Par la grâce de D.ieu,
2 Elloul 5726,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Aharon,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 25 Mena’hem Av(1) et je fais réponse à votre question. Si nos Sages tranchent(2) clairement que celui qui maintient une seule(3) âme d’Israël est considéré comme s’il avait perpétué le monde entier, combien plus est-ce le cas quand il s’agit de plusieurs dizaines d’âmes et d’une communauté entière. Or, lorsque les enfants d’Israël étudient la Torah, qui est notre vie, à l’exclusion de tout autre élément(4), lorsque cette étude exerce son effet sur l’existence de celui qui s’y consacre, lorsqu’elle “ conduit à l’action ”, selon l’expression de nos Sages(5), lorsque l’on peut réellement espérer qu’elle structure la vie, on peut effectivement se perpétuer, en tirer sa vitalité et recevoir, non seulement dans le monde futur, mais aussi dans ce monde(6), une vie digne de ce nom.
Il en résulte que ce que vous ferez à l’avenir est bien clair. Vous accéderez à la requête de la communauté et vous y poursuivrez votre action encore pendant un certain temps. De la sorte, vous élargirez la bénédiction de D.ieu également en ce qui vous concerne personnellement et, point essentiel, vous concevrez beaucoup de satisfaction véritable de vos enfants. Avec ma bénédiction pour me donner de bonnes nouvelles, de même qu’afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 37, à la page 203.
(2) Dans le traité Sanhédrin 37a.
(3) Le Rabbi souligne le mot : “seule”.
(4) Aucun autre élément n’étant en mesure de donner la vie.
(5) Dans le traité Kiddouchin 40b.
(6) Voir le traité Baba Metsya.