Lettre n° 8781

Par la grâce de D.ieu,
7 Adar 5724,
Brooklyn,

A monsieur Guerchon(1),

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 3 Adar. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez, toujours et tous les jours, de bonnes nouvelles de ce qui vous arrive, de même qu’aux membres de votre famille, en un bien visible et tangible, selon la formulation bien connue. Naturellement, ce bien doit être à la fois matériel et spirituel, d’autant que les enfants d’Israël sont définis comme : “ un peuple unique sur la terre ” et l’Admour Hazaken explique(2) que, dans les domaines “ terrestres ”, les Juifs mettent en évidence l’unité de D.ieu. En un moment propice, on mentionnera la personne que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément à ce que vous m’écrivez. Il serait bon que vous me communiquiez également le nom de sa mère, car c’est de cette façon qu’on en fait mention, dans la prière.

Vous formulez, à la fin de votre lettre, les souhaits positifs de votre cœur, le désir d’être actif. Il est clair que cela est juste, particulièrement judicieux, ce qui veut dire aussi que chacun a le moyen et les possibilités d’assumer cette mission et d’exercer une influence sur son entourage. Comment le faire ? Tout dépend des personnes qu’il faut guider, de leurs traits de caractère. Et, ce qu’il convient de leur transmettre est exposé à la fin de la Meguilat Kohélet : “ crains D.ieu et garde Ses Mitsvot, car c’est toute la finalité de l’homme ”. Selon l’expression de nos Sages(3), “ l’acte est essentiel ”. L’existence quotidienne doit donc être conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie.

Ces jours, qui sont à la veille de Pourim, rappellent et enseignent tout cela, ainsi qu’il est dit : “ Nombreux furent ceux, parmi les peuples du monde, qui adoptèrent des pratiques juives ”. A n’en pas douter, ceci fait également allusion(4) aux “ peuples du monde ” que chacun porte en lui, c’est-à-dire à l’âme animale, à “ l’esprit de l’animal (qui) descend vers le bas ”. Avec ma bénédiction pour me donner de bonnes nouvelles, de même que pour un joyeux Pourim,

Notes

(1) G. Segal, de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°5731.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8414.
(3) Dans le traité Avot, chapitre 1, à la Michna 17.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°6123 et 8361, de même que le Likouteï Si’hot, tome 4, à la page 1281.