Lettre n° 953

Par la grâce de D.ieu,
12 Adar Cheni 5711,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué et érudit ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C. Y.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez sans doute reçu mon télégramme et ma lettre à propos des élections et de leur suppression(2).

Accessoirement, je voudrais ajouter la remarque suivante. Les commentateurs du Midrash Esther Rabba s’étonnent de son interprétation(3) : “ Ne lis pas tes fils, mais lis tes constructeurs ”. Or, on peut répondre à cette question, semble-t-il, en introduisant une interrogation préalable.

Comment ce verset permet-il d’établir que la mesure de D.ieu est toujours large ? Le Midrash répond donc : “ ne lis pas tes fils, mais lis ton Constructeur ”, c’est à dire le Saint béni soit-Il Lui-même, Qui t’a fait et façonné, de toutes les manières possibles.

Néanmoins, l’imprimeur a retenu la version figurant dans le traité Bera’hot(4) et, par erreur, il a écrit “ tes constructeurs ”, au pluriel.

Je vous joins le fascicule édité à l’occasion de Pourim et une copie de la lettre qui l’accompagne. J’ai bon espoir qu’ils vous intéresseront.

Je conclus en vous adressant ma bénédiction de joyeux Pourim,

Notes

(1) Le Rav Chlomo Yossef Zevin, de Jérusalem, auteur de l’Encyclopédie talmudique. Voir, à son propos, la lettre n°813.
(2) Voir également la lettre n°925.
(3) Du verset “ Et tous tes fils étudieront D.ieu ”.
(4) Qui dit “ tes constructeurs ”, au pluriel.