Lettre n° 9245

Par la grâce de D.ieu, à l’issue du


saint Chabbat 20 Kislev 5727,
Brooklyn, New York,


Au distingué ‘Hassid…(1),


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu vos lettres. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles de tout cela, d’un double bien, du bien supérieur, qui est caché et qui devient un bien visible et tangible(2). Je vous joins le discours ‘hassidique intitulé : “ Il a libéré mon âme dans la paix ”, qui a été prononcé il y a un jubilé(3), en 5677, par le Rabbi Chalom Dov Ber(4). Il a dernièrement été récité en public(5), lors des réunions ‘hassidiques du 19 Kislev, jour de la bonne nouvelle(6), ce vendredi, lorsque deux fois fut dit le mot “ bon ”, lors de la création, importante Hilloula de notre saint maître(7) et du 20 Kislev, lorsque la libération fut connue(8) et la joie, immense. Bien plus, cette année, ce jour est, en outre, un Chabbat, qui apporte l’élévation au 19 Kislev et en révèle le plaisir.


Vous vous efforcerez sûrement qu’on étudie ce discours, en public et individuellement, pendant les jours suivants, en particulier ceux de ‘Hanouka, qui approchent pour le bien, au cours desquels on diffuse le miracle(9) de la fiole d’huile(10), laquelle fait allusion aux “ secrets des secrets ” de la Torah(11), en ajoutant sans cesse et en éclairant toujours plus.


Cette année est intègre(12), puisqu’elle a un second Adar. En outre, ses mois de ‘Hechvan et de Kislev sont entiers(13). Cette intégrité et cette plénitude se marqueront donc en tous les domaines de l’année, à la fois matériels et spirituels, généraux et spécifiques.


Bien plus, Roch Hachana(14) a été immédiatement suivi par le saint Chabbat, dans la diaspora comme en Terre Sainte, puisque, là aussi, cette fête dure deux jours. C’était déjà le cas lorsque(15) le nouveau mois était fixé après audition des témoins, à la fois pour les Juifs de l’exil, pour la majeure partie de ceux qui se trouvaient en Erets Israël et, bien souvent(16), pour ceux de Jérusalem également. Or, la tristesse est absente du Chabbat(17). Ce jour n’appelle pas d’effort de la part de l’homme(18). Bien au contraire, il est dit(19), à son propos, que “ la bénédiction de D.ieu enrichit ”(20), que l’on doit y éprouver du plaisir, là-haut comme ici-bas, un plaisir qui est à la fois physique et moral(21). Avec ma bénédiction,


Mena’hem Schneerson,


Notes


(1) Cette lettre a été adressée à plusieurs personnes. Voir le fascicule intitulé : “Il a libéré mon âme dans la paix”, de 5677, paru au éditions Kehot à la veille de ‘Hanouka 5727, le Séfer Ha Maamarim 5677, à partir de la page 242 et le Likouteï Si’hot, tome 10, à la page 275.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir Iguéret Ha Kodech, à la fin du chapitre 11, le traité Kiddouchin 40a, le Or Ha Torah du Tséma’h Tsédek, Béréchit, aux pages 33a et 34a”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Zohar, tome 1, à la page 95b, qui dit : ‘La liberté provient toujours du jubilé’ et le Likouteï Torah, Devarim, à la page 60b”.
(4) Ce discours fut imprimé, en 5627, dans un fascicule indépendant, puis inclus dans le Séfer Ha Maamarim 5627, à partir de la page 88.
(5) Il a été récité le 19 Kislev, puis le Chabbat Parchat Vayéchev 20 Kislev 5627. On verra, à ce sujet, le Séfer Ha Maamarim Meloukat, tome 1, à partir de la page 498 et le Séfer Ha Maamarim 5627, à partir de la page 244.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°9258. Le Rabbi note, en bas de page : “Voir les ‘responsa des cieux’, au chapitre 5, qui disent : ‘le mardi, 19 du mois de Kislev, est un jour de bonne nouvelle’”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon les termes de l’Admour Hazaken, dans une lettre adressée à ‘l’érudit, ‘Hassid de Berditchev’, quand il revint de Pétersburg”. Cette lettre figure dans les Iguerot Kodech de l’Admour Hazaken, tome 1, lettre n°38. C’est, de fait, le Likouteï Torah, Chir Hachirim, à la page 18c, qui emploie, à propos du Rabbi de Berditchev, l’expression : “L’érudit, ‘Hassid”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir la causerie du 19 Kislev 5692, dans le Likouteï Dibbourim, au tome 4 (à partir de la page 749b) et celle du 19 Kislev 5693, au chapitre 20, dans le Likouteï Dibbourim, au tome 1 (à la page 29a)”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “De fait, quand on ne diffuse pas le miracle de l’huile, on ne peut pas réciter la bénédiction des bougies, pas même a posteriori, selon les derniers Décisionnaires sur le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, à la fin du chapitre 672. Il n’en est pas de même, en revanche, pour la lecture du paragraphe Al Ha Nissim, ‘pour les miracles’, qui célèbre le miracle de la guerre, lequel a, d’emblée, été instauré dans la prière qui est prononcée à voix basse. On consultera, à ce sujet, les responsa du Tséma’h Tsédek, porte des additifs, au chapitre 11. Mais, ce point ne sera pas développé ici ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Likouteï Torah, à la Parchat Reéh”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Likouteï Torah, Chir Hachirim, à partir de la page 2d, la longue explication du Imreï Bina, à la porte du Chema Israël, à partir du chapitre 54. On consultera les propos du Rabbi Rachab, qui comparent les accusations et la libération du 19 Kislev à l’olive, laquelle, lorsqu’elle est écrasée, fournit son huile, (comme le traité Mena’hot 53b, le Midrash Chemot Rabba, au début du chapitre 36 et) selon la causerie du 19 Kislev 5663, qui est publiée dans le Séfer Torat Chalom”, à la page 26.
(12) Voir, à ce sujet, la lettre n°9233. Le Rabbi note, en bas de page : “Traité Ara’hin 31a. Voir aussi les Rechimot du Tséma’h Tsédek sur les Tehilim, à propos du verset : ‘La Torah de l’Eternel est intègre’, au chapitre 100, 4, 8”, dans le Yohel Or, à partir de la page 67.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Rambam, lois de la sanctification du nouveau mois, chapitre 8, au paragraphe 6”.
(14) Le Rabbi note, en bas de page : “Il en est de même pour le Roch Hachana de la ‘Hassidout, le 19 Kislev”.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon le Rambam, lois de la sanctification du nouveau mois, chapitre 5, aux paragraphes 7 et 8. C’est aussi ce que dit le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 600, au paragraphe 4. En revanche, tel n’est pas l’avis de Rachi, commentant le traité Roch Hachana 18a, à la différence des Tossafot, à la même référence. On verra aussi le Lé’hem Michné, lois de la sanctification du nouveau mois, chapitre 3, au paragraphe 9”.
(16) Le Rabbi note, en bas de page : “Le Zohar, tome 3, à la page 231a, dit : ‘Roch Hachana a toujours deux jours et jamais un seul’. On peut expliquer ainsi l’ajout et la précision de l’Admour Hazaken, dans son Likouteï Torah, au début du discours ‘hassidique intitulé : ‘Il nous fera revivre de deux jours’, Devarim, à la page 63b, qui indique : ‘Roch Hachana a toujours deux jours, y compris lorsque l’on sanctifiait le mois après audition des témoins’. En effet, pourquoi dire : ‘y compris lorsque l’on sanctifiait le mois après audition des témoins’ plutôt que : ‘toujours’ ? On verra, à ce propos, le Péri Ets ‘Haïm, à la porte de Roch Hachana, à la fin du chapitre 4, qui dit : ‘Roch Hachana a toujours deux jours. Avant la destruction du Temple, nous avions le pouvoir de ne célébrer qu’un seul jour. Mais, à l’heure actuelle, après sa destruction, il est nécessaire que la fête ait deux jours, comme le précise le Zohar’. Le Yerouchalmi, traité Erouvin, chapitre 3, au paragraphe 9, rappelle que ces deux jours furent instaurés par les premiers prophètes. La Tossefta, sur le traité Roch Hachana, chapitre 1, au paragraphe 10, précise qu’il arriva, déjà à l’époque de Moché, que Roch Hachana ait deux jours”.
(17) Le Rabbi note, en bas de page : “Yerouchalmi, traité Bera’hot, chapitre 2, au paragraphe 7”.
(18) Le Rabbi note, en bas de page : “Zohar, tome 2, à la page 88b. Torah Or, au début de la Parchat ‘Hayé Sarah. Dére’h Mitsvoté’ha, à la Mitsva de ne pas allumer de feu pendant le Chabbat”.
(19) Le Rabbi note, en bas de page : “Yerouchalmi, à la même référence”.
(20) Michlé 10, 22.
(21) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 288, au paragraphe 3”.