Lettre n° 9348

Par la grâce de D.ieu,


fin de Tamouz 5727,
Brooklyn, New York,


Aux élèves de la Yechiva supérieure de Melbourne,
que D.ieu vous accorde longue vie,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu(1) votre demande qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau(2). Nous avons vécu les jours de la libération des 12 et 13 Tamouz, lorsque fut délivré mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël, à l’issue de son emprisonnement, dans son pays d’origine. Il y avait été incarcéré pour son œuvre immense et grandiose de renforcement et de diffusion de la Torah et des Mitsvot, malgré les persécutions religieuses qui, à l’époque, atteignaient leur paroxysme. Par un bienfait de D.ieu, il connut alors la victoire et ceux qui l’emprisonnèrent furent ceux qui le libérèrent.


Comme l’écrivit lui-même mon beau-père, le Rabbi(3), sa libération n’eut pas uniquement une dimension personnelle. Elle fut la délivrance et la victoire de tout ce qui concerne le Judaïsme. C’est pour cette raison que ces jours sont favorables, pour tous les fils et filles d’Israël, partout où ils se trouvent, en particulier pour ceux qui suivent ses voies, prennent part à ses actions et à ses institutions.


Or, s’il en est ainsi chaque année, combien plus est-ce le cas en celle-ci, qui est la quarantième depuis sa libération(4). Comme l’enseignent nos Sages(5), une période de quarante ans permet de mieux comprendre les conceptions du maître, de les percevoir plus profondément.


Comme toute commémoration liée à la Torah et au Judaïsme, il s’agit, en l’occurrence, d’encourager l’action concrète, dans l’esprit de ces jours qui sont “ commémorés et revécus ”(6). S’agissant de la fête de la libération, l’enseignement et la conclusion immédiate qu’il convient d’en tirer sont les suivants. Si, dans ce pays-là, à cette époque et dans ces conditions, un Juif a pu agir et œuvrer afin de renforcer la Torah et les Mitsvot, combien plus doit-on en faire de même en des pays dont les conditions sont infiniment meilleures et plus agréables.


Puisse D.ieu faire que chacun et chacune d’entre nous, au sein de tout Israël, mette en pratique tout ce qui vient d’être dit, dans la joie et l’enthousiasme. Avec ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de votre grande ardeur à l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, de même que de votre réussite, en cela et en général,


M. Schneerson,


* * *


Je vous adresse(7) ma bénédiction pour me donner de bonnes nouvelles de votre succès en votre mission sacrée, la diffusion des sources(8) et du Judaïsme, en général, avec l’élan et l’empressement qui conviennent.


* * *


J’ai bien reçu votre lettre(9) du 18 Sivan. Je vous remercie pour la bonne nouvelle qu’elle m’annonce. Puisse D.ieu faire qu’à l’avenir, vous ne m’annonciez que de bonnes nouvelles, d’un bien visible et tangible. Nous sommes entrés dans le mois de la délivrance et vous avez sûrement connaissance du récit de la libération des 12 et 13 Tamouz…


Sans doute célébrerez-vous également cette fête de la libération, d’une manière qui sera en relation avec ce qui a été dit. D.ieu fasse que vous y parveniez dans la joie et l’enthousiasme. Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération,


Notes


(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 8, à la page 338 et le Iyeï Ha Méle’h (les îles du Roi, ouvrage consacré à l’Australie), à la page 56. Une lettre similaire, datée du 3 Tamouz, fut également adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 33, à la page 282.
(2) Du Rabbi Rayats.
(3) Voir les Iguerot Kodech du Rabbi Rayats, tome 2, à la lettre n°386.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°9333.
(5) Dans le traité Avoda Zara 5b.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°9267.
(7) Ce paragraphe manuscrit fut ajouté à la lettre précédente dans l’exemplaire qui en a été adressé aux jeunes de l’association ‘Habad, à Peta’h Tikva.
(8) De la ‘Hassidout.
(9) Ceci est le début et la fin ajoutés à cette lettre, en sa version du 3 Tamouz.