Lettre n° 9098

Par la grâce de D.ieu,


veille du saint Chabbat qui bénit le
mois d’Adar, Parchat Shekalim 5726,
centenaire du décès et de la Hilloula
du Tséma’h Tsédek,
Brooklyn, New York,


Au banquet annuel des auxiliaires féminines de
Brownsville et de East New York au profit des
Yechivot Tom’heï Temimim Loubavitch,


Je vous bénis et vous salue,


J’adresse mes salutations et ma bénédiction à toutes les participantes au banquet annuel(1). Une réunion de femmes dans un but particulièrement important mérite la plus grande attention. Puisse donc D.ieu faire que la réussite se manifeste dans tous les domaines, financièrement et spirituellement. Ceci implique également que celles qui suivent les auxiliaires féminines doivent apprécier à sa juste mesure leur noble tâche, donner l’exemple et suggérer l’inspiration aux autres.


Cette célébration aura lieu le Roch ‘Hodech Adar. Or, le point central de ce mois est Pourim. Il est donc judicieux de rappeler encore une fois que Morde’haï et Esther révélèrent, l’un et l’autre, le salut divin et le miracle de cette fête. Malgré cela, la Meguila porte uniquement le nom d’Esther(2). De la sorte, notre sainte Torah souligne le rôle déterminant de la femme juive, non seulement à Pourim, mais aussi dans toutes les situations difficiles et critiques, y compris pendant la période actuelle.


Certes, le Haman de la présente époque et de ce pays-là a une tout autre apparence que celui de la période de Morde’haï et d’Esther. Pour autant, il reste le même Amalek, dont le but est toujours de décourager, de détacher les Juifs de la Torah et des Mitsvot, de faire en sorte qu’ils se prosternent devant une idole, devant tout ce qui est étranger(3) à l’esprit et au mode de vie du Judaïsme.


Le seul moyen de lutter contre Haman et contre l’idolâtrie de la présente époque est la voie ancienne, ayant fait ses preuves et qui est sûre, celle qui a permit de faire disparaître tous les décrets de Haman l’impie. Elle consiste à renforcer l’éducation basée sur les valeurs sacrées, à développer les Yechivot et les écoles pénétrées de crainte de D.ieu, qui implantent en les enfants un immense amour pour la Torah et les Mitsvot, allant jusqu’à l’abnégation, comme ce fut le cas, à l’époque de Morde’haï et d’Esther, à Chouchan, la capitale.


La Meguila de Pourim porte uniquement le nom d’Esther et notre sainte Torah souligne, de la sorte, que la responsabilité et également le mérite de toutes les périodes déterminantes reviennent à la femme juive, laquelle ne se trouve nullement au “ second rang ”, ce qu’à D.ieu ne plaise, mais, bien au contraire, a la même responsabilité, le même mérite que son mari ou parfois même le surpasse.


Que D.ieu accorde le succès à votre action, qu’Il bénisse vous-mêmes et les membres de votre famille en tous vos besoins, matériellement et spirituellement, dans la joie et l’enthousiasme, d’une manière sans cesse accrue. Avec ma bénédiction de réussite, de même que pour me donner de bonnes nouvelles et pour un joyeux Pourim,


M. Schneerson,


Notes


(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 379.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°9109.
(3) Le Rabbi souligne le mot : “étranger”.