[jours de ‘Hanouka 5727]
Vous(1) faites remarquer(2) que Rachi, commentant le verset Haazinou 32, 48, ne mentionne pas l’expression : “ au milieu de ce jour ” qui est dite à propos de notre père Avraham, dans les versets Le’h Le’ha 17, 23 et 26. De fait, la même question se pose également sur le commentaire du Sifri, à cette référence. Et, l’on peut encore renforcer cette question en constatant le parallélisme entre le commentaire de Rachi sur Le’h Le’ha(3) et celui de Haazinou(4).
Toutefois, on peut donner, à ce propos, une explication très simple, comme c’est toujours le cas pour le commentaire de Rachi sur la Torah. Le verset relatif à notre père Avraham ne fait pas partie des trois cas que Rachi cite ici, car c’est le verset lui-même qui en énonce le sens, par la suite : “ au milieu de ce jour… comme D.ieu le lui avait dit ”(5).
Notes
(1) Cette réponse manuscrite fut notée à même la lettre du Rav Chnéor Zalman Schmerling, datée du 25 Mar’hechvan 5727. Voir, à son sujet, la lettre n°6034.
(2) Le Rav Schmerling écrivait : “Lors de la réunion ‘hassidique de Chabbat Chouva, le Rabbi a expliqué le commentaire de Rachi faisant état de l’expression : ‘au milieu de ce jour’, qui figure dans trois versets de la Torah (voir le Likouteï Si’hot, tome 19, à partir de la page 339). Je me suis demandé pourquoi Rachi ne mentionne-t-il pas la quatrième expression : ‘au milieu de ce jour’, que le verset cite à propos de notre père Avraham : ‘Au milieu de ce jour, furent circoncis Avraham et Ichmaël, son fils’”.
(3) Qui dit : “Ce jour-là : l’Injonction lui avait été donnée le jour et non la nuit. Il ne s’affecta donc ni des autres nations, ni des moqueurs”.
(4) Qui dit : “D.ieu dit : Je le ferai partir au milieu de la journée et si quelqu’un a le pouvoir de l’en empêcher, qu’il le fasse !”.
(5) En d’autres termes, Avraham s’était circoncis au milieu de la journée parce que D.ieu le lui avait demandé. C’est pour cette raison qu’il ne s’affecta pas des autres nations et des moqueurs. Par contre, dans la Parchat Haazinou, Rachi constate que D.ieu demanda, à trois reprises, qu’une action soit faite au milieu de la journée. Cette question a été traitée également dans la causerie du Chabbat Parchat Haazinou 5741 (1980). En outre, le Likouteï Si’hot, tome 19, page 339, dans la note 2, lui apporte une réponse différente.