Par la grâce de D.ieu,
19 Sivan 5722,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov Mechoulam Zalman(1),
Vous m’interrogez sur les Tossafot, commentant le traité Baba Kama 109b, qui mentionnent l’immersion rituelle d’un enfant, dans le but d’une conversion, en l’absence de son père et qui rappellent que l’on trouve une controverse, à ce propos, dans le traité Ketouvot 11a. En fait, il est dit, à cette dernière référence : “ De quoi s’agit-il ici ? ” et l’on comprend que le texte envisage la possibilité de réfuter ce qui a été dit au préalable. Ainsi, les propos de Rav Houna sont ensuite repoussés, comme l’explique le Tour, Yoré Déa, au chapitre 268, selon l’avis du Baal Hala’hot Guedolot.
En effet, si l’on n’adopte pas cette interprétation, comment expliquer que le Talmud introduise une telle modification, difficile à admettre, selon laquelle il serait question ici d’une fille venue se convertir avec son père ? Or,
A) Qui parle du père dans cette Michna ?
B) Selon tous les avis, pour une captive ou bien pour une servante(2), la présence du père est inutile.
Il faut en conclure qu’un même paragraphe a été enseigné pour l’ensemble de ces cas.
Notes
(1) Le Rav Y. M. Z. Kruger, de Lugano.
(2) Une non-juive capturée à la guerre ou bien une non-juive devenue la servante d’un Juif. L’une et l’autre se convertissent, de fait, au Judaïsme.