Par la grâce de D.ieu,
dimanche de la Parchat Kora’h 5723,
cent cinquantième année du décès
Hilloula de l’Admour Hazaken,
Brooklyn, New York,
Aux élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch,
à l’occasion de leur fête de fin d’année scolaire, à Montréal,
que D.ieu vous accorde longue vie(1),
Je vous salue et vous bénis,
A l’occasion de la fête de fin d’année scolaire, ayant lieu le 4 Tamouz, en le mois de la libération de mon beau-père, le Rabbi, qui approche, j’adresse ma bénédiction aux élèves concluant leur scolarité et à leurs parents, de même qu’aux recteurs de la Yechiva, à ses dirigeants et à tous ceux qui prennent part à cette joie de la Mitsva, puissent-ils avoir une longue vie. Il va sans dire qu’une conclusion liée à la Torah et aux Mitsvot doit servir de commencement, de passage à un stade supérieur dans l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot, au quotidien.
Le début de la Sidra de cette semaine présente la controverse de Kora’h contre Moché notre maître. Dans le Midrash(2), nos Sages, de mémoire bénie, relatent différents détails, à ce propos. Or, chaque détail de la Torah en est partie intégrante. En outre, Torah est de la même étymologie que Horaa, enseignement et leçon. L’un de ces points est le suivant. Kora’h demanda à Moché, notre maître, si une maison emplie de livres sacrés doit également avoir une Mezouza sur sa porte. Kora’h prétendait qu’une telle maison possède bien plus que les deux passages contenus dans la Mezouza, que cette dernière est donc superflue. Toutefois, Moché notre maître, lui répondit que la porte d’une telle maison devait également porter une Mezouza.
Il en découle l’enseignement suivant, particulièrement important pour les élèves qui achèvent leur année scolaire. Quand un élève d’une école basée sur les valeurs sacrées parvient au stade de la “ conclusion ”, il pourrait considérer qu’il est désormais “ une maison emplie de livres sacrées ”, qu’il est donc d’ores et déjà “ dispensé de Mezouza ”. On lui répondra donc que celui qui est parvenu à un tel niveau n’en doit pas moins avoir recours à la protection et à la présence d’une “ Mezouza ” sur les “ portes ” de sa tête et de son cœur.
Le contenu d’une Mezouza est les deux premiers paragraphes du Chema, “ Ecoute ”(3) et “ Ce sera si vous écoutez ”(3). Cela veut dire qu’un Juif, qu’il se trouve chez lui ou bien qu’il sorte dans la rue, doit toujours se rappeler que lui-même et tout ce qui le concerne appartiennent à D.ieu, “ l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un ”(3). Il en découle ce qui est dit ensuite, “ ce sera si vous écoutez ”(3), en mettant en pratique les Injonctions de D.ieu, en se conformant à Sa Volonté, en chaque aspect de l’existence quotidienne.
C’est donc là ce dont un élève “ achevant ” sa scolarité doit se rappeler. Il est dit(4) que : “ l’étude de la Torah surpasse tous les autres Préceptes ” et un tel élève a, D.ieu merci, étudié la Torah avec succès. Néanmoins, il ne suffit pas de posséder des connaissances dans la tête, comme des livres disposés sur une bibliothèque(5). Il importe, avant tout, que la Torah pénètre et imprègne la tête et le cœur, l’intellect et le sentiment, jusqu’à ce que ceci se révèle et trouve une application dans tous les domaines de l’existence quotidienne, dans la pratique des Mitsvot de la meilleure façon et avec joie.
Puisse D.ieu faire que chaque élève des Yechivot Tom’heï Loubavitch soit au niveau d’une “ maison pleine de sainteté ”, munie d’une bonne “ Mezouza ” sur chaque “ porte ” de la tête et du cœur. Où qu’il se trouve et où qu’il aille, on doit voir que “ l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est un ”(3), être pénétré d’amour de D.ieu, d’amour de la Torah, d’amour du prochain, tout cela ne formant qu’un seul et unique ensemble(6). De la sorte, il est certain que s’accomplira la promesse selon laquelle : “ Je donnerai vos pluies en leur temps ”, de même que toutes les bénédictions divines qui sont énumérées dans cette Paracha, à la fois matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction pour une considérable réussite, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 13, à la page 203.
(2) Bamidbar Rabba, au début de la Parchat Kora’h.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “ Ecoute ”, “ Ce sera si vous écoutez ”, “ l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un ”, “ ce sera si vous écoutez ” et “ l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un ”.
(4) Dans le traité Péa, chapitre 1, à la Michna 1.
(5) En anglais dans le texte, “ shelf ”.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°8229.