Par la grâce de D.ieu,
23 Chevat 5725,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue de ce Chabbat(1). En un moment propice, on mentionnera tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément au contenu de votre lettre. Vous m’indiquez également ce que les médecins ont prescrit à votre épouse, à titre contraceptif. Vous avez interrogé un Rav, à ce sujet et celui-ci vous a autorisé différents moyens, que vous citez également dans votre lettre.
Je suis surpris que vous ne fassiez pas mention de ce qui est très simple et, en même temps, très efficace, surtout en le conjuguant aux moyens que vous citez. En effet, dans un cas comme le vôtre(2), le Rav a clairement permis(2) de retarder l’immersion rituelle de quelques jours, en fonction de l’avis du médecin qui connaît votre épouse et qui est donc en mesure de déterminer le jour en lequel elle peut concevoir. Dans la pratique, un retard de deux ou trois jours s’avère suffisant. Vous parlerez donc de tout cela avec le Rav et le médecin. Ils vous guideront.
D’après la formulation de votre lettre, j’espère qu’il est inutile de vous souligner la nécessité d’une existence quotidienne qui soit conforme aux instruction de notre Torah, Torah de vie et à la pratique de ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. Tout d’abord, telle est l’Injonction de D.ieu, mais c’est, en outre le moyen de recevoir la bénédiction de D.ieu en tous ses besoins, en particulier lorsque celle-ci est nécessaire dans un domaine spécifique. Pour ce qui vous concerne, en particulier, vous respecterez toutes les lois de la pureté familiale. Il serait bon de faire vérifier vos Tefillin, ainsi que les Mezouzot de votre maison, pour vérifier qu’elles sont toutes conformes à la Hala’ha. Et, votre épouse gardera l’usage positif des femmes juives vertueuses, qui consiste à prélever de la Tsedaka avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes.
La ligature des trompes est, tout d’abord, une opération, avec tous les risques que cela implique, surtout si l’on tient compte de la profondeur de cette intervention. En outre, dans un état de santé fragile, dont différents aspects n’apparaissent pas clairement dans votre lettre, ceci présente plusieurs inconvénients :
1. On empêche ainsi une grossesse d’une manière certaine, y compris après la guérison.
2. Il y a certains risques, d’après la Hala’ha, comme votre Rav vous l’expliquera.
3. Dans certains cas, une grossesse a été possible, malgré cette ligature et l’on a coutume de l’expliquer en considérant qu’elle s’est défaite d’elle-même et qu’il n’y a aucun moyen de s’en apercevoir, dans la mesure où elle est interne. Avec ma bénédiction afin que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 32, à la page 229.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ le vôtre ” et “ le Rav a clairement permis ”.