Lettre n° 8745

Par la grâce de D.ieu,
17 Tévet 5724,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 30/12, avec ce qui y était joint. Vous me parlez de votre fils et des circonstances dont il vous a fait part. Il s’agit, bien évidemment, du plus grand malheur qui puisse se produire, dès lors qu’un Juif oriente sa pensée vers une non Juive, comme vous l’écrivez. Il faut donc faire tout ce qui est possible pour le sauver de ce malheur. Et, cette obligation incombe, avant tout, à ses parents, d’autant qu’il y a bien là un malheur éternel, non seulement dans ce monde, mais aussi dans le monde futur. Car, si les parents font tout pour préserver leurs enfants de ce qui n’est pas bon dans ce monde, combien plus doivent-ils en faire de même pour le plus grand malheur qui soit, affectant les deux mondes à la fois.

Je ne veux pas en dire plus, car cela est particulièrement douloureux, puisque de telles façons d’agir confortent Hitler, que son nom soit effacé(1). En effet, ce dernier avait pour objectif de faire en sorte qu’il y ait le moins de Juifs possibles et c’est bien de cette façon(2) que l’on y parvient. Il faut donc espérer qu’un effort convenable, accompagné par une fervente prière à D.ieu, de la part de tous ceux qui souhaitent le bien véritable de votre fils et, avant tout, bien sûr, des parents et des plus proches, sera en mesure de le protéger et de le préserver du plus grand malheur qu’il souhaite lui-même provoquer, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez une bonne nouvelle, tout comme vous m’avez vous-même fait part de cette immense douleur. Il faudrait, en outre faire vérifier vos Tefillin(3), de même que celles de votre fils et les Mezouzot de votre maison afin de s’assurer qu’elles sont toutes valables, conformément à la Hala’ha. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 24, à la page 376.
(2) Par les mariages mixtes.
(3) Celles du père.