Par la grâce de D.ieu,
20 Elloul 5726,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 17 Elloul, dans laquelle vous m’indiquez la question que vous avez posée à quelques personnes de Kfar ‘Habad et la réponse que vous avez reçue de leur part. D.ieu accorde Sa Providence à chacun et Il vous guidera donc vers ce qui est bon pour vous, de tous les points de vue.
Vous m’écrivez que vous êtes le bedeau d’une synagogue du Kfar. Vous avez donc sûrement entendu le dicton de mon beau-père, le Rabbi(1), à propos du rôle important qui est confié à un bedeau, Chamach. Citant l’expression(2) : “ Il appela le soleil (Chémech) et la lumière brilla ”, il dit : “ Ne lis pas Chémech mais Chamach ”, ce qui veut dire que le bedeau doit faire briller la synagogue, d’une clarté véritable. Très simplement, il doit la rendre lumineuse, comme le souligne le Choul’han Arou’h(3), lequel précise qu’une synagogue doit être claire, mais aussi propre, matériellement, de la manière qui convient. Spirituellement, cela veut dire que l’organisation de la synagogue doit être scrupuleusement respectée, qu’il doit toujours y avoir des livres de prière, de Tehilim, de ‘Houmach qui sont disponibles.
Ainsi, vous pourrez comprendre ce(4) que doit être votre place, afin que vous assumiez pleinement ces fonctions tout au long de l’année et, en particulier, pendant les jours précédant le mois de Tichri, les jours de Techouva et le mois de Tichri. Comme l’établissent différents textes(5), celui-ci est, en effet, le septième mois, empli de fêtes et de jours favorables. Dès lors, la responsabilité(4) du bedeau s’en trouve décuplée(4). J’espère que vous l’assumerez de la manière qui vient d’être décrite, dans la joie et l’enthousiasme. Et, “ l’on vient en aide à celui qui désire se purifier ”(6). Avec ma bénédiction pour m’en donner de bonnes nouvelles, de même qu’afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°6767 et 8046.
(2) De la prière de Cha’harit du Chabbat.
(3) Ora’h ‘Haïm, chapitre 151, au paragraphe 9.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “ce”, “responsabilité” et “décuplée”.
(5) Voir, notamment, le Midrash Vaykra Rabba, chapitre 29, au paragraphe 8 et le début du Séfer Ha Maamarim 5710.
(6) Selon le traité Yoma 38b.