Lettre n° 8739

Par la grâce de D.ieu,
11 Tévet 5724,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre qui m’est parvenue avec beaucoup de retard(1). Vous me décrivez brièvement votre vie et celle des membres de votre famille. Si vous m’indiquez, avec précision, les noms, dans la Langue sacrée, avec, pour chacun, celui de la mère, puisque c’est ainsi qu’on le mentionne dans la prière, on les citera près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que les souhaits de votre cœur soient exaucés, d’une manière positive, en tous les points que vous mentionnez. Vous m’écrivez également que votre joie n’est pas entière(2). J’en suis surpris car vous savez sans doute, tout comme votre mari que la confiance en D.ieu, béni soit-Il, Créateur du monde, Qui le dirige, est bien l’un des fondements de notre Torah, Torah de vie. Or, D.ieu est l’Essence du bien et il est dans la nature de Celui Qui est bon de faire le bien. Toutefois, votre comportement quotidien doit être conforme aux prescriptions de notre Torah, Torah de vie, à la pratique de ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. Ces Préceptes nous viennent, en effet, du Roi, Roi suprême, le Saint béni soit-Il.

Vous me dites que vous désirez avoir d’autres enfants, mais que cela vous pose un problème financier. Il semble que cela soit également la conséquence de votre manque de confiance en D.ieu. Sans doute répétez-vous, de temps à autre, ce qui est transmis d’une génération à l’autre, le fait que D.ieu nourrit le monde entier dans Sa bonté, avec grâce, bienfait et miséricorde(3). Bien plus, pour ce qui vous concerne, il s’agit de la première Mitsva de la Torah(4). Or, l’ordre de la Torah en est partie intégrante(5). Vous devez donc avoir des enfants, c’est une Mitsva de D.ieu, une Injonction de D.ieu et, selon la formulation de nos Sages(6), “ Je n’exige qu’en fonction des forces dont ils disposent ”.

J’espère que ces quelques lignes suffiront pour vous clarifier la situation telle qu’elle est, qu’une réflexion sommaire vous conduira à prendre la décision de vous engager sur cette voie, dans la joie et l’enthousiasme. Il serait bon de faire vérifier les Tefillin de votre mari. Chaque jour de semaine, avant de les mettre, il prélèvera quelques pièces pour la Tsedaka. Pour votre part, vous maintiendrez l’usage positif des femmes d’Israël vertueuses qui consiste à prélever de la Tsedaka avant l’allumage des bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 25, à partir de la page 33.
(3) Selon le texte de la bénédiction après le repas.
(4) Celle d’avoir des enfants.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°8433.
(6) Dans le Midrash Bamidbar Rabba, chapitre 21, au paragraphe 22.