Par la grâce de D.ieu,
11 Chevat 5723,
Brooklyn, New York,
A tous les participants au dîner annuel au profit
de la Yechiva A’heï Temimim de Pittsburgh,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Nous venons de vivre la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, fondateur de la Yechiva A’heï Temimim de Pittsburgh. J’espère que le dîner qui aura lieu dans les prochains jours de ce mois se trouvera sous l’influence des voies inspirantes, de la vie et des accomplissements de celui dont nous célébrons la Hilloula. Chacun et chacune de ceux qui sont liés à mon beau-père, le Rabbi et à ses institutions doivent donc les revivre profondément.
A cette occasion, je voudrais vous transmettre un récit(1) que je tiens de mon beau-père, le Rabbi et qui délivre un enseignement pérenne, immuable pour nous tous, surtout en cette année qui est la cent cinquantième depuis le décès de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, fondateur de ‘Habad.
L’Admour Haémtsahi, fils de l’Admour Hazaken, avait, comme on le sait, une immense capacité de concentration. Lorsqu’il méditait à une certaine idée, il n’entendait pas et ne voyait pas ce qui se passait autour de lui.
Une fois, l’Admour Haémtsahi se concentrait sur certaines idées lorsque son enfant, dont le berceau se trouvait à proximité, en tomba et éclata en sanglots, mais l’Admour Haémtsahi ne le remarqua même pas. A ce moment, l’Admour Hazaken se trouvait dans la chambre, à un étage supérieur. Lui-même étudiait profondément la Torah. Malgré cela, il entendit les pleurs de l’enfant, interrompit son étude, descendit, releva l’enfant, le calma et le remit dans son berceau. L’Admour Haémtsahi, en revanche, ne vit rien, ne remarqua rien, tant il était concentré. Par la suite, son père lui dit : “ Aussi importante que soit l’occupation à laquelle on se consacre, on doit toujours entendre les pleurs d’un enfant ! ”.
* * *
On nous a relaté cette histoire et il est donc clair qu’elle délivre une leçon importante, un enseignement concret, à chacun et chacune d’entre nous. La Yechiva, en laquelle un enfant reçoit une éducation de Torah, est un “ berceau ”. Nous devons faire en sorte, non seulement que les enfants de la Yechiva ne tombent pas du berceau, ce qu’à D.ieu ne plaise, mais, en outre, que le plus grand nombre d’enfants fréquentent la Yechiva. C’est uniquement de cette façon qu’on pourra leur assurer une vie sans larmes, une existence véritablement heureuse, spirituellement et matériellement.
En conséquence, il faut espérer que chacun et chacune des participants et des amis de la Yechiva A’heï Temimim de Pittsburgh, se mobiliseront, avec largesse et enthousiasme, pour renforcer et développer ce “ berceau ” d’une importance capitale, celui de l’éducation à la Torah, que vous avez le mérite d’avoir dans votre ville.
Le mérite du fondateur(2) et celui de la Mitsva de Tsédaka, du renforcement de la Torah, vous protégera tous, de même que les membres de votre famille, afin que D.ieu vous bénisse en tous vos besoins, matériels et spirituels, avec beaucoup de bonheur, de même qu’une satisfaction véritable et juive. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°5557.
(2) Le précédent Rabbi.