Par la grâce de D.ieu,
mardi de la Parchat Emor 5725,
Brooklyn, New York,
Aux participantes à la dixième convention
annuelle des femmes et jeunes filles ‘Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous bénis et vous salue,
Votre convention, cette année(1), qui marque une période de dix ans, présente plus d’aspects spécifiques que d’ordinaire et elle doit donc imprimer une orientation à vos accomplissements, conformément à la leçon et à l’enseignement qui sont délivrés par le chiffre dix. Celui-ci conclut les unités(2) et il introduit les dizaines(2), marquant, de cette façon, l’accession à un stade plus élevé, non seulement quantitativement(2), mais aussi qualitativement(2). A partir du chiffre dix, une organisation nouvelle est introduite, non pas uniquement un plus grand nombre, mais, en outre, un niveau plus haut.
C’est l’une des raisons pour lesquelles le chiffre dix possède un rôle particulier, dans la Torah et donc également dans la vie juive. C’est pour cela que tout acte sacré et certaines prières, le Bare’hou, le Kaddish, la Kedoucha se déroulent uniquement en présence d’un Minyan, d’un quorum de dix personnes. Commentant le verset de notre Paracha, 22, 32 : “ Je serai sanctifié parmi les enfants d’Israël ”(2), nos Sages soulignent(3) que chaque Juif, à titre individuel, est cher et saint. Pour autant, quand dix hommes se réunissent, tous constituent une communauté(2), possédant une sainteté qui est toute autre. Au sein même de cette communauté, chaque individu reçoit lui-même une élévation particulière.
Le chiffre dix est aussi le nombre des forces de l’âme(2), comme l’expliquent nos saints livres, en particulier le Tanya(2), de l’Admour Hazaken(4), fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad. Car, chaque homme possède bien dix forces particulières, qui sont liées à son esprit. Il s’agit de celles de l’intellect(2), la découverte intellectuelle, l’analyse raisonnée, la synthèse finale et des sept forces de l’émotion(2) et du sentiment. De fait, le fondement de la conception de ‘Habad est la révélation des forces de l’intellect, afin qu’elles dirigent celles du sentiment, en particulier l’amour et la crainte de D.ieu(2), s’exprimant en toutes les émotions, en particulier dans le comportement(2) quotidien, en tous les domaines.
Mon beau-père, le Rabbi et les maîtres de ‘Habad, en toutes les générations, ont maintes fois souligné le rôle central des femmes dans la mise en application des valeurs de ‘Habad, au quotidien. La femme, maîtresse de maison(2), qui bâtit son foyer, fixe, pour une large part, ce que sera l’esprit et le comportement de la famille. Elle exerce, en outre, une large influence, directe ou indirecte, sur son entourage. La Torah lui délivre un enseignement et lui donne également la force de le mettre en pratique : elle doit se servir, de la manière qui convient, des dix forces de son âme, ainsi qu’il est dit (Michlé 9, 1) : “ Les sagesses des femmes ont construit leur maison, dressé leurs sept colonnes ”, par leurs forces intellectuelles, qui sont au nombre de trois, comme on l’a vu et par les sept colonnes, correspondant aux différents sentiments.
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Nous entrons dans la seconde décennie de votre action liée à la Torah et aux Mitsvot. Puisse donc D.ieu faire que chaque groupe des femmes et jeunes filles ‘Habad, que chaque participante à ces groupes, s’élève vers un niveau plus haut, dans tous les domaines qui viennent d’être définis, qu’elle soit bénie du succès le plus large, à la fois matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction de réussite et pour donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 7, à la page 329.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “ unités ”, “ dizaines ”, “ quantitativement ”, “ qualitativement ”, “ Je serai sanctifié parmi les enfants d’Israël ”, “ une communauté ”, “ forces de l’âme ”, “ Tanya ”, “ l’intellect ”, “ l’émotion ”, “ l’amour et la crainte de D.ieu ”, “ comportement ” et “ maîtresse de maison ”.
(3) Dans le traité Bera’hot 21b.
(4) Au chapitre 3 du Tanya.