Lettre n° 9290

Par la grâce de D.ieu,


25 Adar Richon 5727,
Brooklyn, New York,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre(1). En ces jours qui séparent le petit Pourim du grand(2), a été publié un fascicule(3) contenant un discours ‘hassidique de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celui-ci fut prononcé à Pourim Katan, il y a quarante ans(4). Il commence par le verset : “ Les Juifs accomplirent(5) ce qu’ils avaient commencé à faire ”. Vous le trouverez ci-joint.


Il est certain que tous ceux qui auront connaissance(6) de ce discours l’étudieront profondément, à la mesure de l’importance de son contenu, surtout s’ils tiennent compte du lieu et du moment où il fut prononcé, comme le précise une lettre imprimée en additif à ce fascicule(7).


Puisse D.ieu faire que cette étude soit grande et qu’elle conduise à l’action(8), une grande action et de multiples accomplissements, à la fois par leur nombre et par leur qualité, en tous les domaines dont il est question dans ce discours ‘hassidique.


Car si, dans ce pays-là et en cette année-là, un pays difficile et une année ardue(9), les Juifs agirent et accomplirent, combien plus est-il possible de le faire en ces contrées-ci et en ces années-ci. Et, c’est à ce propos que nos Sages énoncent l’assurance suivante : “ Celui qui vient se purifier, on lui vient en aide ”. De fait, il n’est pas dit, dans ce texte, Litaher, se purifier, mais bien Letaher, purifier, sans Youd(10), ce qui veut dire purifier les autres, comme le fait remarquer l’Admour Hazaken(11). Avec ma bénédiction,


M. Schneerson,


* * *


Il serait bon que vous méditiez profondément à ce que dit ce discours(12) à propos du verset(13) : “ De la bouche des nourrissons(14) ”. Vous en tirerez une conclusion sur l’importance de votre éducation. Grand est le mérite de ceux qui ont obtenu cela de la Providence céleste(14). C’est leur bonheur et leur richesse. C’est bien évident.


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Je vous adresse ma bénédiction(15) afin que vous commenciez à mettre en pratique l’Injonction : “ Tu feras des efforts ”. De fait, la promesse de la Torah, “ tu trouveras ”(16), ne s’est pas encore réalisée à cause de cela. Il faut donc écarter les différents prétextes, qui ne sont pas la vérité, la nature de telle ou de telle autre personne. Vous devez comprendre ce que je veux dire.


Notes


(1) Cette lettre a été adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 381.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “C’est ainsi qu’ils sont appelés, en particulier, dans le Sidour de l’Admour Hazaken, avant la prière Ou Va Le Tsion. On parle également du petit et du grand Pessa’h, par exemple dans le traité ‘Houlin 129b et dans la Meguilat Taanit ”. On verra, à ce sujet, le Torat Mena’hem, Itvaadouyot 5744, tome 2, à partir de la page 1055 et le Likouteï Si’hot, tome 26, page 210, dans la note 8”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “Imprimé pour la première fois dans le Ha Tamim, volume n°7 (à partir de la page 36), puis dans le Séfer Ha Maamarim 5711, fascicule n°89 (à partir de la page 180)”.
(4) Voir aussi la causerie du Chabbat Parchat Tissa, Chouchan Pourim Katan et celle de Pourim 5727. Le Rabbi note, en bas de page : “Voir l’affirmation de nos Sages, au traité Avoda Zara 5b, selon laquelle un disciple ne perçoit pleinement son maître que passé un délai de quarante ans. C’est alors qu’il prend la mesure de toute sa sagesse, comme le précise Rachi. Voir le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat A’hareï”. On verra, à ce sujet, la lettre n°9333.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir, en particulier, le discours ‘hassidique, introduit par le même verset, qui figure dans le Torah Or (Meguilat Esther, à partir de la page 96c) et dans le Chaareï Ora (porte de Pourim, à partir de la page 88b), le Dére’h Mitsvoté’ha du Tséma’h Tsédek, tome 2, à partir de la page 598 (imprimé dans le Or Ha Torah Meguilat Esther, édition de 5750, à partir de la page 179)”.
(6) Voir le verset Esher 9, 26. Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Likouteï Torah, au début de la Parchat Chemini, qui donne à ‘avoir connaissance’ le sens de ‘toucher’. Voir aussi le traité Meguila 19a, le Torah Or, pages 99c, 118c-d, commentant le verset : ‘ce qui leur est arrivé’”.
(7) Voir le Ha Tamim, volume n°7, à partir de la page 76 et le Séfer Ha Maamarim 5711, à partir de la page 195.
(8) Selon le traité Kiddouchin 40b. Le Rabbi note, en bas de page : “Elle est grande dans la mesure où elle permet de révéler le fait que : ‘Sa grandeur ne peut être atteinte’. Voir la longue explication relative aux deux avis, la grandeur de l’étude et celle de l’action, dans le Or Ha Torah du Tséma’h Tsédek (dans la Parchat Vaét’hanan), au discours intitulé : ‘Et, tu les enseigneras’, à partir de la page 239”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “Les commentateurs de Rachi, sur le verset Toledot 26, 12, s’interrogent sur la nécessité de ces deux précisions. Il faut en déduire que, quand ces deux difficultés sont conjointes, chacune renforce l’autre”. On verra aussi le Likouteï Si’hot, tome 5, à la page 123.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “Likouteï Torah, Parchat Devarim, page 89d”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon la version du traité Yoma 38b et non celle du Eïn Yaakov”.
(12) Voir le Ha Tamim, volume n°7, à la page 37 et le Séfer Ha Maamarim 5711, à la page 181.
(13) Tehilim 8, 3.
(14) Le Rabbi souligne les mots : “nourrissons” et “céleste”.
(15) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente. Voir le Itkacherout, fascicule n°117, à la page 11.
(16) Selon le traité Meguila 6b.