Par la grâce de D.ieu,
12 Nissan 5725,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Chalom Lewin(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je viens de recevoir votre télégramme. Je vous remercie beaucoup pour vos vœux et pour vos bénédictions(2). Quiconque bénit est lui-même béni, de la manière la plus large. Il faut présumer que la poste s’acquitte de sa mission et que vous avez donc reçu mon précédent courrier, de même que la copie de ma lettre(3), bien que vous ne m’en ayez pas accusé réception. Bien entendu, cela(4) importe peu, mais j’ai, néanmoins, bon espoir que vous avez médité au contenu de ce courrier, que vous approuvez le cheminement de ma pensée et que ceci reçoit une application concrète, sous la forme des actions qui conviennent.
De fait, tel est également le contenu de la présente période. En effet, lorsque commencera la soirée de Pessa’h, on célébrera le Séder, dans toutes les maisons des enfants d’Israël. Or, son objectif est défini par différents textes de la Loi écrite et de la Loi orale. Il est, en particulier, exprimé par le verset : “ Et, tu diras à ton fils ”. Nos Sages précisent que ceci ne concerne pas uniquement l’enfant sage, mais aussi ceux qui appartiennent aux autres catégories. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.
A l’occasion de la fête de Pessa’h, temps de notre liberté, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, j’adresse, à vous-même et à tous ceux qui vous suivent, ma bénédiction pour que cette fête soit cachère et joyeuse, pour une libération véritable de tout ce qui fait obstacle, moralement et physiquement. Puis, vous conserverez cette joie et cette liberté en tous les jours de l’année. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°8681.
(2) A l’occasion de l’anniversaire du Rabbi, le 11 Nissan.
(3) Qui était jointe à ce courrier.
(4) Le fait d’en accuser réception.