Par la grâce de D.ieu,
9 Mar’hechvan 5725,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur A. Ron,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 5 ‘Hechvan et je vous en remercie. Vous me faites part de divergences entre les directeurs de deux écoles de Jérusalem. J’ai envoyé un télégramme au Rav Zevin Chlita(1) et je lui ai demandé, avec le concours de nos amis experts en matière de pédagogie qui se trouvent sur place et connaissent les deux directeurs, que tous se concertent afin que l’on découvre la meilleure solution possible. Je suis sûr qu’ils ne tarderont pas à traiter ce problème avec toute l’attention qu’il mérite et qu’ils trouveront la solution la plus juste dans l’intérêt des élèves(2), lequel, au final, est bien l’aspect essentiel de cette question, de même que dans l’intérêt de ces directeurs. En outre, et ceci est essentiel, l’un et l’autre doivent signifier leur accord(3). En effet, dans le domaine de l’éducation, en particulier, il est important que tous ceux qui apportent leur concours soient satisfaits, qu’ils agissent de leur plein gré et non sous la contrainte. Car, un enfant est sensible et, de ce fait, il réagit non seulement à ce qui lui apparaît à l’évidence, mais aussi au sentiment du cœur de l’enseignant et de l’éducateur, à son état d’esprit, de même qu’à la relation qu’il entretient avec lui. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.
J’ai été satisfait de constater, dans votre lettre, à quel point vous vous intéressez à ces écoles et j’en déduis, par similitude, que vous devez vous intéresser également aux autres écoles. Je voudrais donc vous remercier d’avoir attiré mon attention sur le problème spécifique que posent ces deux établissements. Je le considère comme une marque d’appréciation et d’amitié fidèle envers ‘Habad et tout ce qui le concerne. Nos Sages demandent(4) de connaître l’élévation en tout ce qui est positif. J’espère que vous-même adopterez bien cette attitude, en la matière, que vous renforcerez encore plus clairement votre relation et je vous en remercie d’avance. Ceci s’ajoute, bien entendu, au point essentiel, le fait que : “ la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même ”.
Pour passer d’une idée à une autre tout en restant dans le même contexte, bien que je ne sache pas si ceci entre dans votre champ d’activité, je ferai maintenant référence à l’école de Mana’hat. On m’a écrit qu’il est envisagé, comme une possibilité, de supprimer les grandes classes et de les transférer à Azbastonim. Bien entendu, il n’est pas aisé d’envisager tous les aspects de la question quand on se trouve sur un autre continent. Néanmoins, il est clair que, dans un proche avenir, la population de Mana’hat est appelée à s’accroître. La période demande donc que l’on élargisse, bien au contraire, la structure éducative qui existe à l’heure actuelle, afin que celle-ci puisse intégrer les enfants de ceux qui s’installeront là par la suite. En effet, l’augmentation de la population n’est pas limitée au début de l’année scolaire, mais se produit tout au long de l’année. Je me permets également de vous joindre une copie de la lettre que j’ai adressée à tous, à l’occasion de ce Roch Hachana(5). J’espère qu’elle vous intéressera. La relation avec ce qui a été dit au préalable, dans la mesure où il est nécessaire qu’il y en ait une, est bien claire. En effet, le contenu de cette lettre permet d’établir que vous possédez le pouvoir d’agir, dans ces deux domaines(6), bien au-delà de ce que vous imaginez. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°8899.
(2) Le Rabbi précise : “ élèves garçons et élèves filles ”.
(3) A la solution proposée et non qu’elle leur soit imposée.
(4) Dans le traité Bera’hot 28a.
(5) Il s’agit de la lettre n°8886.
(6) Les écoles de Jérusalem et celle de Mana’hat.