Lettre n° 8730

8730
Par la grâce de D.ieu,
‘Hanoukka 5724,
Brooklyn, New York,

Aux responsables et aux amis des écoles Beth Rivka,
en général, aux participants du vingtième banquet annuel,
en particulier, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Ce banquet annuel a lieu quelques jours après ‘Hanoukka, ce qui fournit une judicieuse opportunité d’exprimer l’inspiration qui a été insufflée par cette fête lumineuse par des actions concrètes. L’allumage des bougies de ‘Hanoukka délivre trois enseignements fondamentaux(1) :

A) Les lumières de ‘Hanoukka, symbolisant “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, doivent être allumés quand il fait sombre(2). Ceci nous enseigne que l’on ne doit pas s’affecter de l’obscurité, de la pauvreté morale. En effet, un peu de la clarté de la Torah et des Mitsvot suffit pour chasser beaucoup de pénombre(3).

B) Les lumières de ‘Hanoukka doivent être allumées de telle façon que leur clarté soit perceptible à l’extérieur(2). Cela veut dire que l’on ne peut pas se contenter de posséder cette clarté et la chaleur chez soi, dans sa maison, par “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”. Il convient, en outre, d’éclairer également la rue et tout son entourage.

C) Les lumières de ‘Hanoukka sont allumées en ordre croissant(2), en ajoutant une lumière chaque nuit(4). Et, ceci établit clairement que l’œuvre de renforcement et de diffusion du Judaïsme de la Torah doit être sans cesse(2) accrue. Car, une telle action porte déjà en elle l’assurance d’un résultat toujours plus important.

Nos Sages, de sainte mémoire, soulignent(5) que les femmes elles-mêmes, au même titre que les hommes, sont astreintes à la Mitsva des lumières de ‘Hanoukka. En effet, elles prirent part au miracle qui est célébré par cette fête. Ainsi, est mise en exergue l’abnégation particulière dont les femmes surent faire preuve, à l’époque, dans le but de raffermir la sainteté du foyer juif, de conserver, pur et sans tache, l’honneur des filles juives.

De nos jours, plus que jamais, le besoin du moment est d’éduquer les filles juives dans l’esprit de leur rôle historique. En effet, c’est d’elles que dépendent, pour une large part, la pérennité de la vie juive et la survie de notre peuple. Tel était précisément l’objectif de mon beau-père, le Rabbi, quand il fonda les écoles Beth Rivka, il y a vingt ans. Je veux espérer que chacun et chacune considérera comme une responsabilité personnelle et un mérite la possibilité qui lui est offerte de soutenir les écoles Beth Rivka d’une manière sans cesse accrue(2). Bien plus, ce travail et ce soutien sont le canal permettant d’obtenir les bénédictions de D.ieu, toujours plus larges, en tous les besoins, matériels et spirituels. Avec ma bénédiction pour une considérable réussite,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°8735.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ sombre ”, “ à l’extérieur ”, “ en ordre croissant ”, “ sans cesse ” et “ d’une manière toujours accrue ”.
(3) Voir le Tanya au chapitre 12, à la page 17a.
(4) Selon le traité Chabbat 21b.
(5) Dans le traité Chabbat 23a.