Lettre n° 9241

Par la grâce de D.ieu,


17 Kislev 5727,
Brooklyn, New York,


Aux participants du dîner annuel de ‘Hanouka de
l’association des parents et enseignants de la Yechiva
Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai appris, avec satisfaction, que votre dîner annuel de ‘Hanouka célébrera, cette année, la vingt cinquième année d’existence de la Yechiva Loubavitch, à Montréal. A cette occasion, que soit également souligné le lien spécifique de cette année avec l’éducation. C’est, en effet, l’année du Hakhel(1), comme l’explique la lettre de Roch Hachana(2). La Mitsva du Hakhel(1) consiste à réunir le peuple, les hommes, les femmes et les enfants, dans le Temple, afin d’y écouter des passages de la Torah qui sont lus par le roi. Ceci renforce en eux la crainte de D.ieu, raffermit leur comportement quotidien, conforme à la Torah et aux Mitsvot, suscite en chacun, homme ou femme, un sentiment plus profond de responsabilité pour l’éducation basée sur les valeurs sacrées(1), une responsabilité et un objectif que l’on doit assumer chaque année, mais, encore plus clairement en celle du Hakhel(1).


A l’époque actuelle, la responsabilité de l’éducation a été transférée, pour une large part, sur les institutions scolaires, avec leurs enseignants et leurs éducateurs. Mais, cela ne veut pas dire pour autant que les parents ont été dégagés de leur obligation personnelle de mettre en pratique la Mitsva(3) : “ Et, tu enseigneras à tes enfants ”(1). Ils doivent implanter en eux la Torah avec la crainte de D.ieu, l’accomplissement des Mitsvot au quotidien. Ceci doit s’exprimer, avant tout, dans l’éducation, la formation, l’influence sur la vie, de même que par une collaboration active avec l’école et les enseignants, afin de leur venir en aide pour qu’ils mènent à bien, dans la plus large part, la mission qui leur est confiée, en tant que délégués des parents et qu’ils accomplissent leur propre Mitsva : “ Et, tu enseigneras à tes enfants(1) : il s’agit des élèves(4) ”.


Ce dîner aura lieu pendant la fête de ‘Hanouka, quelques jours après la fête de la délivrance(1) de l’Admour Hazaken(5), auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h. On peut donc espérer que tous les participants donnent une expression concrète à l’esprit et au contenu de ces jours lumineux, en renforçant leur engagement au profit de cette institution, elle-même dirigée dans l’esprit de celui dont nous célébrons la délivrance, ce qui sera pour le bien de l’éducation des enfants et des élèves.


D.ieu fasse que cette collaboration harmonieuse et cette action fructueuse grandissent et se développent de plus en plus, conformément à l’Injonction(6) selon laquelle : “ On connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté ”(1). Comme le montrent les lumières de ‘Hanouka, on le fera(7) d’une manière sans cesse croissante(1). En effet, chaque soir de ‘Hanouka, on allume une bougie lumineuse de plus, afin de répandre la clarté de(8) “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”(1). Avec ma bénédiction de réussite, de même que pour un ‘Hanouka joyeux et lumineux,


Notes


(1) Le Rabbi souligne les mots : “Hakhel”, “Hakhel”, “l’éducation basée sur les valeurs sacrées”, “Hakhel”, “et, tu enseigneras à tes enfants”, “et, tu enseigneras à tes enfants”, “fête de la délivrance”, “on connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté”, “croissante” et “la bougie est une Mitsva et la Torah, une lumière”.
(2) Il s’agit de la lettre n°9217.
(3) Vaét’hanan 6, 7.
(4) Selon l’interprétation du Sifri et le commentaire de Rachi sur ce verset.
(5) Le 19 Kislev.
(6) Du traité Bera’hot 28a.
(7) Selon le traité Chabbat 21b.
(8) Selon le verset Michlé 6, 23.