Lettre n° 9162

Par la grâce de D.ieu,


2 Tamouz 5726,
Brooklyn, New York,


A monsieur Tsvi Slonim,
10, rue Yehouda Ha Lévi,
Bneï Brak,


Je vous salue et vous bénis,


Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du 17 Sivan, parvenue de notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie(1). Vous m’écrivez que nombreux ont été ceux qui ont exprimé leur surprise en constatant que vous ne vous êtes pas montré avant de repartir d’ici(2). Vous pouvez ajouter à cela ma propre surprise, mais l’on connaît l’enseignement de nos Sages(3) selon lequel : “ on ne se plaint pas du passé ”. Néanmoins, ceci a également une implication pour le présent. En effet, “ tous les Juifs sont amis ”(4) et combien plus en est-il ainsi quand il existe entre eux une relation familiale(5), surtout pour ceux qui, en outre, partagent une préoccupation commune envers notre jeunesse, en particulier celle de notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Il est donc nécessaire de souligner tout spécialement que le fait que nous n’ayons pas pu nous rencontrer avant votre départ ne doit pas remettre en cause tout ce qui vient d’être dit.


J’ai lu avec intérêt, à la fin de votre lettre, que vous multipliez les préparatifs destinés à ouvrir un lieu d’intégration pour les jeunes appartenant à cette catégorie. D.ieu accorde Sa Providence à chacun et le verset(6) l’établit clairement pour ce qui est de la Terre Sainte, ainsi qu’il est dit : “ le pays vers lequel toujours sont tournés les yeux de l’Eternel ton D.ieu, du début de l’année à la fin de l’année ”. Il fera que cette entreprise soit bénie et qu’elle connaisse la réussite, qu’elle atteigne l’objectif véritable et profond. De la sorte, ces jeunes s’élèveront sur le chemin qui monte vers la maison de D.ieu(7). Ils seront dignes du titre qui est accordé par notre Torah, Torah de vie, à chacun des enfants d’Israël : “ Vous êtes des enfants pour l’Eternel votre D.ieu ”(8), avec tous les commentaires que donnent nos Sages, à ce sujet. Avec mes respects, ma bénédiction pour me donner de bonnes nouvelles de tout cela et en vous priant de bien vouloir transmettre mes salutations à votre père(9), en lui précisant que je suis surpris de ne pas avoir eu de ses nouvelles depuis plusieurs mois déjà,


Notes


(1) C’est-à-dire après que le destinataire de la présente soit rentré chez lui, à l’issue de son voyage aux Etats-Unis.
(2) Afin de prendre congé.
(3) Dans le traité Bera’hot 54a.
(4) Voir le traité ‘Haguiga 26a et le Yerouchalmi, traité ‘Haguiga, chapitre 3, au paragraphe 6.
(5) Le destinataire de la présente est un descendant de l’Admour Haémtsahi.
(6) Ekev 11, 12.
(7) Selon les termes du verset Choftim 20, 31.
(8) Reéh 14, 1.
(9) Il s’agit de monsieur Morde’haï Slonim.