Lettre n° 9158

Par la grâce de D.ieu,


25 Sivan 5726,
Brooklyn, New York,


Aux élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch,
à l’occasion de leur fête de conclusion(1), à Montréal,
que D.ieu vous accorde longue vie,


Je vous salue et vous bénis,


A l’occasion de votre fête de conclusion, qui aura lieu le 4 Tamouz, j’adresse mes salutations et ma bénédiction à ceux qui sont concernés par cette conclusion, de même qu’aux enseignants, aux directeurs, aux éducateurs de tous les élèves. D.ieu fasse que cette célébration suscite la motivation qui convient et insuffle les forces morales permettant de s’élever dans tous les domaines de la Torah et des Mitsvot(2). Si tel est l’objectif d’une fête de conclusion, chaque année, combien plus est-ce le cas, lorsque, comme cette année, elle a lieu au cours de la septième année, celle de la Chemitta(3), qui est appelée “ Chabbat pour D.ieu ”(4) et qui est comparée au saint Chabbat(5).


De ce dernier, il est dit que : “ le sommeil du Chabbat est un plaisir ”, bien que, quand un homme dort, son intellect, la force la plus élevée qu’il possède, soit également endormi, ce qui veut bien dire que tout(3) ce qui le concerne, y compris de la manière la plus ordinaire, son sommeil, doit être sanctifié pour D.ieu. Or, il en est de même pour la Chemitta. En cette année, étaient interdits uniquement les différents travaux qui constituent l’activité agricole, alors que tous les autres étaient permis. Mais, la Torah a demandé que, dans toutes les autres préoccupations de l’existence quotidienne, tout au long de l’année, on puisse ressentir le “ Chabbat pour D.ieu ”. En outre, le temps libéré par la suppression de l’activité agricole doit être consacré à l’étude de la Torah et à la pratique des Mitsvot(6), avec plus de profondeur et d’intériorité.


Il faut donc espérer que la fête de conclusion se déroule sous l’influence et l’esprit de la Chemitta. En effet, l’impact de la septième année devait être également ressenti pendant les autres années, tout comme l’influence du Chabbat est perceptible pendant tous les jours de la semaine. Que D.ieu accorde le succès à chacun de ceux qui sont concernés par cette conclusion, parmi tous les élèves de la Yechiva, afin qu’ils atteignent l’objectif, qu’ils assument la mission que le fondateur de cette Yechiva, dont le mérite nous protégera, a confié aux Temimim(7), celle d’être des “ bougies pour éclairer ”(3) par la lumière de la partie révélée de la Torah et par celle de la ‘Hassidout(8), de la manière la plus entière, dans la joie et l’enthousiasme. Avec ma bénédiction pour une considérable réussite, à la fois matérielle et spirituelle, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,


M. Schneerson,


Notes


(1) De l’année scolaire.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 7, à la page 359. A propos de son contenu, voir aussi la lettre n°9331.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “la septième année, celle de la Chemitta”, “tout” et “bougies pour éclairer”.
(4) Behar 25, 2-4.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°9137.
(6) Voir le commentaire du Sforno, à cette référence de la Parchat Behar.
(7) Aux élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim.
(8) Voir le Torat Mena’hem, Itvaadouyot, tome 4, à la page 228.