Par la grâce de D.ieu,
25 Nissan 5725,
Brooklyn,
A) Je fais réponse à votre lettre du 20 Nissan, dans laquelle vous me parlez de votre fille(1). Vous ne me précisez pas si l’on a exploité pleinement l’influence que les autres peuvent exercer sur elle. Cela peut sûrement être le cas dans le cadre de l’école qu’elle a fréquentée, de même que parmi les officiers de l’armée. On peut observer à chaque pas que l’influence sur les enfants qui est le fait des amis, surtout quand ils ont le même âge, se révèle, bien souvent, plus efficace que celle qui émane directement des parents. Tout cela est bien évident, mais j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous le rappeler.
B) Tous les membres de la famille sont liés, non seulement de façon matérielle, mais aussi moralement. Il est donc bien évident qu’un renforcement de la crainte de D.ieu, de la part de chacun d’entre eux, aura un effet également sur les autres membres de la famille. A fortiori est-ce le cas pour les parents envers leurs enfants. Plus l’ajout consenti par les parents sera grand et plus sa conséquence sera importante.
C) J’ajoute également que tout ce qui vient d’être décrit peut parfois se produire dans le cas où, lors de la gestation de cet enfant, on ne respectait pas scrupuleusement les principes et les lois de la pureté familiale, statut de Nidda, examen de pureté, immersion rituelle dans un Mikwé conforme, par manque de connaissances ou bien pour d’autres raisons. Or, la Techouva, pour une large part, peut avoir un effet rétroactif. Il faut donc s’efforcer de respecter soi-même ces règles et de les faire respecter par les autres. Là encore, plus on agira en ce sens et mieux cela sera.
Il serait bon de faire vérifier les Mezouzot de votre maison, afin de vous assurer de leur validité, conformément à la Hala’ha. Vous en ferez de même pour vos Tefillin, si elles n’ont pas été vérifiées au cours des douze derniers mois. Chaque jour, avant de mettre les Tefillin, vous prélèverez quelques pièces pour la Tsedaka. Et, votre épouse adoptera l’usage positif qui consiste à donner de la Tsedaka avant l’allumage des bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. En un moment propice, on mentionnera vos noms, lorsque vous me les communiquerez, en précisant celui de la mère, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que le souhait de votre cœur soit positivement exaucé. Il ne me semble pas du tout judicieux que votre fille se rende(2) dans un pays où les Juifs sont très peu nombreux, quantitativement et qualitativement. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Fréquentant un non Juif.
(2) Afin d’être éloigné de ce non Juif.