Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Iyar 5723,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Yehouda Leïb(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre. Nous sommes au début du mois de l’éclat, celui d’Iyar, le second après Nissan, c’est-à-dire après la fête des Matsot et peut-être est-il possible d’avancer, à ce sujet, l’explication suivante. La Matsa présente deux aspects, elle est à la fois “ l’aliment de la foi ”(2) et “ l’aliment de la guérison ”(3). Or, on connaît(4) les propos et l’explication de nos maîtres et chefs, à ce propos, ceux de l’Admour Hazaken, cette année étant la cent cinquantième depuis son décès Hilloula et ceux de son fils, l’Admour Haémtsahi, soulignant que celui qui consomme l’aliment de la foi est, d’emblée en bonne santé, alors que l’aliment de guérison concerne quelqu’un qui a été malade et qui a recouvré la santé.
On peut trouver une allusion à cela dans les deux manières(5) d’écrire le nom d’Iyar. Avec un seul Youd, ce mot est constitué des initiales du verset signifiant : “ Je suis l’Eternel Qui te guéris ”, avec deux Youd, il est formé par les quatre lettres, initiales des noms d’Avraham, d’Its’hak, de Yaakov et de Ra’hel, lesquels constituent le Char céleste(6). En effet, tout au long de leur existence, ils n’ont pas cessé un seul instant d’attacher leur esprit et leur âme au Maître des mondes. Ce fut alors l’aliment de la foi. Il n’en est pas de même, en revanche, quand on dit : “ Je suis l’Eternel Qui te guéris ”(7).
Plus précisément, l’expression “ Je suis l’Eternel Qui te guéris ” implique également ces deux façons, y compris celle selon laquelle, d’emblée, “ Je ne la placerai pas sur toi ”(8). Comme l’établissent différents textes, c’est aussi la différence qui peut être faite entre la Volonté céleste, que la Kabbala appelle Ari’h, terme qui est aussi constitué des initiales de : “ Je suis l’Eternel Qui te guéris ” et la dimension profonde de cette Volonté, Atik, de laquelle il est dit : “ Il n’y a pas de gauche en Atik ”, car tout s’y trouve à droite. C’est bien évident. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles en général et plus spécifiquement,
Notes
(1) Le Rav Y. L. Raskin. Voir, à son sujet, la lettre n°8355.
(2) Le premier soir de Pessa’h.
(3) Le second soir de Pessa’h.
(4) Voir la Haggadah de Pessa’h du Rabbi, avec un recueil d’explications et de coutumes, à la page 34.
(5) Voir, à ce propos, le Likouteï Si’hot, tome 32, à la page 251.
(6) Voir le chapitre 34 du Tanya.
(7) Le Rabbi souligne : “ Qui te guéris ”.
(8) “ La maladie que J’ai placée en Egypte ”.