Par la grâce de D.ieu,
Tiféret(1) de Tiféret(2) 5725,
Brooklyn, New York,
A l’attention de tous les participants à la réunion
‘hassidique générale, entre amis, à l’occasion du
dixième anniversaire de la création des jeunes de
l’association ‘Habad, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
On connaît(3) la causerie de mon beau-père, le Rabbi(4) selon laquelle il est une erreur de penser que seul un Rabbi, un Grand d’Israël, est en mesure de faire du bien à l’ensemble du peuple juif(5). En réalité, chaque Juif peut y parvenir par sa prière et par sa supplication(6). D.ieu, béni soit-Il, prendra en compte notre pauvreté, Il entendra notre plainte, Il exaucera notre prière et Il accordera un salut global à tout le peuple juif, matériellement et spirituellement. De fait, nous avons, à l’heure actuelle, un comportement qui transcende la nature, comme on peut le vérifier et, de nos jours, “ le faible dit : Je suis fort ”(7).
C’est comme si l’on se préparait maintenant à escalader une montagne, un mont élevé, jusqu’à atteindre les quatre coudées(8) de son sommet. C’est précisément à ce moment qu’il faut réunir toutes ses forces afin de parvenir au but, car il ne reste que quatre coudées à franchir. Dès lors chaque brin d’herbe que l’on découvre, chaque brindille, chaque caillou que l’on peut saisir par la main, sur lequel on appuie son pied ou son corps deviennent particulièrement précieux. La lumière qui éclaire, à ce moment, est indispensable. Quand elle brille, la clarté que l’on perçoit est bienfaisante et c’est grâce à elle que l’on se maintient.
L’image de l’ascension d’une montagne figure dans la ‘Hassidout(9), qui parle de deux hommes, l’un se trouvant au sommet de la montagne et l’autre à son pied. Elle souligne que celui qui est en bas doit avoir de la force pour escalader, connaître les chemins, porter des vêtements adaptés afin de ne pas trébucher(10). Toutefois, s’il ne dispose pas de tout cela, il devra alors faire don de sa propre personne. En, pareil cas, tout objet auquel il peut se raccrocher, toute lumière qui l’éclaire ont une grande valeur.
En cette période, nous nous trouvons à proximité du sommet de la montagne. De fait, on peut constater que la venue du Machia’h est proche, que celui-ci se trouve derrière le mur(11). L’homme qui a l’ouie fine entend sa voix et le voit. Il suffit de parcourir la petite distance qui reste. Pour cela, il faut accorder de la valeur à tout ce qui est précieux, il faut disposer de la lumière qui éclaire, c’est-à-dire de la Torah et de sa diffusion. On doit personnellement étudier la Torah et la propager. Car, c’est avant la lumière du jour(12) que le sommeil est le plus profond. Un effort est alors nécessaire pour ne pas sombrer dans la torpeur. Grâce à lui, on devient un réceptacle, capable de capter la lumière du jour. Chaque Juif est tenu d’en avoir conscience et, quand il rencontre un autre Juif, il doit lui dire : “ Ecoute, mon frère, ne dors pas alors que le jour se lève ! ”.
* * *
Les jeunes de l’association ‘Habad existent désormais depuis dix ans, ce qui est la perfection du chiffre et de son contenu(13). Puisse donc D.ieu faire que chacun et tous ensemble se motivent, par toutes ses dix forces intérieures(14), afin d’agir, pour le bien véritable de soi-même et de son prochain. Cette action sera profonde et intègre, puisque cette année est elle-même(15) intègre(16) et entière(17).
Il en sera ainsi grâce à l’effort émanant des forces qui entourent l’âme, à la foi, en particulier quand elle se révèle de la manière la plus forte, comme ce fut le cas lors de la sortie d’Egypte et la soumission au joug de la Royauté céleste(18). Ainsi, les forces intérieures et leurs manifestations sont présentes, fermes et brillantes(19). Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit et pour me donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Soit le 2 Iyar.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Séfer Ha Toledot Admour Maharach, aux pages 6 et 7, de même que la séquences de discours ‘hassidiques intitulée : ‘Les eaux nombreuses’, de 5636, à partir du chapitre 104 ”.
(3) Voir le Likouteï Si’hot, tome 23, à la page 435.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Du 19 Kislev 5699, reproduite, d’après les notes de l’un des présents, de manière concise, pour ce qui concerne ce point ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ On ne sait pas jusqu’à quel point la formulation est précise, car le texte de cette causerie n’a pas été relu par le Rabbi ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Torah Or, additifs, à la page 103a et le Or Ha Torah, Béréchit, tome 1, dans les additifs ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Yoël 4, 10. Et, la présente période est décrite par le verset 4, 1 : C’est à ce moment que Je ferai revenir la captivité de Yehouda et de Jérusalem ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ De fait, celles-ci sont considérées comme le domaine de l’homme, selon le Maor Le Chabbat, à la page 96b, comme son endroit, selon le traité Erouvin 48a. Et, l’on consultera le Torat ‘Haïm, Chemot, de l’Admour Haémtsahi, à la fin du discours ‘hassidique intitulé : ‘Et, tu feras deux chérubins’, à la page 463a-b ”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Notamment dans le discours ‘hassidique intitulé : ‘Rabbi Yochoua Ben Lévi dit : trois cent dix mondes’, de 5698 ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Il devra être fort en son âme, posséder l’amour et la crainte de D.ieu qui sont les deux ailes permettant son élévation, fort en son corps, ayant transformé et affiné son âme animale, connaître les voies de la Torah et des Mitsvot, les chemins du service de D.ieu. Les vêtements de son âme, ses pensées, ses paroles et ses actions, devront être positifs, comme l’explique le discours ‘hassidique de la Parchat Nasso 5673. On consultera aussi celui de la Parchat Vayéchev 5675 ”. Le discours de la Parchat Nasso 5673 figure dans le Séfer Ha Maamarim 5672-5676, à la page 260.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ Chir Hachirim 2, 9, qui dit ensuite : ‘Il veille’, ce qui explique la suite de la causerie : ‘entend sa voix et le voit’. On verra le Zohar, tome 3, à la page 114b, le Or Ha Torah, à la même référence, qui dit : ‘derrière notre mur : si l’œil était autorisé à voir… ”.
(12) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera le traité Bera’hot 62b ”.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Pardès, à la seconde porte ”.
(14) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tanya, au chapitre 3. Voir le Likouteï Torah, Vaykra, à la page 4b ”.
(15) Elle possède un second mois d’Adar et le plus grand nombre de jours.
(16) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le traité Ara’hin 31a et le Tséma’h Tsédek sur Tehilim 19, 8, au paragraphe 4 ”.
(17) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Rambam, lois de la sanctification du nouveau mois, chapitre 8, au paragraphe 6 ”.
(18) Le Rabbi note, en bas de page : “ Discours ‘hassidique intitulé : ‘Vous vous trouvez tous’, de 5675 ”.
(19) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Midrash Tan’houma, à la Parchat Nitsavim ”.