Lettre n° 946

Par la grâce de D.ieu,
11 Adar Cheni 5711,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait d’obtenir de vos bonnes nouvelles par notre ami, le distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, s’acquitte fidèlement de sa tâche, se consacre aux besoins communautaires et perçoit toutes les bonnes choses, le Rav Yaakov Hacohen Kats(1). J’ai obtenu également le chèque correspondant au début de votre engagement d’éditer un livre appartenant à l’œuvre de mon beau-père, le Rabbi.

Vous vous souvenez sans doute de notre discussion, lorsque vous étiez ici. Désormais, votre fils met sûrement les Tefilin chaque jour, comme nous en étions convenus. Il continuera à le faire et ceci lui apportera et vous apportera la bénédiction et la réussite, dans tous les domaines.

Nous nous approchons de Pourim, temps de joie pour les Juifs. Je conclurai donc par une explication que mon beau-père, le Rabbi, a donnée, dans sa causerie de Pourim 5701(2), lorsque commencèrent les persécutions qui ont caractérisé cette période.

A Pourim, Haman l’impie voulut s’en prendre aux Juifs, uniquement parce qu’ils étaient Juifs. Mais, ceux-ci n’en firent pas cas et se renforcèrent fièrement dans leur pratique juive. Dès lors, le décret fut abrogé. Bien plus, la situation se transforma et l’angoisse devint joie.

Or, il en est de même à chaque époque. Nous autres, Juifs, devons être fiers de notre Judaïsme, maintenir fermement ses pratiques, malgré les difficultés qui en découlent. C’est ainsi que nous serons libérés de tous les Haman, Haman physiques et Haman moraux. Dès lors, “ pour les Juifs, ce sera lumière, joie, allégresse et honneur ”.

Avec ma bénédiction pour la joie de Pourim et en saluant votre fils,

Notes

(1) Voir la lettre précédente.
(2) 1941.