Lettre n° 9279

[Chevat 5727]


Vous faites allusion à votre installation en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Ma réponse à cette question a déjà été donnée(1), basée sur la décision hala’hique des Grands d’Israël et elle est bien connue. En effet, quiconque a la possibilité de se consacrer aux besoins communautaires en étant animé par la crainte de D.ieu, en particulier dans le domaine de l’éducation basée sur les valeurs sacrées et abandonne “ les pauvres de sa ville ”(2) et de son pays, y compris avec l’objectif qui vient d’être décrit, est un déserteur, abandonnant le front, celui de la lutte contre l’assimilation totale, ce qu’à D.ieu ne plaise. Car, il y a bien là une situation de danger. Or, en pareil cas, même s’il y a le moindre doute, on a le droit de transgresser le Yom Kippour et le saint Chabbat(3). A fortiori est-ce le cas quand la possibilité de salut est une quasi-certitude, comme l’expérience du passé permet de l’établir. C’est bien évident.


Notes


(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°8398.
(2) Selon l’expression du traité Baba Metsya 71a.
(3) Selon le traité Yoma 83a.