[22 Kislev 5723]
Nous sommes dans les jours qui séparent le 19 Kislev, date de la bonne nouvelle(1), des jours de ‘Hanouka. Bien plus, cette année, le début de la semaine, le dimanche, est le 19 Kislev et sa fin, concluant le cycle hebdomadaire(2), est le Chabbat ‘Hanouka. Or, on connaît le principe du domaine de la sainteté(3), selon lequel “ la fin est liée au début et le début à la fin ”.
On peut donc préciser le point commun qui existe entre les jours de ‘Hanouka et le 19 Kislev. Le miracle de ‘Hanouka se produisit avec de l’huile, qui fait allusion à la dimension profonde de la Torah(4). Cette huile était celle des lumières du Chandelier, lequel se trouvait précisément dans le Sanctuaire. Tous n’étaient pas autorisés à pénétrer(5) en cet endroit et ces lumières y étaient allumées pendant la journée(6).
A l’époque de Matityahou, fils de Yo’hanan, le grand prêtre(7), des Juifs firent don de leur propre personne dans le but de sanctifier le Nom de D.ieu et ils parvinrent ainsi à l’unification parfaite, conformément à l’explication suivante de nos Sages : “ de toute ton âme : même s’Il te prend ton âme ”(8). Alors, un miracle se produisit et ils reçurent ainsi la Mitsva des lumières de ‘Hanouka, que chacun et chacune(9), chaque “ âme ”, doit allumer “ à la porte de sa maison, vers l’extérieur ”, dans la dimension du “ monde ”, dès le coucher du soleil, dans la dimension de “ l’année ”.
Or, il en est de même pour l’étude de l’enseignement profond de la Torah, son huile. Au début, celui-ci était caché, voilé à tous les érudits, réservé à une élite, qui l’étudiait seulement en cachette et non en public. En revanche, il fut dit, déjà à l’époque du Ari Zal, que, “ en ces dernières générations, il est une Mitsva de le révéler ”(10). Et, c’est après la libération du 19 Kislev que commença essentiellement la diffusion des sources à l’extérieur, afin que chacun puisse percevoir et comprendre que : “ Il emplit les mondes et entoure les mondes ”(11).
Puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous agisse en ce sens, en trois points(12) :
A) en réalisant une diffusion,
B) en la faisant porter sur les sources elles-mêmes,
C) jusqu’à ce que celles-ci parviennent à l’extérieur,
avec vitalité et lumière, en avançant et en éclairant(13).
Notes
(1) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Elle figure dans le Likouteï Si’hot, tome 10, à la page 270. Le Rabbi note, en bas de page : “ Les ‘responsa des cieux’, au chapitre 5, disent : ‘le mardi, 19 du mois de Kislev est un jour de bonne nouvelle’, mais cet ouvrage ne précise pas quel est le contenu de cette bonne nouvelle. De fait, en l’année de la libération de l’Admour Hazaken, le 19 Kislev était aussi un mardi, ‘troisième jour de la création, lorsque deux fois fut dit le mot bon’, selon les termes de la lettre de l’Admour Hazaken, qui est imprimée dans le Beth Rabbi, tome 1, au chapitre 18. Il en fut de même pour l’année et pour le jour du décès du Maguid, d’après le Kountrass ‘Haï Elloul 5703, à la première note. Or, ces événements se produisirent de nombreuses années après la rédaction des responsa des cieux. Bien plus encore, selon le Rabad, dans le Séfer Ha Kabbala, et conformément à la Meguilat Taanit, reproduite par le Tour, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 580, on doit jeûner le 9 Tévet. Or, ‘nos Sages n’en donnent pas la raison’ et il est précisé que : ‘ils l’ont indiqué par inspiration sacrée’. C’est en effet à cette date, en 4824, que fut assassiné Rav Yossef Ha Lévi Ha Nigrad. On peut l’expliquer d’après l’affirmation de nos Sages, dans le Zohar, tome 1, à la page 204a, selon laquelle ‘il existe des jours favorables et des jours défavorables’. Ceci permet également de comprendre l’enseignement des Sages, au traité Taanit 29a, selon lequel : ‘On confère un mérite à un jour qui est, par nature, favorable’. Or, les Tossafot, à la page 29b, constatent que nombreux sont ceux qui ont des difficultés à comprendre le sens de cette affirmation ”. Concernant le jeûne du 9 Tévet, on verra aussi la lettre n°8298.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir les responsa du Rachba, tome 1, au chapitre 9, le Likouteï Torah, Chir Hachirim, à la page 25a, qui souligne : ‘Tous les dimanches sont véritablement le premier des six jours de la création’ ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Début du Séfer Yetsira. Torah Or, Parchat Chemot, à la page 52a ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, en particulier, le traité Bera’hot 57a, qui dit : ‘l’huile est le luminaire de la Torah’, le Zohar, tome 3, à la page 39a ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Kélim, chapitre 1, Michna 9 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le traité Pessa’him 59a et 58a. Voir le commentaire du Ramban sur le verset Chemot 12, 6 ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Qui instaura l’action de grâce pendant ces huit jours, selon le Péri Ets ‘Haïm, à la porte de ‘Hanouka ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tseror Ha Mor, Parchat Vaét’hanan, à la page 6d ”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tour et Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, à la fin du chapitre 675. Voir la seconde note, à la fin du Kountrass : ‘Discours ‘hassidique intitulé ‘Béni soit Celui Qui a fait des miracles’, du Tséma’h Tsédek ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Iguéret Ha Kodech, au chapitre 26 ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ Discours du 19 Kislev 5668, dans le Torat Chalom, à partir de la page 112 ”.
(12) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir la lettre de la veille de Roch ‘Hodech Kislev 5712, imprimée à la fin du fascicule sur le 19 Kislev, dans la Langue sacrée, à partir de la page 30, qui figure également dans le Likouteï Si’hot, tome 5, à la page 432 ”. La lettre dont il est ici question est la n°1262. A ce sujet, on verra aussi la lettre n°8566.
(13) Voir la lettre n°8559.