Par la grâce de D.ieu,
Lag Baomer 5723,
cent cinquantième année du décès
Hilloula de l’Admour Hazaken,
auteur du Tanya, Brooklyn, New York,
Aux participants au cours de Tanya, dans la synagogue
Chaareï Tefila, en la ville de Toronto,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris(1), avec plaisir, que vous achèverez, ces prochains jours, l’étude de la première partie du saint Tanya(2). A n’en pas douter, et selon la formulation bien connue(3), “ on rapproche le début de la fin ” et vous commencerez donc aussitôt l’étude de la seconde partie, le Chaar Ha I’houd Ve Ha Emouna, avec son introduction.
La première partie se conclut par : “ Car, l’Eternel ton D.ieu est un feu dévorant, comme cela est expliqué par ailleurs ”. Peut-être est-il possible d’avancer qu’il est ici fait allusion au discours ‘hassidique intitulé : “ Car, en ce jour, on sera expié ” du Likouteï Torah, au début de la Parchat A’hareï.
L’idée suggérée par le feu dévorant est la suivante. Le feu ne peut pas uniquement être défini(4) comme une lumière ou bien comme ce qui brûle. Il éclaire ici-bas seulement lorsqu’il est attaché à un élément matériel(5), qu’il détruit et consume(6). Or, il en est de même pour l’Eternel, Qui est “ ton D.ieu ”, c’est-à-dire : “ ta force et ta vitalité ”. D.ieu éclaire et se révèle ici-bas précisément par la pratique des six cent treize Mitsvot, comme le montre brièvement le chapitre 53, conclusion de la première partie.
Tel est aussi le contenu du compte de l’Omer, une mesure d’orge, qui est un aliment pour les animaux, en l’occurrence pour l’âme animale, dont il est question dans la première partie. Le compte a pour but de “ purifier les âmes de ton peuple Israël ”, c’est-à-dire de transformer cette âme animale, jusqu’à ce qu’elle atteigne le niveau de l’homme, Adam. Or, il est dit que : “ vous êtes des hommes ”, parce que : “ Je suis à l’image (Adamé) du Très Haut ”, ce qui fait référence à l’âme divine, qui est elle-même “ une parcelle de Divinité céleste véritable ”(7).
Lorsque ce compte eut lieu pour la première fois(8), lors de la sortie d’Egypte des enfants d’Israël, nos âmes furent libérées de “ l’autre côté ”. Il nous rapprocha, nous attacha véritablement à Son Nom. Or, Lui et Son Nom ne font qu’un, comme l’explique le début de la seconde partie du Tanya. Puis, quand on conclut le compte de l’Omer, de l’orge, on apporte une offrande nouvelle(9), précisément de blé, un aliment pour les hommes, comme l’expliquent différents textes.
Puisse D.ieu faire que cette étude conduise à l’action, que nous suivions la voie droite qu’il a tracée pour nous, que nous nous engagions sur son chemin, pour l’éternité. C’est de cette façon que l’on sert D.ieu, dans les domaines célestes et que la bénédiction de D.ieu apparaît encore plus clairement, dans les domaines terrestres. Et, plus l’on est proche, plus l’on reçoit clairement cette bénédiction(10). Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 7, à la page 282.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon les termes des approbations du Tanya paru à Zolkwy, en 5559 ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le Rechout du ‘Hatan Béréchit ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Likouteï Torah à la référence précédemment citée ”.
(5) Une mèche.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, chapitre 495, Kountrass A’haron, au paragraphe 2 ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Pessa’him 3b, commentaires sur le compte de l’Omer dans le Likouteï Torah, Parchat Emor et Parchat Bamidbar ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 3, à la page 97b. Voir le Ran sur la fin du traité Pessa’him ”.
(9) A Chavouot.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Iguéret Ha Kodech, au chapitre 27 ”.