Par la grâce de D.ieu,
18 Nissan 5722,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
Je fais réponse à votre lettre du 12 Nissan(1). D’après son contenu, j’ai bon espoir que vous ressentez et que vous voyez à quel point votre action et votre aide importent aux membres de votre famille. Bien plus, à l’heure actuelle, après le décès de votre mari, ce rôle se trouve décuplé d’autant. Naturellement, vous devez contenir votre peine et votre état moral, faire tout ce qui est en votre pouvoir pour venir en aide à vos proches, non seulement aux membres de votre famille, mais aussi à tous ceux qui vous entourent, en général. En effet, tous les Juifs sont proches, même si, jusqu’à maintenant, vous n’avez pas été habituée à une telle attitude.
A n’en pas douter, l’idée selon laquelle il y a là une satisfaction véritable, la plus haute qui soit, pour l’âme du défunt, vous insufflera la force et le courage d’agir en ce sens. C’est, en outre, une Injonction de notre sainte Torah, Torah de vie. Or, quand la Torah donne un ordre, elle apporte aussi la force de la mettre en pratique. Il est clair que tous les débuts sont difficiles, surtout en de telles situations et dans un tel état d’esprit. Comme je l’ai dit, une Injonction de la Torah est aussi une force qui est accordée(3), à la mesure(2) des difficultés. Et, nos Sages nous font savoir(4) que “ l’on vient en aide à celui qui désire se purifier ”. Je serais heureux de recevoir de vos bonnes nouvelles. Avec ma bénédiction pour me donner ces bonnes nouvelles,
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Le Rabbi souligne : “ à la mesure ”.
(3) Pour la mettre en pratique.
(4) Dans le traité Yoma 38b.