, est pragmatique. Cela n’est pas surprenant car nos Sages enseignent, dans leur Michna, que : “ l’acte est essentiel ”(2). Puisse donc D.ieu faire que cette soirée fructueuse ait un effet sur l’action concrète, au quotidien, des résidents de cette ville de notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. De la sorte, ce pays sera digne du titre qui lui est accordé dans le monde entier, y compris par les autres nations, celui de “ Terre Sainte ”. Grâce à vos honorables fonctions et aux capacités qui sont les vôtres, il ne fait pas de doute que votre intervention pourra être décisive, en la matière. J’espère que vous vous servirez de votre influence de la manière qui convient.

Nous sommes au lendemain des jours de Pourim, lorsque, selon les termes de la Meguila, “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et valeur ”, au sens simple et selon l’explication de nos Sages(3) : “ La lumière, c’est la Torah ”, ce qui veut dire que la vie juive peut être illuminée et brillante uniquement dans la mesure où elle est conforme aux enseignements de la Torah, qui est appelée : “ Torah de lumière ”. Puisse D.ieu faire qu’il en soit ainsi du vivant de vos concitoyens, au sein de tout Israël. Avec mes respects et ma bénédiction afin que vous me donniez de bonnes nouvelles,

J’ai déduit de votre lettre, avec peine et beaucoup de surprise, que les deux Séfer Torah qui vous ont été adressés il y a quelques temps ne vous sont pas encore parvenus(4). Peut-être ce retard est-il le fait des administrations. En tout état de cause, j’ai immédiatement écrit à notre responsable en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie pour lui demander de clarifier la situation et d’activer les choses, dans la mesure du possible.

Notes

(1) Voir, à son sujet, la lettre n°8529.
(2) Voir la lettre précédente.
(3) Dans le traité Meguila 16b.
(4) Dans une lettre datée du Roch ‘Hodech Mena’hem Av 5721 (1961), publiée dans Tsaddik La Méle’h, tome 6, à la page 130, le Rabbi écrivait à monsieur Naor : “ Tout de suite après notre discussion, j’ai entamé des démarches pour satisfaire les besoins de la synagogue de votre ville. Pour l’heure, je suis parvenu à me procurer, pour vous, deux Séfer Torah, malgré les difficultés, car la distribution de Séfer Torah est limitée à certaines administrations ”.