Par la grâce de D.ieu, veille du saint
Chabbat qui bénit le mois de Sivan 5725,
Brooklyn, New York,
A tous les participants au dîner annuel de la Yechiva A’heï Temimim
Loubavitch de Newark, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Votre dîner annuel aura lieu, cette année, dans la semaine de Chavouot, temps du don de notre Torah(1) et aboutissement final de la sortie d’Egypte(1). Ces fêtes, Pessa’h et Chavouot, rappellent des événements historiques, directement liés, qui ont été vécus par notre peuple. Leur enseignement profond et immuable permet à chaque Juif de les revivre et de s’en pénétrer(2), dans son existence quotidienne, en tout lieu et à tout moment. L’idée est la suivante. La sortie d’Egypte, libération de l’esclavage, à la fois de la servitude profonde(1) à la nature humaine et de l’assujettissement extérieur(1) à son environnement, ne peut être obtenue que par l’intermédiaire de la Torah et des Mitsvot, qui illuminent l’existence de l’individu et de la communauté, au quotidien.
A ceci s’ajoute un autre point, cette année, puisque celle-ci a deux(3) Adars(1). La finalité d’une telle année est de s’assurer que les fêtes seront bien célébrées en leur période, Pessa’h, tout d’abord et, par conséquent, Chavouot également, cinquantième jour du compte(4), puis toutes les autres fêtes, de la même façon. Néanmoins, la sainte Torah renferme une infinité d’explications et d’enseignements, car elle n’a pas de fin, tout comme Celui Qui la donne est Infini, béni soit-Il. Il en est donc de même pour une année qui a deux Adars. L’une des leçons qu’elle délivre est la suivante. Un Juif doit être maître de son temps et le régler en fonction de la Torah. Les activités du monde elles-mêmes, planter et récolter, puisque Pessa’h est le temps de récolter l’orge et Chavouot, celui de la moisson du blé, doivent être liées à la sortie d’Egypte, afin de ne pas être l’esclave du monde et de la nature, bien au contraire d’en être le maître, par la force de la Torah et des Mitsvot que D.ieu a données aux Juifs. Plus encore, même si l’on a connu le manque, de par le passé, il reste possible, non seulement de le compléter, mais aussi de constituer une réserve pour l’avenir, comme le souligne cette année, grâce au mois d’Adar qui lui est ajouté.
Puisse D.ieu faire que ce dîner annuel fournisse l’expression concrète de tout ce qui vient d’être dit à chacun et à chacune des participants, avec les membres de leur famille. De la sorte, ils raffermiront les fondements de la Torah et des Mitsvot, en leur foyer et dans leur entourage, en particulier en renforçant et en développant la Yechiva A’heï Temimim de votre ville. J’adresse mes salutations aux chers invités et aux participants. Avec ma bénédiction de réussite, de même que pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rabbi souligne les mots : “ temps du don de notre Torah ”, “ sortie d’Egypte ”, “ profonde ”, “ extérieur ” et “ deux Adars ”.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°8582.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°8965.
(4) De l’Omer.