Par la grâce de D.ieu,
Lag Baomer 5727,
Brooklyn, New York,
A la douzième convention annuelle des femmes et jeunes
filles ‘Habad, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous bénis et vous salue,
Il a été maintes fois souligné(1) que cette année possède un contenu particulier, puisqu’elle est celle(2) du Hakhel(3), la Mitsva particulière qui consiste à rassembler tous les Juifs, hommes, femmes et enfants, au cours de l’année qui fait suite à la Chemitta, dans le but de renforcer leur crainte de D.ieu et leur respect des Mitsvot, au quotidien.
Bien que la Mitsva du Hakhel(3) ait eu un temps particulier et un lieu spécifique, le Temple, l’enseignement de la Torah n’en est pas moins immuable, de sorte que ce Précepte, dans sa dimension morale, peut s’appliquer en tout temps, en tout lieu et peut-être même plus encore de nos jours qu’auparavant.
Dans sa portée spirituelle, la Mitsva du Hakhel(3) permet de raffermir le lien éternel qui existe entre l’éternité de la Torah et l’éternité de chaque Juif, de tous les Juifs, émanant de leur âme divine, qui est une(4) “ parcelle de Divinité céleste véritable ”(3) et qui vivifie chacun, homme, femme ou enfant.
* * *
Cette lettre est rédigée à Lag Baomer(3), date qui est également liée à ce qui vient d’être dit, par les deux moments les plus importants de ce jour :
En effet, c’est à cette date que fut réparée(3) une situation en laquelle(5) : “ l’un ne respectait pas l’autre ”(3). De ce fait, l’épidémie qui se répandait parmi les érudits de la Torah cessa, à l’époque de Rabbi Akiva. Bien entendu, cette réparation fut obtenue en renforçant la crainte de D.ieu(3), l’amour de la Torah(3), l’amour de son prochain(3), l’attachement et l’unification éternelle des Juifs à D.ieu, des Juifs à la Torah et des Juifs aux Juifs.
Par ailleurs, Lag Baomer est également la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, qui affirma : “ Je suis en mesure de faire acquitter le monde entier, dans le jugement du Tribunal céleste ”(3), comme l’enseignent le traité Soukka 45b et les Avot de Rabbi Nathan, à la fin du chapitre 16. De fait, il était capable de découvrir un mérite à chaque Juif, de par l’âme divine qui le vivifie. En conséquence, un Juif ne peut pas et ne veut pas se séparer de la Divinité(6).
* * *
En relation avec ce qui vient d’être dit, la convention de cette année, dont le thème et le leitmotiv sont l’éternité de la Torah(3), reçoit une dimension particulière. Le rôle d’une femme et d’une jeune fille juive consiste à renforcer le lien entre les Juifs et la Torah. Or, cette idée est particulièrement soulignée par la notion de Hakhel(3). En effet, non seulement les femmes étaient astreintes à la pratique de cette Mitsva, mais elles devaient, en outre, y conduire les petits enfants. Car, l’éducation et la formation des enfants juifs, depuis leur naissance jusqu’à ce qu’ils grandissent, reposent, pour une très large part, sur la femme. C’est essentiellement la mère juive qui marque l’enfant de son sceau et qui est à l’origine de son développement profond.
D.ieu fasse que cette convention soit pénétrée de l’esprit du Hakhel(3) et de Lag Baomer(3), comme on vient de le voir, qu’elle raffermisse le lien d’éternité de l’âme juive avec celle de la Torah et des Mitsvot, au quotidien, tout d’abord dans le cercle de sa propre famille, puis dans des cercles plus larges de femmes et de jeunes filles juives. Que la clarté et la chaleur de la ‘Hassidout, mettant l’accent sur l’amour de D.ieu(3), l’amour de la Torah(3) et l’amour du prochain(3), vivifient vos accomplissements d’une manière sans cesse accrue et avec un succès toujours croissant. Avec ma bénédiction de réussite, afin de me donner de bonnes nouvelles, à la fois spirituellement et matériellement,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 7, à la page 334.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°9217.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “Hakhel”, “Hakhel”, “Hakhel”, “parcelle de Divinité véritable”, “Lag Baomer”, “réparée”, “l’un ne respectait pas l’autre”, “la crainte de D.ieu”, “l’amour de la Torah”, “l’amour de son prochain”, “Je suis en mesure de faire acquitter le monde entier, dans le jugement du Tribunal céleste”, “l’éternité de la Torah”, “Hakhel”, “Hakhel”, “Lag Baomer”, “amour de D.ieu”, “amour de la Torah” et “amour du prochain”.
(4) Selon le début du second chapitre du Tanya.
(5) Selon le traité Yebamot 62b. Voir le commentaire du Meïri, à cette référence.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°8922.