Lettre n° 9335

Par la grâce de D.ieu,


5 Tamouz(1) 5727,
Brooklyn, New York,


Je vous salue et vous bénis,


Nous sommes(2) dans la période qui précède les jours propices des 12 et 13 Tamouz et puisse donc D.ieu faire que le mérite de celui dont nous célébrons la libération et la joie, mon beau-père, le Rabbi, chef de notre génération, protège chacun et chacune d’entre nous, au sein de tout Israël, qui aura ainsi une longue vie, afin de révéler les bénédictions de D.ieu en tous les besoins, matériels et spirituels.


Ceci inclut, bien évidemment, une réussite considérable dans la diffusion du Judaïsme, de la Torah, sa partie révélée et son enseignement profond, de même que des Mitsvot, avec une tranquillité véritable, la joie et l’enthousiasme. Il en sera ainsi, avec encore plus de force et de vigueur, en cette année, qui est la quarantième depuis sa libération(3). En effet, “ c’est à l’issue de quarante ans qu’un homme perçoit(4) les conceptions de son maître ”, la profondeur de sa compréhension, de sa perception(5) et la sagesse(6) de son enseignement(7).


Bien plus, on ne fera que percevoir les conceptions et l’enseignement du maître(8), grâce à une étude attentive, pendant cette période, de ses idées et des termes qu’il mentionne(9). En effet, en cette quarantième année, D.ieu accorde “ un cœur pour savoir, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ”(10) toute la dimension profonde(11) des événements qui survinrent en ces jours et, selon les termes du verset(12), de “ tout ce que l’Eternel a accompli devant vos yeux dans le pays de l’Egypte… ces grands signes et ces miracles considérables ”.


En outre, le Baal Chem Tov enseigne(13) que tout ce qu’un homme voit et entend(14) lui délivre un enseignement(6) divin pour son service de D.ieu. Il faut donc, en la matière, “ percevoir les conceptions du Maître ”, de D.ieu. L’étude approfondie et minutieuse des discours ‘hassidiques de cette période, des causeries et des notes de celui dont nous célébrons la libération, permettra, à n’en pas douter, de mieux comprendre, d’approfondir et d’éclairer “ les conceptions du maître ”, l’emprisonnement et la libération, l’exil et la délivrance. Avec ma bénédiction,


Mena’hem Schneerson,


En ces jours, en ceux qui les précèdent et en ceux qui les suivent, vous étudierez sûrement les discours ‘hassidiques de Tamouz 5687, il y a quarante ans, ceux de l’année de la délivrance.


* * *


J’ai bien reçu votre lettre(15), sollicitant une bénédiction, qui était datée du 20 Sivan, de même que celles qui la précédaient. Elles seront lues, en un moment propice, près du saint tombeau(16). S’agissant du traitement médical(17), vous adopterez l’avis conjoint d’au moins deux médecins spécialistes, mais, en tout état de cause, vous ne ferez rien “ entre les oppressions ”(18).


* * *


J’ai bien reçu(19) la lettre de ce lundi 6 Tamouz, de même que celle qui était adressée au secrétariat. L’un des objets du télégramme(20) était de déterminer combien de personnes ont pris part à la campagne des Tefillin(21). Il s’agissait, bien entendu(6), de savoir qui a participé, qui a fait un effort physique, d’une manière concrète(6) et combien de fois :
1. avant d’avoir reçu le télégramme, puisqu’il y avait déjà eu, à l’époque, une action menée à Kfar ‘Habad(6) et que celle-ci avait même été importante(6),
2. après la réception du télégramme et avant d’avoir reçu la présente.
Sans doute me direz-vous ce qu’il en est, pour vous-même(6), avec toute la précision nécessaire. Je vous en remercie par avance.


Notes


(1) Le Rabbi note, en bas de page : “Le Zohar, tome 2, à la page 82b, commentant le verset : ‘Le quatrième mois, le cinquième jour du mois, j’étais en exil… les cieux s’ouvrirent et j’eus des visions divines’, explique : ‘Pourquoi la Présence divine se révéla-t-elle précisément en cet endroit ? Est-ce du fait d’Israël ? Voilà comment il faut le comprendre : s’il n’y avait pas eu cette révélation, on ne l’aurait pas su’. A ce propos, on verra également le traité Moéd Katan 25a. Il semble que le Rambam, bien qu’il commente longuement la prophétie et ses différents aspects, ne précise pas que celle-ci ne peut se produire qu’en Erets Israël, en tout cas pour son commencement. Mais, d’après sa formulation, dans les lois des fondements de la Torah, chapitre 7, au paragraphe 1, on peut penser qu’il ne retient pas cette condition. C’est pourtant l’avis du Zohar et l’on peut admettre que le traité Moéd Katan lui-même n’exclut que Babel et Kasdim. C’est, de fait, le sens de la question qui est posée par le Zohar, lequel met bien en cause Babel. Le commentaire de Rachi, à cette référence du traité Moéd Katan, est basé sur le Zohar, tome 1, à la page 141a. Mais, peut-être est-il possible de faire coïncider ces deux avis, bien que cette interprétation soit difficile à admettre, en se basant sur le Zohar, tome 1, à la page 166a. Mais, ce point ne sera pas développé ici”. Le Rabbi souligne, dans cette note, les mots : “commente longuement”, “et ses différents aspects” et “Babel”.
(2) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir le début du Séfer Ha Si’hot 5705 et le Likouteï Si’hot, tome 8, à la page 337.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°9333.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “Traité Avoda Zara 5b. Voir le Zohar, tome 2, à la page 25a”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “Commentaire de Rachi sur le traité Avoda Zara, à cette même référence”.
(6) Le Rabbi souligne les mots : “de sa compréhension, de sa sagesse et la perception”, “enseignement”, “bien entendu”, “d’une manière concrète”, “Kfar ‘Habad”, “importante” et “pour vous-même”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “Commentaire de Rachi sur le verset Devarim 29, 6, qui précise : ‘la compréhension profonde de son maître et la sagesse de son enseignement’. On notera que ‘son enseignement’, au sens littéral, fait allusion à ce qu’il a perçu lui-même, en fonction de ce qu’il a reçu des autres et compris. C’est ce que Rachi appelle Tevouna, dans son commentaire du verset Chemot 31, 3”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “De fait, le traité Avoda Zara, à cette référence, fait allusion à ce que dit le Saint béni soit-Il, le Maître”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le discours ‘hassidique intitulé : ‘Et, tu sauras aujourd’hui’, de l’hiver 5657, au chapitre 2”, dans le Séfer Ha Maamarim 5657, à la page 50.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “Devarim 29, 3. Du reste, les trois termes qui sont mentionnés ici, savoir, voir et entendre, correspondent aux trois forces de l’intellect, ‘Ho’hma, Bina et Daat, alors que le cœur désigne les sentiments et décrit aussi ‘les conceptions profondes’, comme l’explique le Or Ha Torah, du Tséma’h Tsédek, à propos de ce verset, à la page 1122”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le discours ‘hassidique intitulé : ‘Et, tu sauras’, précédemment cité”.
(12) Tavo 29, 1-2.
(13) Voir aussi, à ce sujet, la causerie du Chabbat Parchat Masseï 5727. Le Rabbi note, en bas de page : “Séfer Ha Si’hot, été 5700, à la page 73. Rambam, lois des jeûnes, chapitre 1, au paragraphe 3 et lois des bénédictions, chapitre 1, au paragraphe 3 et à la fin du chapitre 10”.
(14) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon le traité Nedarim 64b, un aveugle est considéré comme mort. De même, le traité Baba Kama 85b dit que l’on dédommage celui que l’on a rendu sourd en lui versant la contre valeur de l’ensemble de sa personne. On consultera le Likouteï Torah, dans le discours ‘hassidique intitulé : ‘Pour comprendre le sens du second jour de fête’, dans la Parchat Devarim, à partir de la page 91c”.
(15) Ce paragraphe a été ajouté à un exemplaire de la lettre précédente. Voir le Hé’hal Mena’hem, tome 1, à la page 188.
(16) Du Rabbi Rayats.
(17) Voir, à ce sujet, la lettre n°7375.
(18) Pendant la période de commémoration de la destruction du Temple, entre le 17 Tamouz et le 9 Av.
(19) Ce paragraphe a été ajouté à l’exemplaire de la lettre précédente qui était adressé au Rav Touvya Blau. Voir, à son sujet, la lettre n°8248. Voir aussi Ha Méle’h Bi Messibo, tome 1, à la page 177.
(20) Le 26 Sivan, le secrétariat du Rabbi avait envoyé le télégramme suivant :
Par la grâce de D.ieu,
26 Sivan 5727,
Brooklyn, New York,


Aux jeunes de l’association ‘Habad de Jérusalem,
que D.ieu vous accorde longue vie,


Je vous salue et vous bénis,


Le télégramme suivant vous a été adressé, en ce jour :


“ Les jeunes de l’association ‘Habad et les ‘Hassidim, à Jérusalem, ont-ils mené une quelconque action, dans le cadre de la campagne des Tefillin ? Combien de personnes, dans cette ville, s’en sont préoccupées et combien d’heures y ont-elles consacrées, toutes ensemble ? Vous voudrez bien me répondre par télégramme et d’une manière détaillée. Vous me communiquerez les noms des participants dans une lettre express. Bien entendu, toute exagération, en la matière, est interdite, vous le comprendrez.


le secrétariat, ”


Avec ma bénédiction pour tout le bien,


le secrétaire,
C. M. Simpson,
(21) Voir, à ce sujet, la lettre n°9327.