Lettre n° 8901

Par la grâce de D.ieu,
20 Mar’hechvan 5725,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav Chmouel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre de ce mardi(2), avec ce qui y était joint, pour lequel je vous adresse un reçu. Votre demande de bénédiction sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Je vous remercie également pour votre remarque concernant la référence des propos de l’Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h d’or, à propos de l’introduction en l’homme de l’âme de sainteté(3). Vous citez le ‘Hinou’h, dans la source de la Mitsva de la circoncision. Il est dit, de fait, que l’on ne soulève pas d’objection contre un commentaire(4), mais, en l’occurrence, l’introduction de l’âme de sainteté dans le corps a bien une incidence sur la Hala’ha, comme le précise le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, à la même référence. Et, il se trouve, que, selon le ‘Hinou’h, dans deux principes qu’il énonce, l’âme n’entre pas dans le corps lors de la circoncision :

A) La circoncision, au moment où elle est pratiquée, constitue une particularité physique, tout comme il y avait, avant cela(5), une particularité morale.

B) La circoncision, au moment où elle est pratiquée, parachève la forme du corps et, de même, un homme peut parachever la forme de son âme par la qualité de ses actions, y compris longtemps après cela, quand il sera astreint à la pratique des Mitsvot(6), c’est bien évident. Et, vous consulterez également les raisons de la circoncision, d’après le Rambam, dans son Guide des égarés, tome 3, à la fin du chapitre 49.

J’ai lu avec plaisir, à la fin de votre lettre, que la publication de votre livre progresse. Puisse D.ieu faire que vous acheviez bientôt les chapitres qui en restent et que, par la suite, vous connaissiez l’avancement, d’une étape vers l’autre, conformément à l’Injonction de notre sainte Torah. En effet, un Précepte de la Torah est également une force qui est accordée pour pouvoir le mettre en pratique. Avec mes respects et ma bénédiction,

Notes

(1) Rav C. Yalow, de Syracuse. Voir, à son sujet, la lettre n°8809.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 32, à la page 232.
(3) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 3, à la page 763 et tome 20, à la page 246.
(4) Puisque l’on peut en proposer plusieurs à la fois, y compris quand elles sont divergentes. Voir le Chaar Ha Pessoukim sur le verset Chemot 1, 14.
(5) Ce qui veut dire que l’âme se trouvait dans le corps déjà avant la circoncision.
(6) Ce qui veut dire que l’âme s’introduit dans le corps après la circoncision.