Lettre n° 9344

Par la grâce de D.ieu,


“ entre les oppressions ”(1) 5727,
Brooklyn, New York,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre(2). En ces jours qui se trouvent “ entre les limites ”(3), chacun, au sein de tous nos frères, les enfants d’Israël invoque l’Eternel de “ l’étroitesse ”(4), de l’exil, afin qu’Il hâte le terme de notre exil et rapproche Son Machia’h, dont on attend la venue chaque jour(5).


Que D.ieu nous exauce donc dans la largesse et qu’Il hâte l’accomplissement de la promesse(6) selon laquelle : “ Je transformerai leur deuil en allégresse ”. En effet, très prochainement, se dressera(7) un roi(8) de la maison de David, versé dans la Torah(9) et se consacrant au Mitsvot(10) comme David, son ancêtre(11), selon la Loi écrite et la Loi orale(12). Celui-ci incitera tout Israël(13) à suivre la Torah et à s’y renforcer(14). Il mènera les combats de D.ieu et il connaîtra le succès. Il reconstruira le Temple(15) en son endroit(16) et il rassemblera les exilés d’Israël(17). Ces jours se transformeront(18) en allégresse, en joie et en célébrations joyeuses. Avec ma bénédiction,


M. Schneerson,


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Je vous adresse ma bénédiction de bonne santé(19) et je vous remercie pour le manuscrit de ‘Hassidout que vous m’avez prêté. Le mérite du plus grand nombre dépend de vous. Je vous joins une copie de ce que j’ai écrit à monsieur C. Z. Shargaï(20).


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Avec mes respects, ma bénédiction de réussite et pour étudier la Torah avec crainte de D.ieu, pour que cette étude vous conduise à l’action(21), aux nombreuses actions qui sous tendent la sagesse(22).


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Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée, qui est le développement, matériel et spirituel de Kfar ‘Habad. Je viens de recevoir votre lettre du 22 Tamouz(23) et je vous remercie pour ces bonnes nouvelles. Je fais également réponse aux questions que vous me posez dans votre lettre du 18 Tamouz :


A) Bien évidemment, il est judicieux de commencer à mettre en pratique le plan de construction de la salle et de ses dépendances.


B) S’agissant du logement pour les jeunes, pour lequel on vous assure un prêt couvrant partiellement la dépense, tout dépend de vos capacités de remboursement de ce prêt.


C) Pour l’heure, ce projet doit rester distinct du centre pour les jeunes(24).


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Dans le programme télévisé, il faudrait développer l’enseignement des Lois applicables pendant la période(25).


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Avec ma bénédiction(26) pour une grande réussite en votre mission sacrée, en particulier pour ce qui concerne la Yechiva supérieure(27).


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Bien entendu, il est judicieux et bon(28) que vous assistiez au mariage de ce jeune homme et que vous le fassiez savoir suffisamment à l’avance pour que tout soit organisé de la manière qui convient, c’est bien évident.


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Je vous adresse ma bénédiction pour une grande réussite en votre mission sacrée et pour ne pas vous affecter de tout cela, car D.ieu est avec vous.


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Je fais réponse à vos questions(29). Si cela s’intègre au programme du Collel au sein duquel vous poursuivez vos études, il serait bon d’apprendre la Che’hita. Vous vous formerez également à l’écriture des Tefillin et des Mezouzot. Vous gardez sûrement les trois études qui concernent chacun et qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Tout au moins le ferez-vous à l’avenir.


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Dans la situation obscure(30) qui règne à l’heure actuelle, du fait des pressions de nombreux gouvernements, il est prématuré de transférer des classes ou des antennes des Yechivot ‘Habad dans la vielle ville de Jérusalem. A l’opposé, comme je l’ai écrit, il y a quelque temps, à mon proche parent, le ‘Hassid, Rav Azryel Zelig Slonim, il convient d’arranger et de restaurer la synagogue ‘Habad du Tséma’h Tsédek qui se trouve sur place(31). Il faut le faire au plus vite de sorte que l’on puisse prier dans cet endroit, au moins le jour et que ceux qui y prient puissent également y étudier la Torah, en particulier l’enseignement du Tséma’h Tsédek.


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Je vous adresse ma bénédiction à l’occasion de votre déménagement à Bneï Brak, afin qu’en changeant d’endroit, vous changiez aussi de Mazal, pour le bien et pour la bénédiction, matériellement et spirituellement.


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La manière permise de pratiquer une telle analyse vous(32) sera exposée par un Rav se trouvant sur place. La demande de bénédiction figurant dans votre lettre sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau(33).


Notes


(1) Entre le 17 Tamouz et le 9 Av.
(2) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir le Likouteï Si’hot, tome 8, à la page 361.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir, à ce sujet, les notes du Tséma’h Tsédek sur E’ha, aux paragraphes 76 et 77”, dans le Or Ha Torah, Na’h, tome 2, à partir de la page 1035.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “On consultera le Midrash de nos Sages, Béréchit Rabba, chapitre 16, au paragraphe 4, selon lequel toutes les nations portent le nom de l’Egypte, Mitsraïm, parce qu’elles persécutent, Métsar, Israël”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon le Ani Maamin et le commentaire de la Michna du Rambam, au début du chapitre ‘Hélek, le douzième principe est: ‘la croyance et la certitude qu’il viendra. On ne doit pas se dire qu’il tardera’”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “Yermyahou 31, 12. Voir le Yalkout Chimeoni, Yermyahou, au paragraphe 259 : ‘le lion monta… afin de… transformer…’ et les notes du Tséma’h Tsédek sur le verset E’ha 70, 26”, dans le Or Ha Torah, Na’h, tome 2, à partir de la page 1056.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Rambam, lois des rois, fin du chapitre 11”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “Il est clair que l’on ne peut exiger la présence d’un tribunal de soixante-dix juges et d’un prophète, conformément aux lois des rois, chapitre 1, ici au paragraphe 3 et à la preuve que le Rambam mentionne, à cette référence. Il ne peut pas en être ainsi puisque Rabbi Akiva considéra Ben Koziva comme le roi Machia’h, en l’absence d’un prophète. De fait, celui-ci est bien appelé : ‘le roi Ben Koziva’”. Le Rabbi souligne, dans cette note, les mots : “ici” et “le roi”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le traité Avoda Zara 19a et les Pirkeï de Rabbi Eliézer, à la fin du chapitre 32, selon lesquels ‘la voix de Yaakov’, qui neutralise ‘les mains d’Essav’, est ‘le souffle de la Torah’”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Ran sur le traité Soukka 25a, analysant l’expression : ‘se consacrant aux Mitsvot’ et non : ‘accomplissant les Mitsvot’ ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon l’expression courante des Prophètes et des Ecrits saints à propos des rois de la maison de David, précisant que l’on accepte le joug de la Torah et que l’on fait précéder la pratique des Mitsvot du joug de la Techouva, ‘Techouva et bonnes actions’. Le roi David instaura lui-même cette pratique, comme le rapportent le traité Avoda Zara 5a, le Midrash Chmouel et le Yalkout Chimeoni, sur Chmouel 2, 23, 1. Et, l’on consultera le Torah Or, au début de la Meguilat Esther”.
(12) Le Rabbi note, en bas de page : “On peut se demander ce que ceci nous enseigne. En fait, il faut voir en cela la suite du paragraphe 3, qui le précède et qui a été réduit par la censure. Il faut donc lire ce passage ainsi : ‘Celui qui ajoute, retranche, délivre un enseignement nouveau de la Torah, en extrait les Mitsvot de leur sens simple, est, à n’en pas douter, un impie et un hérétique’. Ceci fait vraisemblablement allusion à Jésus, qui est mentionné par la suite, dans la même Hala’ha. Et, ce passage a également été supprimé par la censure. Cette affirmation permet de comprendre la conclusion du paragraphe 3, telle qu’elle est imprimée et le rapport avec ce qui fait l’objet de notre propos”.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “Ceci peut être lié à la délivrance. En effet, l’une des raisons de la destruction du Temple était le fait qu’à l’époque, les dignitaires ne faisaient de reproche à personne, selon le traité Chabbat 119b et le Midrash E’ha Rabba, chapitre 1, au paragraphe 6”.
(14) Le Rabbi note, en bas de page : “Pour ceux qui n’ont pas commis de faute et pour ceux qui l’on fait, puis se sont repentis, c’est-à-dire les Justes et ceux qui sont parvenus à la Techouva”.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “C’est ce que dit le début de ce paragraphe, d’après le Midrash Vaykra Rabba, chapitre 29, au paragraphe 7, selon lequel le Machia’h reconstruira le Temple. On consultera aussi le Yerouchalmi, traité Meguila, chapitre 1, au paragraphe 11. Rachi et les Tossafot, commentant le traité Soukka 41a, disent qu’il viendra du ciel, se basant, en particulier, sur le Midrash Tan’houma, chapitre 58, au paragraphe 11 et sur le Zohar, tome 1, au paragraphe 25a”.
(16) Voir le Likouteï Si’hot, tome 24, à la conclusion et le Séfer Ha Si’hot 5752, tome 2, à la page 468. Le Rabbi note, en bas de page : “On peut se demander ce que cela signifie. Peut-être est-il possible d’avancer que, même si, au sein du Temple, seule la place de l’autel ne peut jamais être changée, comme l’établissent les lois du Temple, au début du chapitre 2, le Temple du monde futur, dans son ensemble, ne s’en trouvera pas moins ‘en son endroit’, c’est-à-dire en celui qui lui est spécifique, comme l’établit, à maintes reprises, la prophétie de Yé’hezkel. On peut également penser qu’il y a là un des éléments permettant d’établir avec certitude qu’il est bien le Machia’h, puisqu’il saura reconnaître l’endroit du Temple”. Le Rabbi souligne, dans cette note, les mots : “tout” et “comme l’établit”.
(17) Voir, à ce sujet, la lettre n°9040. Le Rabbi note, en bas de page : “Au final, car, selon le Rambam, l’ordre des différentes étapes revêt effectivement une importance. C’est ce qu’il dit au début de ce chapitre, d’après le Zohar, aux pages 134a et 139a. C’est aussi le sens du commentaire de Rachi sur le traité Bera’hot 49a, qui contredit le Midrash Tan’houma, précédemment cité. Et, l’on verra la longue explication figurant dans une lettre du Rabbi Rachab (dans ses Iguerot Kodech, tome 1, à la lettre n°130), qui est imprimée dans le Kovets Mi’htavim, tome 1, au paragraphe 69. Selon son explication, l’affirmation du Rambam ne contredit pas le traité Meguila 17b. Elle permet, en outre, de comprendre le Baït ‘Hadach, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 118 et le Yerouchalmi, traité Maasser Chéni, chapitre 2, au paragraphe 2”.
(18) Le Rabbi note, en bas de page : “Comme on l’a dit, la promesse a été faite que : ‘Je transformerai leur deuil en allégresse’, même si le verset Ze’harya 8, 19 parle de ‘ce sera l’allégresse et les célébrations positives’. En fait, Ze’harya fait référence à la période du second Temple, comme l’explique le Radak, à propos du verset : ‘à la maison de Yehouda’. Car, le traité Yoma 21b rapporte que cinq éléments présents dans le premier Temple manquaient au second”. Le Rabbi souligne, dans cette note, les mots : “Je transformerai” et “ce sera”.
(19) Ce paragraphe a été ajouté à la précédente lettre, dans l’exemplaire qui a été adressé au Rav Chlomo Yossef Zevin, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°9033.
(20) Il s’agit de la lettre suivante.
(21) Voir le traité Kiddouchin 40b.
(22) Voir le traité Avot, chapitre 3, à la Michna 10.
(23) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente, dans l’exemplaire qui a été adressé au comité de Kfar ‘Habad.
(24) Il s’agit du Beth Chazar, qui fut construit, par la suite, à Kfar ‘Habad.
(25) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente, dans l’exemplaire qui a été adressé au Rav Its’hak Meïr Kagan, de Detroit, à propos d’une émission de télévision, dont il avait la charge.
(26) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente, dans l’exemplaire qui a été adressé au Rav Chnéor Zalman Serebranski, de Melbourne. Voir, à son sujet, la lettre n°9088.
(27) De Melbourne, Australie.
(28) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente, dans l’exemplaire qui a été adressé au Rav Ephraïm Wolf. Voir, à son sujet, la lettre n°9088.
(29) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente, dans l’exemplaire qui a été adressé au Rav Ze’harya Gury. Voir le Hé’hal Mena’hem, tome 3, à la page 178.
(30) Ce paragraphe a été ajouté à la lettre précédente, dans l’exemplaire qui a été adressé au Rav Moché Tsvi Ha Lévi Segal, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°9327. On consultera aussi le Itkacherout, volume n°30, à la page 14.
(31) Dans la vieille ville de Jérusalem, libérée lors de la guerre des six jours.
(32) Il s’agit ici d’une analyse médicale devant, selon la Hala’ha, être pratiquée d’une manière spécifique. Le Rabbi demandait donc une vérification auprès d’un Rav.
(33) Du Rabbi Rayats.