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Samedi, 20 février 2021

  • Téroumah
Editorial

 A la croisée des souvenirs

L’histoire, en particulier pour notre peuple, est rarement le simple et régulier déroulé de jours semblables. Sans même évoquer ces séquences de drame où, tout à coup, l’horizon des hommes s’obscurcit à la mesure de leur conscience, les temps se succèdent mêlant l’espoir et son contraire, l’ouverture à la vie et le repli sur soi, la ferveur et l’endormissement, le souvenir et l’oubli. De fait, notre époque invite largement à une forme d’unanimisme planétaire. Avec une culture mondialisée et des modes de vie de plus en plus semblables, la conscience maintenue de ce que l’on est, de sa propre histoire – comme la fidélité à son patrimoine spirituel, moral et culturel – devient un phénomène qui attire l’attention. Pourtant, comment les hommes pourraient-ils se comprendre vraiment s’ils devenaient tous identiques ? Peut-on véritablement échanger avec sa propre image renvoyée dans le miroir universel ? Nos textes ont, pour cela, un mot qui fonde une existence : « Souviens-toi. » Nous souvenir, cela signifie savoir ne pas perdre son chemin, rester pénétré de valeurs fondatrices, en d’autres termes poursuivre sereinement le voyage.

Et il y a un autre « souviens-toi », celui qui s’adresse aux ennemis éternels de tout ce qui fait la société des hommes : la paix, le bonheur, la pensée libre, le respect de l’autre. Il est vrai que le peuple juif a connu bien des vicissitudes au cours de son histoire, qu’il a traversé plus souvent les torrents de la haine que les fleuves tranquilles de la fraternité. Il reste cependant toujours présent, avec sa conscience têtue et son témoignage millénaire ; il est porteur d’un message reçu au Sinaï il y a 3500 ans et il sait qu’il lui appartient de l’incarner jour après jour.  Disons-le encore, il se souvient. Rien ne peut le détourner de sa route, même si elle semble longue et parfois semée d’obstacles. Il reste décidément lui-même en des temps où l’oubli paraît à certains si tentant. Il entend l’appel qui traverse les âges : « Souviens-toi ».

Se souvenir, c’est ainsi, à la fois, comme une réponse à tous les porteurs de malheur et une manière de vivre. Mais ce souvenir-là, parce qu’il est fort et réel, sait construire une mémoire ouverte, une richesse pour tous les hommes, aux antipodes de ceux qui veulent détruire ce qui ne leur ressemble pas. « Souviens-toi » résonne ainsi comme un appel à la vie. Et celle-ci est belle de toutes les voix humaines qui en constituent ensemble la grande musique. Ce n’est pas en vain que le peuple juif est aussi celui du souvenir. Pour la vie.

Etincelles de Machiah

 La bonne voie

Lorsqu’on s’approche de la gare d’arrivée, la voie ferrée se divise en de très nombreux embranchements. Il faut alors prendre bien garde à ne pas suivre une voie erronée car cela pourrait entrainer une véritable catastrophe.

En ces temps qui précèdent immédiatement la venue de Machia’h, il semble que les voies sont très nombreuses. Il est ainsi nécessaire de prêter la plus grande attention à ne pas sortir du chemin juste.

(D’après Séfer Hasi’hot 5689 p.63)

Vivre avec la Paracha

 Teroumah

Il est rappelé au Peuple d’Israël les treize matériaux qu’ils doivent apporter en contribution : de l’or, de l’argent et du cuivre ; de la laine teinte en rouge, bleu, violet ; du lin, des poils de chèvre, des peaux animales, du bois, de l’huile d’olive, des épices et des pierres précieuses, à partir desquels, dit D.ieu à Moché, « ils Me feront un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux ».

Moché reçoit, au sommet du Mont Sinaï, les instructions détaillées sur la façon de construire cette résidence pour D.ieu, de manière à ce qu’elle puisse être immédiatement démantelée, transportée et réassemblée, au cours du voyage du peuple dans le désert.

Dans la chambre la plus intérieure du Sanctuaire, derrière un rideau tissé avec art, se trouvait l’Arche contenant les Tables de la Loi, gravées des Dix Commandements. Sur le couvercle de l’Arche, se tenaient deux anges enlacés, en or pur. Dans la chambre extérieure, s’élevait la Ménorah à sept branches et était dressée la table sur laquelle étaient disposés « les pains de proposition ».

Les trois murs du Sanctuaire étaient fixés à partir de quarante-huit planches de bois. Chacune d’elles était plaquée d’or et soutenue par une paire de socles en argent. Le toit était constitué de trois couvertures : a) des tapisseries de lin et de laine multicolores, b) une couverture de poils de chèvre, c) une couverture de peaux de taureau et de Ta’hach. Devant le Sanctuaire était tendu un écran brodé, tenu par cinq piliers.

Autour du Sanctuaire et de l’autel de cuivre, placé devant, des rideaux de lin pendaient, soutenus par soixante piliers de bois, avec des crochets et des garnitures en argent, renforcés par des piquets en cuivre.

Le visage d’un enfant

« Tu feras un couvercle (Kaporèt) d’or pur… et deux chérubins (Kerouvim) d’or et tu placeras la Kaporèt au-dessus, sur l’Arche ; et dans l’Arche, tu mettras le Témoignage que Je te donnerai. Je te rencontrerai là ; et Je te parlerai de dessus le couvercle, d’entre les deux Kerouvim qui sont au-dessus de l’Arche du Témoignage et de tout ce que Je t’ordonnerai à propos des Enfants d’Israël. (Chemot 25 : 17-22)

Suite à la Révélation Divine au Sinaï, D.ieu ordonna la construction d’un Sanctuaire qui puisse servir de « Tente d’Assignation », un point de contact entre D.ieu et Son peuple. Au cœur du Sanctuaire, dans la pièce la plus intérieure, se tenait l’Arche qui abritait « le Testament », les deux Tables de pierre sur lesquelles étaient écrits, par la main de D.ieu, les Dix Commandements. L’Arche, qui avait la forme d’une boîte ouverte sur le dessus, était couverte par le Kaporèt, un couvercle fait d’or massif, d’où s’élevaient deux Kerouvim enlacés, ciselés à partir du même morceau d’or. Quand D.ieu parlait à Moché, il entendait la Voix Divine sortant d’entre les deux Kerouvim.

Le Testament, abrité par l’Arche, constituait l’essence de la communication de D.ieu aux hommes, tout comme les Dix Commandements englobaient la Torah toute entière. Plus tard, l’Arche allait également contenir le rouleau de la Torah écrit par Moché qui y rendait, de façon plus détaillée, les lois implicites dans les Dix Commandements. Ainsi, l’Arche contenait-elle la Torah, le réceptacle de la Sagesse et de la Volonté Divines. Pourtant, la Voix Divine n’émanait pas de l’Arche elle-même mais d’un espace situé « au-dessus du Kaporèt entre les deux Kerouvim ».

Quelle est la signification du Kaporèt ? Qu’étaient les Kerouvim et que représentent-ils ? Enfin pourquoi sont-ils le point de contact entre D.ieu et l’homme ?

Deux commentaires

Parmi les commentaires compilés par nos Sages ressortent ceux de Rachi (Rabbi Chlomo Its’haki, 1040-1105) et de Na’hmanide (Rabbi Moché ben Na’hman, 1194-1270).

Rachi définit son projet en ces termes : « Je ne suis venu que pour expliquer le sens du verset ». Et il est de fait que le commentaire de Rachi est universellement accepté comme l’outil de base essentiel pour comprendre la Torah et sert de référence première pour l’écolier comme pour l’érudit.

Par ailleurs, Na’hmanide, un célèbre mystique et kabbaliste, révèle souvent, dans les mots de la Torah, un niveau de signification plus « profond », exposant ceux qui l’étudient à « des choses délicieuses à ceux qui connaissent et comprennent la sagesse cachée [de la Torah]. » (Introduction de Na’hmanide à son commentaire de Beréchit).

Rachi et Na’hmanide proposent souvent différentes interprétations sur un mot ou un verset particuliers. On en trouve un exemple dans leurs conceptions différentes sur le Kaporèt et les Kerouvim.

Le Sanctuaire contenait divers « récipients » dont chacun avait une fonction précise (la Menorah, l’Autel extérieur, etc.).

Rachi voit l’Arche et le Kaporèt comme deux objets différents. Et l’emplacement désigné pour le Kaporèt est sur le dessus de l’Arche.

Na’hmanide, quant à lui, considère le Kaporèt comme le couvercle de l’Arche (et de fait, Kaporèt signifie « couvercle »), comme une partie de l’Arche elle-même plutôt que comme un objet différent parmi les ustensiles du Sanctuaire.

Une autre différence d’interprétation entre Rachi et Na’hmanide a trait sur la forme des Kerouvim.

Selon Rachi, c’était deux formes ailées, possédant chacune le visage d’un enfant (un garçon et une fille).

Na’hmanide soutient l’opinion qu’ils étaient une représentation des formes célestes vues par le Prophète Ye’hezkel (Ézekiel) dans sa vision du « Chariot Divin ».

Nos Sages affirment qu’il y a soixante-dix visages de la Torah car la vérité divine se réverbère sur chaque niveau du réel et dans chaque dimension de l’esprit. Les divergences entre Rachi et Na’hmanide reflètent ces différentes faces de la Torah.

La révélation comme une relation

Parlant selon la perspective de « ceux qui connaissent et comprennent la sagesse cachée », Na’hmanide voit la Torah comme l’essence du lien entre D.ieu et Son peuple. Selon les paroles du Zohar : « Tels sont les trois nœuds qui sont liés les uns avec les autres : D.ieu, la Torah et Israël… Le Peuple d’Israël est lié à la Torah et la Torah est liée à D.ieu ». D.ieu a investi Sa Sagesse dans la Torah et Sa Volonté dans ses commandements. Le Juif étudie la Torah et accomplit ses commandements dans sa vie quotidienne. Le Juif est ainsi lié à D.ieu.

Selon Na’hmanide, la Présence Divine, dans la « Tente d’Assignation » irradiait depuis l’Arche, le réceptacle de la Torah. La Voix Divine émergeait d’ « au-dessus du Kaporèt, entre les deux Kerouvim », tous faisant partie de l’Arche. Les Kerouvim avaient la forme d’êtres célestes décrits dans la vision de Ye’hezkel (Ézekiel) qui contient les perspectives les plus profondes, accessibles à l’être humain, de la nature du Divin. Car la nature de la relation entre l’homme et D.ieu est la révélation divine : la révélation de Sa sagesse et de Sa volonté par le biais de la Torah qui atteint sa forme la plus spirituelle et la plus intense dans la « sagesse cachée » mystique, représentée par les Kerouvim.

L’enfant

En revanche, Rachi, élucide le « sens simple du verset ». Souvent, on le considère, à tort, comme le niveau le plus littéral et superficiel du sens de la Torah. Mais « simple » ne signifie pas « superficiel ». Bien au contraire, le sens simple d’un verset est sa signification la plus profonde, sa signification essentielle. C’est la racine dont vont dériver toutes les autres interprétations et niveaux de compréhension. C’est l’essence du verset dont toutes les autres explications ne découvrent que certaines facettes ou certaines manifestations.

La conception de Rachi à propos de l’Arche et du Kaporèt reflète la vérité selon laquelle notre relation avec D.ieu n’est autre que l’expression d’un lien profond et intrinsèque qui existe entre nous. Aussi le Kaporèt ne fait-il pas partie de l’Arche mais est quelque chose d’autre, quelque chose de plus élevé. Car, finalement, la Présence divine dans « la Tente d’Assignation » dérive non de la Torah mais des Kerouvim aux visages d’enfants qui étaient au-dessus.

« Car Israël est un jeune enfant et Je l’aime ! » proclame le Prophète.

A un niveau plus profond, plus fondamental, D.ieu nous aime. Mais non pour nos connaissances ni pour notre piété mais parce que nous sommes Ses enfants. Il nous aime parce que, comme l’exprime le Baal Chem Tov : « la simplicité du simple Juif est un morceau de l’essence de D.ieu ». Il nous aime parce que nous sommes l’extension de Son moi essentiel, de Sa quintessence, tout comme un enfant est l’extension de la quintessence de son père.

Le Coin de la Halacha

 Que fait-on à Pourim ?

Cette année jeudi soir 25 février et vendredi 26 février 2021

Jeudi 25 février, c’est le jeûne d’Esther qui débute à 6h07 (horaire de Paris) et s’achève à 19h07. Dans l’après-midi, avant la prière de Min’ha, on donne le Ma’hatsit Hachékel, trois pièces de 50 centimes à la Tsedaka ; on ajoute le passage « Anénou » dans la Amida.

Jeudi soir 25 février, on écoute attentivement la lecture de la Méguila. On n’est pas quitte avec une lecture entendue partiellement, par téléphone, Internet ou à travers un poste de radio.

Vendredi 26 février, dans la journée, on écoute encore une fois la lecture de la Méguila. Quand le ‘Hazane (lecteur) prononce les bénédictions, on pense à se rendre quitte également des autres Mitsvot du jour.

Michloa’h Manot : on distribue à au moins une personne deux mets comestibles cachères, si possible en passant par un intermédiaire.

Matanot Laévionim : on distribue à au moins deux pauvres une pièce (ou un billet ou plusieurs billets…).

Michté : on prend un bon repas, le festin de Pourim. Comme c’est la veille de Chabbat, il convient de commencer le repas avant ‘Hatsot (en Ile-de-France : 13h03).

Les enfants se déguisent dans l’esprit de la fête. Les adultes mettent les vêtements de Chabbat pour écouter la Méguila.

On ajoute le passage « Veal Hanissim » dans la Amida et le Birkat Hamazone.

Le Recit de la Semaine

 La boucle est bouclée

Une chaude nuit d’été en 2005 à Bangkok, capitale de la Thaïlande. Autour d’un feu de camp, des touristes jeunes et moins jeunes bavardent. Rav Ne’hemia Wilhelm, qui dirige le Beth ‘Habad, anime cette dernière soirée en compagnie de conférenciers célèbres. Les préjugés tombent, les barrières s’estompent et chacun raconte son histoire personnelle.

Arrive le tour de Rav Shmulik Ofen qui était, à l’époque, un jeune élève de Yechiva, envoyé par le mouvement Loubavitch pour assister Rav Wilhelm dans ses nombreuses activités à Chiang Mai. Il prend une profonde inspiration et raconte la nuit dramatique qui a changé sa vie, cinq ans auparavant.

La nuit de Pourim 2000, la camionnette du Beth ‘Habad de Kyriat Arba était remplie de caisses de Michloa’h Manot (cadeaux de nourriture qu’on offre à Pourim). Les haut-parleurs sur le toit du véhicule diffusaient la joyeuse musique de la fête et sept garçons de Yechiva prirent place. Parmi eux, les deux frères Ofen : Shmulik, âgé de 16 ans et Mendy, 18 ans. Mendy était très dynamique et, de fait, animait toute la petite bande avec sa bonne humeur contagieuse.

La camionnette se dirigea d’abord vers la base de Tsahal à Hévron, distribua aux soldats quelques paquets après la lecture traditionnelle de la Méguila puis reprit la route en direction de Tarkoumia. Dans le véhicule, l’ambiance était très joyeuse, surtout que Mendy avait réussi à emprunter un uniforme de colonel comme déguisement de Pourim. Au cours du voyage, il céda sa vareuse à son petit frère qui avait froid. Tous éclatèrent de rire en voyant ce frêle adolescent vêtu d’un uniforme aussi haut gradé. Nul ne pouvait imaginer que cette vareuse allait lui sauver la vie quelques instants plus tard.

A 21h20, à 300 mètres de Tarkoumia, des coups de feu… Une bande de terroristes embusquée dans un carrefour tirait sans arrêt contre le camion. Au début, les voyageurs pensèrent qu’il s’agissait de jets de pierres, très dangereux en soi mais il s’avéra que c’était des balles réelles. Shmulik ressentit tout à coup une douleur intense dans la nuque et saigna abondamment. Ne parvenant plus à parler, il murmura avec ses dernières forces : « J’ai été touché ! ». Le chauffeur comprit et accéléra au maximum afin de sauver ses passagers jusqu’à ce qu’il parvienne au poste de sécurité de Tsahal. Shmulik parvint à sortir du camion mais s’effondra sur la chaussée. Avant de perdre connaissance, il aperçut les soldats qui accourraient auprès de lui, le « colonel » grièvement blessé. On appela des médecins qui constatèrent l’étendue de la plaie : la balle avait traversé son cou de part en part et avait même touché son frère Mendy. On appela les services d’urgence : « Un colonel grièvement blessé à la tête ! Envoyez un hélicoptère ! ».

La situation était désespérée, le blessé avait perdu beaucoup de sang ; il avait du mal à respirer. On lui fit une piqûre pour l’endormir et on attendit l’hélicoptère qui tardait. Allait-on l’emmener plutôt en ambulance ? Enfin l’hélicoptère arriva, le pilote fit descendre une civière sur laquelle on fixa le blessé qui fut amené en quelques minutes à l’hôpital.

La nouvelle de l’attentat frappa le pays de stupeur. La joie de Pourim fut mêlée de prières pour le prompt rétablissement des blessés. Miraculeusement, Shmulik se réveilla au matin et demanda à mettre ses Téfilines ! Rapidement, il recouvra la santé et, quelques jours plus tard, put rentrer chez lui.

« Voilà mon histoire ! » conclut Shmulik autour du feu de camp thaïlandais, en regardant son auditoire captivé.

Un des jeunes gens présents se leva d’un bond : « C’est donc toi ! s’écria-t-il en désignant du doigt Shmulik, maintenant lui aussi étonné. Je n’arrive pas à le croire ! Moi je suis Almog, l’infirmier du bataillon 51 des Golani ! C’est moi qui me suis occupé de toi en premier cette nuit-là ! Impossible d’oublier cet instant fatidique où j’ai remarqué tes insignes de colonel et où j’ai supplié qu’on envoie un hélicoptère ! Cela fait des années que j’ai essayé de te retrouver et voilà ! A l’autre bout du monde ! ».

Très émus, tous deux tombèrent dans les bras l’un de l’autre, les autres participants se frottaient les yeux devant cette extraordinaire rencontre dont ils étaient témoins !

A la suite de cet attentat qui avait évidemment chamboulé leurs plans pour Pourim cette année-là, les deux frères Ofen avaient décidé de consacrer leur vie au bénévolat parmi les soldats de Tsahal. Actuellement, ils dirigent une organisation nationale d’aide aux soldats dans tout le pays. Le traumatisme s’est transformé en une action positive utile.

Mais il restait encore une inconnue ou plutôt un inconnu : les deux frères souhaitaient ardemment remercier personnellement le pilote de l’hélicoptère qui leur avait sauvé la vie. A l’automne 2019, Mendy Ofen s’embarqua sur un avion d’El Al en direction de New York pour rejoindre le Congrès International des délégués du mouvement Loubavitch. Quand le capitaine de bord se présenta aux passagers dans le haut-parleur, Mendy sursauta : ce nom, cette voix… Oui, c’était le pilote de l’hélicoptère. Une fois qu’il put détacher sa ceinture de sécurité, il demanda la permission de parler avec le pilote qui fut lui aussi très heureux de le revoir.

La boucle était bouclée !

Mendy et Shmulik Ofen

Si’hat Hachavoua N° 1731

Traduit par Feiga Lubecki