Lettre n° 9256

Par la grâce de D.ieu,


30 Kislev 5727,
Brooklyn,


Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav Y.(1),


Je vous salue et vous bénis,


Me basant(2) sur l’enseignement de nos Sages(3) selon lequel l’importance peut être conférée à un objet, je vous joins un discours ‘hassidique du Rabbi(4), qui a été publié ces jours-ci. De fait, cette période est propice, puisque nous sommes dans le mois de la libération du 19 Kislev, Roch Hachana de tout ce qui concerne la ‘Hassidout. En outre, les jours de ‘Hanouka ajoutent de la lumière. Avec mes respects et ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela, en bonne santé,


M. Schneerson,


N. B. : J’ai déjà fait un pas en avant en répondant à une question qui ne m’était pas posée. Je ferai donc un pas de plus, concernant une question que j’ai déjà posée, une demande que j’ai déjà faite sans avoir obtenu quoi que ce soit(5). Je fais allusion à la grande nécessité, à l’intérêt et au mérite du plus grand nombre que l’on obtiendrait si vous rédigiez les propos et les directives que vous avez obtenus du Rabbi(6) au cours de toutes ces années(7), surtout pour ce qui concerne l’action concrète, les enseignements transmis oralement et ceux que vous avez appris de son propre comportement(8). Comme je l’ai dit, je me rappelle que, selon ce que vous avez écrit, vous ne possédez pas de notes. Néanmoins, je réitère mon propos. Il est absolument inconcevable que tout ce que vous avez vu et entendu, au sein de ces quatre coudées, pendant de nombreuses années, bien plus qui étaient aussi qualitativement nombreuses(9) ait déjà été publié, ou encore que ce soit le contraire de cela qui ait été publié, comme vous l’insinuez, en allusion, dans votre lettre. La nature humaine veut que, lorsque l’on commence à rédiger, le souvenir d’un événement ou d’un dicton entraîne, suscite, rappelle celui d’un autre événement, puis les idées et les faits s’enchaînent.


Il est, de toute évidence, inutile de vous souligner à quel point tout cela est important. J’ajouterai simplement qu’à maintes reprises, on m’a demandé pourquoi je ne vous suggérais pas d’écrire vos mémoires, de la manière qui vient d’être précisée. A n’en pas douter, sur la base de notre amitié de ces années-là(10), dans notre pays(11), vous accéderez à ma requête avec bienveillance et d’une manière sans cesse accrue. De fait, la demande n’émane pas uniquement de moi. Je m’acquitte, en l’occurrence, de la mission qui m’a été confié par les Sages ayant formulé cette requête(12). D’après les nouvelles que j’obtiens vous concernant et, en particulier, selon ce qui est dit dans les journaux, il semble que votre état de santé soit meilleur. Néanmoins, d’après ce qui est dit au début du Choul’han Arou’h, Yoré Déa, il est nécessaire de clarifier une situation, y compris quand elle est présumée connue.


Notes


(1) Le Rav Yaakov Landa, Rav de Bneï Brak. Voir, à son sujet, les lettres n°7760 et 9267.
(2) Voir le Hé’hal Mena’hem, tome 2, à la page 171.
(3) Dans le traité Chabbat 10b.
(4) Rachab. Il s’agit du discours intitulé : “Il a libéré mon âme dans la paix”, de 5677. Voir, à ce sujet, la lettre n°9245.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°4443.
(6) Rachab.
(7) Dans la lettre n°9267, le Rabbi confirme avoir reçu le début de ces notes. Une partie de celles-ci fut imprimée dans le Chmouot Ve Sippourim, tome 1, à partir de la page 312 et introduite par la phrase : “ Afin de mettre en pratique une directive émanant du Rabbi Chlita, je rédigerai ce dont je me souviens encore ”. On verra aussi le Yagdil Torah, édition de New York, n°52, au paragraphe 37, n°58, aux paragraphes 39 et 40.
(8) Selon le traité Chabbat 21a.
(9) Qui ont compté de très nombreux événements.
(10) Voir le Yemeï Méle’h, tome 1, aux pages 211 et 250.
(11) En Russie soviétique.
(12) Selon la formulation de nos Sages, dans le traité Baba Kama 84b.