Par la grâce de D.ieu,
25 Adar Cheni 5711,
Brooklyn,
Aux distingués membres et responsables de
la communauté de rite Ari Zal de Chicago,
auxquels D.ieu accordera longue vie(1),
Je vous salue et vous bénis,
Par l’intermédiaire du Rav, distingué ‘Hassid aux multiples capacités et aux nombreux accomplissements, le Rav Chlomo Zalman Hecht(2), j’ai reçu votre participation à Maot ‘Hitin(3). Vous trouverez ci-joint un reçu.
Je vous demande de transmettre l’expression de ma reconnaissance et ma bénédiction aux donateurs et aux membres de leur famille.
Nous nous trouvons entre Pourim et Pessa’h(4). Nos Sages, à propos de ces deux fêtes, parlent de délivrance. Une différence existe, cependant, car celle de Pourim apporta uniquement l’abrogation du décret(5). Mais, les Juifs demeurèrent en exil. Celle de Pessa’h, en revanche, réalisa une libération véritable. C’est la raison pour laquelle cette fête est définie comme “ le temps de notre liberté ”.
La célébration de Pessa’h commence par la proclamation suivante(6) : “ Que celui qui a faim vienne manger, que celui qui est dans le besoin vienne fêter Pessa’h ”. Ainsi, avant même de procéder au Séder, nous nous engageons à satisfaire les besoins de tous ceux qui en éprouvent. C’est ensuite seulement que débute le Séder.
C’est ainsi que nous pouvons avoir le mérite de connaître réellement le temps de notre liberté. Voici ce que l’on accomplit avec la Tsedaka, en général et Maot ‘Hitin, en particulier. En la donnant, on s’apporte à soi-même beaucoup plus que l’on apporte à l’autre. En effet, on se libère, de cette manière, de tous les tracas matériels et spirituels. Chacun en particulier peut alors connaître “ le temps de notre liberté ”. Très bientôt et de nos jours, nous recevrons effectivement la délivrance collective.
D.ieu nous fera tous quitter l’exil, par l’intermédiaire de notre juste Machia’h, qui apportera la délivrance véritable et complète.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, de même que pour tout le bien matériel et spirituel,
Notes
(1) Une même lettre fut adressée à plusieurs autres synagogues. Voir également les lettres n°983 et 991.
(2) Le Rav de Chicago.
(3) La Tsedaka spécifique de Pessa’h, textuellement “ les fonds destinés à la farine ” des Matsot.
(4) Voir, à ce propos, la lettre n°969.
(5) D’extermination prononcé à l’instigation de Haman.
(6) Prononcée au début du Séder.