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Samedi, 30 juin 2019

  • Chel’ah
Editorial

 Plus haut, plus vite

L’anecdote est connue : un des premiers maîtres du ‘hassidisme, Rabbi Zoussia d’Anipoli, enseigna qu’il avait appris de nombreuses choses en réfléchissant au comportement du voleur ; il en avait déduit la nécessité de la discrétion, du dévouement, de la continuité dans l’effort etc. C’est dire que tout ce que le monde offre à notre regard est, de la même manière, source d’inspiration. Or, avec les beaux jours, c’est aussi le temps des compétitions diverses qui revient, dont les médias se font largement l’écho. Et nombreux sont ceux pour qui il s’agit là d’événements majeurs, de ceux qu’on ne manquerait pour quasiment rien au monde. Dans une optique plus soucieuse de l’âme que du corps, cela pourrait paraître anodin. Pourtant, le fait est de nature à retenir l’attention car de telles rencontres, quel qu’en soit le domaine, présentent toutes des traits caractéristiques : envie de vaincre, capacité de dépassement de soi, limites toujours repoussées et, au moins pour certaines d’entre elles, sens de l’effort commun.

Ces idées-là sont importantes. Mises en œuvre dans le cadre du service de D.ieu, elles peuvent changer une vie, donner accès à un monde nouveau. Car, en dernière analyse, le judaïsme tout entier est fondé sur la notion de progrès, sur cette possibilité donnée à chacun de transformer les choses, d’être l’acteur de son avenir et non le jouet des vicissitudes du temps. Savoir que l’avancée est un objectif concret – quel que soit son niveau spirituel du moment – que tout est toujours modifiable – quelle que soit la pesanteur des choses – c’est détenir une clé, celle d’une existence que l’on peut diriger et ainsi rendre signifiante. Savoir que la victoire est au bout de l’effort et que combattre ensemble réalise bien plus que l’addition d’individualités mêmes brillantes, c’est donner corps à l’idée de fraternité.

Voici que l’on retrouve ici une de ces vérités anciennes et nouvelles. L’homme est la créature suprême voulue par D.ieu afin de mener le monde à son accomplissement. Le chemin est tracé et, même si l’ascension peut être longue, nous savons déjà que le sommet est à portée et que les moyens de l’atteindre sont entre nos mains.

Etincelles de Machiah

 La victoire de la vérité

La Michna (Baba Metsia 1:8) enseigne : dans le cas où deux personnes réclament la propriété d’un bien et que le tribunal n’est pas en mesure de trancher, « l’objet restera en dépôt (auprès du tribunal) jusqu’à ce que vienne Elihaou (le prophète Elie annonciateur de la venue du Machia’h). »

Il arriva qu’un ‘hassid, qui enseignait aux enfants, leur apprit cette Michna. Un des élèves demanda alors : « Mais Eliahou, cela ne fait qu’un seul témoin, et on ne tranche pas un différent avec un témoin unique ?! »

Le professeur répondit : « Quand le prophète Elie viendra, la vérité éclairera dans le monde et celui qui, aujourd’hui, a des prétentions mensongères, celui-là même criera que c’est l’autre partie qui a raison. »

(D’après les notes de Rav Yo’hanan Gordon)

Vivre avec la Paracha

 Chela’h

Cette Paracha évoque l’épisode des douze explorateurs envoyés par Moché en Israël. Dix d’entre eux, à l’exception de Calev et Yehochoua font un compte-rendu qui décourage les Juifs de conquérir la terre. D.ieu décrète alors qu’ils resteront encore quarante ans dans le désert et que ce sera la génération suivante qui entrera en Israël.

Des lois pour les offrandes ainsi que la Mitsva de la ‘Halla sont détaillées.

Un homme est mis à mort pour avoir publiquement profané le Chabbat.

Enfin la Mitsva des Tsitsit est donnée par D.ieu afin que nous nous souvenions d’accomplir Ses commandements.

Comme nous le savons, le Baal Chem Tov a mis l’accent sur le principe que tout ce qu’une personne voit ou entend a pour but de la faire avancer dans son service divin.

Observons donc la leçon spécifique de la Paracha de cette semaine. Et portons tout d’abord notre attention sur son nom : Chela’h.

L’explication littérale du mot Chela’h est « envoie » : D.ieu commande à Moché d’envoyer des explorateurs pour inspecter la Terre d’Israël. Cependant, une question se soulève immédiatement : quelle leçon positive peut-on tirer de ce commandement quand on en connaît les conséquences désastreuses, non seulement pour les explorateurs eux-mêmes mais pour l’ensemble du Peuple juif ?

Et la question devient encore plus difficile. Rachi interprète l’ajout qui paraît superflu du mot « Le’ha », « pour toi », comme signifiant qu’il revenait à Moché lui-même de prendre ou non la décision d’envoyer des explorateurs.

Ainsi deux questions se posent.

Tout d’abord, nous savons que la Torah est très attentive à ne pas parler de façon irrespectueuse de quelque créature que ce soit, y compris d’un animal impur. Pourquoi nous informe-t-elle donc que Moché prit une décision si malencontreuse ?

De plus, comment la Torah peut-elle tirer une leçon éternelle de l’erreur de Moché Rabbénou ?

La force de ces questions nous conduit à la conclusion que le fait d’envoyer les explorateurs était une initiative positive (comme le mentionne Rachi : « ils étaient honorables, à cette période »). Mais parce qu’ils appartenaient à « une génération au caractère envahissant », ils transformèrent et altérèrent les intentions premières de Moché.

Cependant, cette idée reste encore quelque peu obscure. Quelle était l’intention de Moché en les envoyant explorer la terre de Canaan ? Il était conscient des promesses de D.ieu : « Je vous conduirai dans cette terre », « une terre bonne et vaste où coulent le lait et le miel ».

Même si les explorateurs étaient restés fidèles, quel intérêt y avait-il à les envoyer ?

Et pourquoi, de surcroît leur dit-il : « Soyez forts et prenez des fruits de la terre » ? D.ieu avait déjà promis qu’Israël ruisselait « de lait et de miel ».

La réponse à cette question réside dans le principe de la Torah : « Ne compte pas sur les miracles ». Pour pouvoir découvrir la meilleure stratégie pour conquérir Israël, selon l’ordre naturel des choses, Moché Rabbénou envoya ces explorateurs. Bien qu’il eût une confiance absolue dans la promesse de D.ieu d’y conduire le Peuple juif, il envoya des hommes pour découvrir les méthodes concrètes les mieux à même de réaliser cette promesse. Pour encourager tout le Peuple juif et lui donner l’enthousiasme de conquérir Israël, Moché ordonna aux explorateurs de revenir avec certains fruits d’Israël. Ils montreraient ainsi l’importance et la beauté de la terre et les motiveraient à cette conquête, touchant même ceux qui seraient plus sensibles aux fruits du pays qu’à sa sainteté.

Les Juifs eux-mêmes venaient de quitter l’Égypte (décrite comme une société corrompue) où ils avaient passé des centaines d’années d’esclavage. Soudain, dans un très bref délai, on leur disait de se préparer à entrer sur une terre et de conquérir le pays de Canaan. On leur enjoignait de le faire de telle manière que non seulement ils ne soient pas affectés par l’impureté ambiante mais, de plus, qu’ils la transforment en Terre d‘Israël, une terre sur laquelle « toujours, les Yeux de l’Éternel ton D.ieu sont posés ».

Confronté à la fois à la nécessité et la difficulté de cette tâche, Moché chercha un moyen de l’atténuer et c’est pour cela qu’il envoya les explorateurs.

Et puisque le Peuple d’Israël avait la responsabilité de conquérir et de transformer la terre d’Israël par ses propres efforts, il n’y eut pas de commandement spécifique d’envoyer des explorateurs et D.ieu laissa Moché prendre lui-même la décision.

Il voulut rendre la tâche plus facile. Il choisit les Nessiim, les chefs de chaque tribu, l’homme le plus élevé et le plus raffiné de la tribu, celui qui était parfait pour cette mission. Dans leur entrée dans le pays et leur comportement là-bas, ils devaient se montrer « forts », pour frayer le chemin et accomplir les premières étapes, les plus ardues.

Cette explication trouve son application concrète dans la vie de chaque Juif.

Même lorsqu’en observant le monde qui nous entoure, nous prenons conscience qu’il ressemble à la terre de Canaan, autrement dit qu’il se trouve spirituellement impur, nous devons savoir que D.ieu nous a chargé de la mission de faire du monde une résidence pour Lui.

Mais l’on peut s’inquiéter : comment réussir ? Nous sommes « le plus petit parmi les peuples ». Nous avons été chargés d’une mission difficile : faire de notre environnement, notre ville et de chaque lieu que l’on peut atteindre une résidence divine, un lieu où « toujours, les Yeux de l’Éternel ton D.ieu sont posés ».

La Torah nous donne donc le conseil : « envoie des explorateurs, un chef de chaque tribu ».

Le Juif doit trouver le niveau de son âme qui correspond à un chef (c’est-à-dire la force de la foi, la plus grande force qu’il possède) et l’utiliser pour transformer le monde autour de lui.

Cette foi est présente dans chaque Juif. C’est un héritage de nos Patriarches. Un Juif possède la foi, qu’il le veuille ou non. Il possède également le libre-arbitre. Il peut choisir de ne pas utiliser la force de sa foi. Mais elle n’en reste pas moins présente en lui. S’il choisit d’exercer son pouvoir, alors la foi, « le chef des forces de l’âme », contrôle et dirige tous ses autres sens et facultés.

Alors, non seulement n’est-il pas affecté par l’impureté et l’immoralité ambiantes (son Canaan personnel) mais au contraire, la conscience qu’il appartient au peuple saint lui permet de transformer en objet de sainteté tout objet avec lequel il entre contact. Par la sainte Torah, il établit le lien entre tout ce qu’il rencontre et D.ieu.

Le Coin de la Halacha

 Qu’est-ce que les Tsitsit ?

Tout homme (à partir de treize ans) qui porte un vêtement à quatre coins carrés doit y attacher des Tsitsit (franges composées de huit fils liés avec des nœuds particuliers). Pour cela, on porte sous la chemise (mais pas directement sur la peau) un Talit Katane, une étoffe rectangulaire en laine qu’on passe par la tête et à laquelle sont attachés ces fils tressés de la façon traditionnelle. On habituera les petits garçons dès l’âge de trois ans à porter le Talit Katane et à réciter la Bénédiction (« Barou’h… Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Al Mitsvat Tsitsit »). Selon la tradition kabbalistique, on s’efforcera de porter aussi un Talit Katane réservé pour la nuit – mais on ne prononce la bénédiction que sur le Talit de jour.

Les hommes mariés (ou, dans certaines communautés, les jeunes gens dès la Bar Mitsva) portent aussi le Talit Gadol, un grand châle en laine avec les franges traditionnelles aux quatre coins dans lequel ils peuvent s’envelopper complètement pendant la prière du matin. Auparavant, ils vérifient que les franges sont restées cachères et ne se sont ni déchirées ni entremêlées. Même une fois que le Talit est devenu trop usé ou non-cachère, on ne le jette pas mais on l’enterre avec d’autres objets de culte ou des parchemins sacrés usés.

On veillera à ce que les manteaux et vestons ne possèdent pas quatre coins carrés, sinon on devrait y fixer des Tsitsit.

Quand on lave le Talit, on veille à ne pas abîmer les Tsitsit. Certains évitent de le laver en machine, à moins de le maintenir dans un filet spécial.

Porter le Talit Katane entretient la mémoire et la vue comme il est écrit : « Vous les verrez et vous vous souviendrez de tous les commandements de D.ieu » (Bamidbar – Nombres 15 : 39). Celui qui porte un Talit cachère est considéré comme s’il accomplissait tous les commandements. Le mot Tsitsit a la Guematria (valeur numérique) de 600. Si on ajoute les huit fils et les 5 nœuds, on obtient 613, le nombre de commandements de la Torah.

(d’après le Kitsour Choul’hane Arou’h)

Le Recit de la Semaine

 La promesse ou l’argent en premier ?

Nous avons commencé notre Chli’hout au Nigeria en Elloul 5771 (2011) à Lagos, suite à la suggestion de Rav Chlomo Bentolila, responsable du mouvement Loubavitch en Afrique subsaharienne. La population juive y était plus réduite que dans la ville d’Abuja mais, par chance, un philanthrope suisse, M. Nissim Gaon nous avait prêté sa villa qui était spacieuse, magnifiquement meublée et surtout sécurisée : nous pouvions envisager toutes sortes d’activités communautaires dans ce lieu. Cependant, quatre mois plus tard, notre bienfaiteur tomba malade et nous ne pouvions plus rester dans sa villa. Nous sommes retournés en France, en nous demandant si vraiment le Nigeria était une option pour nous.

Nous avons décidé d’essayer de nous installer à Abuja où la population juive est plus nombreuse et plus jeune. En Tichri, une société israélienne nous avait accueillis chaleureusement et nous avait prêté un appartement sur son terrain. Nous avons immédiatement donné des cours de Torah, organisé un Talmud Torah pour les enfants et institué des offices religieux avec la dizaine de familles habitant sur place ; de nombreux Juifs de la ville se joignirent à nos activités.

Bien vite, l’espace vint à manquer et il fallait absolument trouver un endroit digne d’abriter un Beth ‘Habad débordant d’initiatives en tous genres. En Afrique, il n’est pas facile d’obtenir un endroit vaste, conforme à nos critères occidentaux en matière d’électricité, d’eau potable, de sécurité…

Mais le plus difficile était que, même si nous dénichions la perle rare, il faudrait signer un contrat de deux ans et payer à l’avance deux ans de loyer ! Une somme énorme que nous n’avions aucun moyen de trouver. Nous avons continué nos démarches mais nous étions déçus, au point de nous demander si vraiment nous avions bien fait de nous engager au Nigeria : oui, c’était une réussite communautaire en qualité et en quantité mais nous ne pouvions plus assumer les dépenses impliquées. Peut-être un autre couple Loubavitch pourrait mieux se débrouiller que nous…

Incertains quant à l’avenir, nous avons décidé de voyager à New York pour demander une bénédiction auprès du Ohel (tombeau) du Rabbi et même un signe clair que nous devions continuer et ne pas baisser les bras.

Nous sommes arrivés le 22 Chevat 5776 (2016) et avons écrit une lettre racontant tous les détails de notre séjour au Nigeria : la belle maison à Lagos puis le minuscule appartement à Abuja et l’impression que la situation était bloquée. Devions-nous rester à Abuja ou exercer nos « talents communautaires » ailleurs ? C’est alors que j’entendis parler d’un riche homme d’affaires de Toronto qui avait investi au Nigeria. Je lui téléphonai, me présentai et signalai que, puisque j’étais « dans les parages », j’aurais aimé le rencontrer. Il me fixa un rendez-vous à son bureau pour 18 heures. Je me précipitais à l’aéroport JFK, trouvai un vol partant à 15 heures et arrivant à Toronto à 16 heures. Ainsi je serais à son bureau à 18 heures puis je retournerais à New York avec le vol de 20 heures. Quand j’arrivais devant son bureau, son secrétaire s’excusa mais son patron était si occupé qu’il préférait me donner rendez-vous le lendemain à 8 heures.

- Mais je ne passe pas la nuit à Toronto ! protestai-je, paniqué. Je suis venu de New York pour le rencontrer maintenant et je repars ce soir même !

Interloqué, le secrétaire transmit le message et M. Khazanski sortit de son bureau en s’excusant :

- Vous m’aviez signalé que vous étiez « dans les parages »…

- Je viens du Nigeria ! Pour moi New York est « dans les parages » de Toronto…

Amusé et conquis, il me fit entrer dans son bureau et je lui décrivis avec animation toutes nos activités à Abuja ; j’expliquai que nous étions maintenant à la veille de prendre une décision cruciale et que nous apprécierions son aide s’il acceptait d’investir pour assurer le succès de notre Chli’hout. Il m’écouta attentivement, se montra très enthousiaste mais… Actuellement, s’excusa-t-il, il était impliqué dans de trop nombreux projets et ne pouvait pas envisager de nous donner une somme aussi importante tant que ses investissements au Nigeria justement n’auraient pas donné leurs fruits. Puisque je retournais à New York, il me demanda de prier au Ohel pour la réussite de ses affaires là-bas : « Quand cela ira mieux pour moi au Nigeria, vous entendrez de nouveau certainement parler de moi ! ».

Cette nuit-là, mon épouse et moi-même avons prié au Ohel : nous avons écrit cette fois une longue lettre détaillée sur nos activités à Abuja et avons annoncé que nous retournerions au Nigeria jusqu’à Lag Baomer : si d’ici là, la situation ne s’était pas améliorée, nous estimerions que nous ferions mieux de rentrer en France. Et nous avons demandé une bénédiction pour M. David ben Dana Khazanski.

En sortant du cimetière, ma femme entra dans le Beth ‘Habad adjacent et regarda la vidéo qui passait en boucle : on y voyait le Rabbi pendant le Farbrenguen du 10 Chevat 5735 (1975). A un moment donné, Rav Avraham Parshan présentait au Rabbi un philanthrope de Toronto, M. Tanenbaum en précisant qu’il promettait au Rabbi de « donner un demi-million de dollars pour la construction du village Kfar ‘Habad en Israël » :

- Je voulais dire un quart de million de dollars… » s’excusa M. Tanenbaum.

Le Rabbi sourit :

- Pourquoi avez-vous peur de promettre un demi-million si D.ieu vous rend plus riche ? Un Juif (Rav Parshan) a dit que vous donneriez un demi-million…

- J’ai dit un quart et lui a dit un demi…

- Et si vous êtes capable de donner un demi-million, c’est encore mieux ! Actuellement, vous calculez que votre capital vous permet de donner un quart de million. M. Parshan arrive et annonce que vous donnerez le double. Donc cela signifie que vous pourrez tout aussi bien disposer d’un double capital !

- Ah si seulement… soupira M. Tanenbaum.

- Que D.ieu vous aide ! le bénit le Rabbi. « Celui qui cherche trouve… ». Dites Le’haïm ! Puis, après que M. Tanenbaum et sa famille aient souhaité Le’haïm, le Rabbi ajouta : Et si M. Parshan revient dans quelques semaines en annonçant que vous pouvez donner un million, ne paniquez pas… et prenez soin à ce que lui aussi puisse donner un million !

Inutile de préciser que mon épouse était stupéfaite : un philanthrope de Toronto justement… C’était une vidéo de JEM intitulée : « Qui vient en premier : l’argent ou la promesse ? ». J’envoyai immédiatement le lien (www.chabad.org/779170) à M. Khazanski en commentant : « Le Rabbi a déjà répondu à votre demande de bénédiction ! Certainement si vous vous engagez à ouvrir un Beth ‘Habad au Nigeria avant même que vos affaires ne réussissent, ce sera le tuyau par lequel passera la bénédiction pour vos affaires ! ».

Il répondit aussitôt que nous devions avancer les recherches pour le Beth Habad… Avant Lag Baomer, il se rendit au Nigeria et conclut l’affaire qu’il négociait depuis des mois et, de plus, s’intéressa à un autre contrat tout-à-fait différent qui lui rapporta des bénéfices juteux ! C’est pendant ce séjour fructueux que nous avons signé le bail et pu ouvrir un somptueux Beth ‘Habad ! Mais surtout nous avons reçu un signe des plus clairs que notre place était bien au service des Juifs du Nigeria pour les y préparer à la venue du Machia’h !

Rav Israël Uzan – A Chassidisher Derher

Traduit par Feiga Lubecki