Rambam 3 Chapitres

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

4 Adar 5781 / 02.16.2021

Lois relatives aux autres pères d’impureté : Chapitre Quinze

1. « Un doute concernant une disposition des sages ». Quel est le cas ? S’il y a doute s’il a mangé des aliments impurs et bu des liquides impurs ou non, [ou] s’il y a doute s’il a introduit sa tête et la majeure partie [de son corps] dans de l’eau puisée ou [s’il y a doute] si trois log d’eau puisée sont tombés sur lui ou non, il est [considéré] pur. Et de même, s’il a mangé des aliments impurs ou bu des liquides impurs ou a pénétré [sa tête et la majeure partie de son corps] dans de l’eau puisée ou a reçu trois log d’eau puisée [sur sa tête et la majeure partie de son corps], et il y a doute s’il a touché des produits purs ou non, ces produits purs sont [considérés] purs. Et de même, celui qui mange des aliments dont il y a doute s’ils sont purs et celui qui boit des boissons dont il y a doute si elles sont impures, est pur. Et de même, celui qui consomme de la térouma mise en suspend est pur. Et de même pour tous les cas semblables concernant des dérivés d’impureté d’ordre rabbinique, un cas de doute est [considéré] pur. Par contre, quand il y a doute concernant un père [d’impureté] d’ordre rabbinique, cela est [considéré] impur, à moins que le père [d’impureté] soit lui-même impur par doute, par exemple, un beit hapras, la terre des nations, on ne brûle [la térouma] dans un cas de doute concernant un contact [avec ceux-ci], comme nous l’avons expliqué.

2. « Un doute concernant des produits profanes » ; cela s’applique à l’état de pureté de ceux qui consomment leurs produits profanes en état de pureté, qui sont appelés pharisiens. Quel est le cas ? Ceux qui consomment leurs produits profanes en état de pureté, s’ils ont un doute d’impureté concernant leurs produits purs, ils sont [considérés] purs dans tous les cas de doute, et ne sont [considérés] impurs que dans un cas d’impureté certaine.

3. « Un doute concernant les sacrifices ». Quel est le cas ? Un individu auquel il manque l’expiation dont il y a doute s’il est passible de cinq sacrifices, par exemple, une femme qui a été zava par doute à cinq reprises ou a eu cinq fausses couches faisant l’objet d’un doute [si le fœtus avait déjà la morphologie d’un enfant et elle est par conséquent passible d’un sacrifice, ou non], apporte un sacrifice et est pur pour manger des offrandes, et il n’a pas l’obligation [d’apporter] le reste [des sacrifices], comme nous l’avons expliqué dans les lois relatives à ceux auxquels il manque l’expiation.

4. « Un doute concernant une affection lépreuse ». Quel est le cas ? Avant qu’il soit déclaré impur [par le cohen], un cas de doute [concernant son impureté] est [déclaré] pur, comme nous l’avons expliqué au chapitre 6 des lois relatives à l’affection lépreuse.

5. « Un doute concernant un individu qui s’arrête et [concernant] un individu qui passe ». Quel est le cas ? Un individu atteint d’affection lépreuse se trouvait sous un arbre, et un individu pur est passé, et il y a doute si l’arbre l’a recouvert de sorte qu’il est impur, ou non, et de même, si l’individu pur était assis en dessous de l’arbre et il y a doute si l’individu atteint d’affection lépreuse [qui passait] s’est arrêté [en dessous de l’arbre], de sorte que l’individu pur est devenu impur ou non, ce cas de doute est [considéré] pur.

6. Un doute concernant un rampant, il s’agit d’un doute concernant ce [une impureté] qui a été jeté[e]. Comment cela s'applique-t-il ? S’il a jeté un rampant ou un élément impur au milieu de pains, ou s’il a jeté un pain au milieu d’éléments impurs, et il y a doute s’il y a eu contact [en l’air] ou non, il [le pain] est pur, étant donné qu’il a trouvé le pain pur n’étant pas en contact avec l’impureté, car toutes les impuretés [ont le même statut qu’]au moment où elles sont trouvées, et on ne suppose pas qu’il a peut-être été en contact [avec le rampant ou l’impureté] avant de tomber à côté de lui, mais il est [présumé pur] comme au moment où il est trouvé.

7. Si un rampant mort se trouve dans la bouche d’un rat et qu’il marche sur des pains de térouma, et il y a doute s’il y a eu contact [entre le rampant mort et les pains] ou non, ce cas de doute est [considéré] pur, parce que l’impureté n’est pas restée immobile [une impureté en mouvement permanent rentre dans la catégorie des impuretés jetées, où un doute est considéré pur]. S’il [le rat] se faufilait et qu’il y a eu contact [entre le rampant dans sa bouche et] les pains [mais] il y a doute s’il [le rampant] était vivant [et ne transmet pas l’impureté] ou mort, ils [les pains] sont purs. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il l’a pris [le rampant] et est parti. Mais s’il est trouvé mort dans sa bouche, ils [les pains] sont impurs. Si on l’a vu [le rampant] vivant dans sa bouche, bien qu’on l’ait [ensuite] trouvé mort dans sa bouche, ils [les pains] sont purs. Et de même, [dans le cas d’]un rampant dans la bouche d’une belette et une nevéla dans la bouche d’un chien, et ils passent au milieu d’individus purs ou des individus purs passent au milieu d’eux, un cas de doute est [considéré] pur, parce que l’impureté n’a pas d’endroit fixe [la bouche d’un animal n’est pas un endroit fixe ; par conséquent, elle est considérée comme jetée]. S’ils les dévorent sur le sol, ils sont considérés comme posés et transmettent l’impureté rétroactivement par doute s’ils se trouvent dans un domaine privé, comme cela sera expliqué.

8. « Un doute concernant un domaine public. » Quel est le cas ? Si une impureté est posée dans le domaine public, et qu’il y a doute s’il [un individu] a été en contact avec elle ou non, ce doute est [considéré] pur. Si elle se trouve dans un domaine privé et qu’il y a doute s’il a été en contact avec elle ou non, ce cas de doute est [considéré] impur. Et tous ces cas de doute qui ont été déclarés purs par les sages, même dans le domaine privé, la raison en est qu’ils [les objets en question] n’ont pas d’intelligence pour pouvoir être interrogés, comme cela sera expliqué.

9. « Un doute concernant deux domaines ». Quel est le cas ? S’il y a un élément impur dans un domaine privé et un élément pur dans un domaine public ou le contraire, et qu’il [un homme] a touché l’un d’eux mais ne sait pas lequel, ou, dans le cas où l’élément impur transmet l’impureté en étant porté, il a fait bouger l’un d’eux mais on ne sait pas lequel il a fait bouger, ou l’un d’eux [des deux éléments] transmet l’impureté par la tente et il a recouvert l’un d’eux mais ne sait pas lequel, il est [considéré] pur. Bien qu’un cas de doute dans un domaine public soit [considéré] pur, quand il [l’individu concerné] vient s’enquérir, on lui dit : « si tu t’immerges, tu ne perdras rien ». S’il s’immerge, il est digne de louanges. Et s’il ne s’immerge pas et prépare des produits purs, ils sont purs, étant donné qu’un cas de doute [d’impureté] dans le domaine public est [considéré] pur.

10. Si un rampant mort est trouvé brûlé, et posé sur de la nourriture, et de même, une cape est trouvée complètement usée [qui était impure avant de devenir ainsi] ou une aiguille [impure] est trouvée cassée ou rouillée parmi les ustensiles, ils sont purs, dans le domaine public comme dans un domaine privé, et on ne suppose pas qu’il [le rampant] a été brûlé après avoir été en contact avec la nourriture, et que l’aiguille a été cassée ou est devenue rouillée, et la cape très usée et pure, après que des ustensiles soient devenus impurs par leur contact, car les impuretés sont [présumées avoir le même statut] qu’au moment où elles sont trouvées.

11. Deux témoins disent [à un individu] : « tu es devenu impur », et lui dit : « je suis pur », il est digne de confiance par son attestation. Néanmoins, on ne l’exhorte pas à s’occuper de produits purs ; plutôt, s’il a manipulé des produits purs, ils sont [considérés] purs et il devrait être scrupuleux [même] à son propre égard [et ne pas manipuler de produits purs avant de s’immerger] . Si un témoin dit : « il est devenu impur », et deux témoins disent : « il n’est pas devenu impur », que cela concerne un domaine privé ou public, il est pur. Si deux [témoins] disent : « il est devenu impur », et un témoin dit : « il n’est pas devenu impur », que cela concerne un domaine privé ou public, il est [considéré] impur. Si un témoin dit : « il est devenu impur », et qu’un témoin dit : « il n’est pas devenu impur », [ou] une femme dit : « il est devenu impur » et une femme dit : « il n’est pas devenu impur », si cela concerne un domaine privé, il est impur, et si cela concerne un domaine public, il est pur.

Lois relatives aux autres pères d’impureté : Chapitre Seize

1. Et pourquoi les sages ont-ils déclaré pur un cas de doute concernant une impureté dans le domaine public ? Parce que la communauté fait le sacrifice Pascal en état d’impureté lorsque les personnes impures sont nombreuses ; [par conséquent] si une impureté certaine est repoussée pour elles, a fortiori une impureté qui fait l’objet d’un doute, car les interdictions relatives à tous les doutes sont d’ordre rabbinique, comme nous l’avons expliqué dans les lois sur les relations interdites. Et pourquoi [les sages] ont-ils été stricts concernant un doute dans un domaine privé ? Parce que [dans le cas d’] une [femme] sota qui s’est isolée [avec un homme], bien qu’il y ait doute [si l’acte a eu lieu ou non], elle est impure [interdite] pour son mari jusqu’à ce qu’elle boive [l’eau].

2. Et de la même manière qu’une [femme] sota et son amant sont deux, ainsi, un cas de doute d’impureté [dans un domaine privé] s’applique quand il y a deux personnes. Mais s’ils sont trois [impliqués] dans un domaine privé, un doute concernant leur impureté est [considéré] pur, comme dans le domaine public. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si celui qui est devenu impur par doute est doté d’intelligence pour pouvoir être interrogé sur ce qui lui est arrivé comme [dans le cas de] la [femme] sota. Toutefois, s’il est un sourd-muet, un aliéné ou un enfant qui ne sait pas répondre lorsqu’on l’interroge, un cas de doute est [considéré] pur. Quel est le cas ? Un sourd-muet, un aliéné ou un enfant qui n’a pas l’intelligence suffisante pour pouvoir être interrogé qui se trouve dans une cour ou dans un mavoï où se trouve une impureté, et il y a doute s’il a touché celle-ci ou non, il est pur. Et de même pour quiconque n’a pas la capacité intellectuelle pour être interrogé, bien que le doute se présente dans un domaine privé, un cas de doute est [considéré] pur.

3. Un aveugle et un individu endormi et celui qui marche la nuit, sont [considérés] impurs dans un cas de doute dans un domaine privé, parce qu’ils ont la capacité intellectuelle pour pouvoir être interrogés. Dans quel cas cela s’applique-t-il, à savoir que celui qui n’a pas la capacité intellectuelle pour être interrogé est [considéré] pur ? Lorsque le fait est équilibré et qu’il n’y a pas de présomption [dans un sens ou dans l’autre]. Mais si les circonstances laissent présumer qu’il est devenu impur, il est impur. Comment cela s'applique-t-il ? [Dans le cas d’]un enfant impur qui se trouve à côté d’une pâte levée, et qui a de la pâte dans la main, la pâte levée est impure, car l’enfant a l’habitude de tapoter et c’est cela sa présomption, et on ne brûle pas [la pâte si elle est de la térouma ou de la ‘halla] pour une telle présomption.

4. S’il y a un liquide impur, et une pâte pure, et un animal domestique, un animal sauvage ou des oiseaux dans la maison et il se trouve une marque de leur morsure dans la pâte, on présume qu’ils ont bu du liquide et ont mordu la pâte et l’ont rendue impure. S’il y a une vache, et entre le liquide et la pâte pour qu’elle essuie sa langue, la pâte est pure. Et pour les autres animaux, il faut qu’il y ait suffisamment d’espace pour que leur bouche sèche. S’il y a moins [d’espace entre l’eau et la pâte], la pâte est impure. Et s’il y avait un chien, même s’il y a un liquide à côté de la pâte, elle est pure, car il n’est pas dans l’habitude du chien de laisser de côté la nourriture et d’aller vers l’eau. S’il se trouve dans la pâte une marque de picorement de coqs, s’il y a suffisamment [d’espace] entre le liquide et le coq pour qu’il puisse essuyer sa bouche sur le sol, la pâte est pure. Et sinon, elle est impure, car on présume qu’ils ont bu et ont mordu la pâte avec le liquide dans leur bouche. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si le liquide est limpide, de sorte que le reflet [du visage] d’un enfant y est visible. Mais s’il est trouble, la pâte est pure, car s’ils avaient mordu avec le liquide [dans la bouche], la trace du liquide aurait été visible sur la pâte. Et si elle [l’eau] est limpide, bien que la pâte soit présumée impure, on ne brûle pas pour une telle présomption [la pâte] mais on la met en suspend.

5. Quelle est la présomption pour laquelle on brûle [la térouma et la ‘halla] dans un domaine privé ? S’il y a une pâte dans la maison, et des rampants et grenouilles s’y promènent, et il se trouve des morceaux de leur chair dans la pâte, si la majorité de ceux qui s’y promènent sont des rampants, la pâte est impure et doit être brûlée. Et si la majorité sont des grenouilles, elle est pure.

6. S’il y avait des produits impurs et des impuretés [par exemple, un rampant mort] à côté de lui ou au-dessus de lui et qu’il s’est enveloppé de sa cape, et il y a doute s’ils [les produits impurs] ont été en contact [avec la cape] quand il s’en est enveloppé ou non, s’ils sont dans le domaine privé, un cas de doute est [considéré] impur [et les produits purs qui sont présumés avoir ensuite été en contact avec la cape sont impurs], car un doute d’impureté causée par un homme est un fait sur lequel on peut s’enquérir. Même si elle [l’impureté] se trouve dans un récipient posé sur le sol, cela est considéré comme un cas où il est possible de s’enquérir. Et s’ils sont dans le domaine public, un cas de doute est [considéré] pur. Et s’il est quasi-certain qu’il y a eu contact, un cas de doute est [considéré] impur.

7. Quand un pain de térouma se trouve sur une planche [en hauteur] et qu’il y a une [couche] foulée [par un zav] en dessous, et il est impossible, quand il tombe, qu’il ne soit pas en contact avec la couche, et il est impossible que, s’il [le pain] tombe, il ne soit pas en contact avec la [couche] foulée, bien qu’elle [la couche] se trouve sur un plan incliné, et qu’il [un individu] vient et trouve le pain à un autre endroit [pur], il reste pur [on ne craint pas que le pain soit tombé sur la couche et ait roulé pour atteindre un endroit pur], car on suppose qu’un homme est venu et l’a pris et l’a posé à cet endroit. Et s’il dit : « je suis certain que personne n’est entré ici », il [le pain] est impur, car il est certain qu’il est tombé et a touché la [couche] foulée en tombant.

8. Un enfant qui se trouve à côté d’un cimetière, des fleurs de lys à la main, bien qu’il n’y ait des fleurs de lys qu’à l’endroit de l’impureté [dans le cimetière], un cas de doute est [considéré] pur ; peut-être une autre personne les a cueillies et les lui a données. Et de même, quand un âne se trouve dans un cimetière, ses ustensiles [qu’il porte] sont purs et on ne dit pas qu’il s’est peut-être frotté avec eux [sur le sol] et ils ont été en contact avec un tombeau, parce qu’il n’a pas d’intelligence pour être questionné, et lorsqu’ils [les ustensiles] sont trouvés, ils ne sont pas en contact [avec l’impureté], et toutes les impuretés sont déterminées suivant le moment où elles sont trouvées.

9. Un enfant qui a pris la main de son père ou était sur ses épaules, un cas de doute le concernant dans un domaine privé est [considéré] impur, parce que son père peut être interrogé à son sujet.

10. Les sages ont défini quatre sortes de doute susceptibles de se présenter dans le cas d’un enfant : un enfant qui ne sait pas marcher que sa mère a posé et elle est venue et l’a trouvé à sa place, et on ne suppose pas qu’une [femme] impure est peut-être venue et l’a embrassé et enlacé. Si l’enfant a commencé à entrer et à sortir, ses vêtements sont purs et non [considérés comme] foulés [par un zav] comme les autres vêtements des ignorants. Et bien qu’ils soient purs, on ne prépare pas de produits purs sur cet appui [c'est-à-dire en s’en remettant à cette présomption]. S’il grandit jusqu’à ce qu’il ait l’aptitude intellectuelle pour être interrogé, un cas de doute est [considéré] impur dans un domaine privé. S’il grandit jusqu’à atteindre l’âge de préserver son corps [de l’impureté], on peut manger des produits purs en s’en remettant [à cette présomption]. S’il sait préserver ses mains, on peut manger [si l’on a touché à ses mains] des produits purs. Comment l’examine-t-on ? On le fait s’immerger et on lui donne des produits profanes en tant que térouma [c'est-à-dire qu’on lui dit d’observer les mêmes conditions de pureté que pour la térouma], s’il sait préserver son corps, on peut manger [après avoir touché à son corps] des produits purs. Et s’il sait préserver ses mains, on peut manger [après avoir touché] ses mains des produits purs.

Lois relatives aux autres pères d’impureté : Chapitre Dix-sept

1. Soit le volume d’une olive d’un cadavre dans la bouche d’un corbeau, il y a doute s’il a recouvert un homme et des ustensiles dans le domaine privé ou non, l’homme est impur par doute, à condition qu’il ait l’aptitude intellectuelle pour être interrogé, et les ustensiles sont purs, parce qu’ils n’ont pas d’intelligence pour être interrogés. Et de même, celui qui remplit un récipient [d’eau dix fois] et verse dans dix récipients, et un rampant mort est trouvé dans l’un d’eux, il [le récipient où est trouvé le rampant] est impur et les [autres] récipients sont purs, bien que tous soient sujets à un doute, de crainte que le rampant mort fut dans le récipient qu’il a rempli au début, parce que ce sont des récipients et ils n’ont pas d’intelligence pour être interrogés. Et si le récipient qui a servi au remplissage a des bords, étant donné qu’il est possible que l’eau sorte [du récipient] et que le rampant y reste [dans le bord], tous sont impurs. Et de même, celui qui remplit dix seaux l’un après l’autre et verse dans dix récipients, d’un seau dans chaque récipient et ne fait pas de distinction entre le premier et le dernier [c'est-à-dire qu’il ne sait pas quel récipient a été rempli en premier et quel récipient en dernier], les dix seaux et les neuf [autres] récipients sont purs, car on suppose que le rampant mort était dans ce récipient au départ. Et si les seaux ont des bords, tous les seaux ainsi que tous les récipients sont impurs. Quand on verse [un liquide] d’un récipient à un autre, et qu’il se trouve un rampant mort dans le [récipient] inférieur, le [récipient] supérieur est pur, et on ne suppose pas qu’il [le rampant] est tombé du [récipient] supérieur, mais il se trouvait peut-être dans le [récipient] inférieur [et on s’en remet à ce doute], parce que ce sont des ustensiles, qui n’ont pas d’intelligence pour être interrogés.

2. Si un panier a été utilisé pour des produits purs qu’un rampant y est trouvé [après que les produits soient retirés], s’il a un fond, ou un bord malgré l’absence de fond, tous les produits purs pour lesquels il a servi sont impurs. Même s’il [le panier] avait été examiné [avant que les fruits y soient déposés] et recouvert, peut-être un rampant mort est tombé au moment où il a levé la main après l’examen. Et même s’il l’a utilisé pour des produits purs dans un coin et l’a porté dans un autre coin, et a trouvé à l’intérieur un rampant mort, tous [les produits] sont impurs [mais ne sont pas brûlés], car on présume qu’une impureté [a été transportée] d’un endroit à un autre [c'est-à-dire que lorsqu’on transporte un récipient d’un endroit à un autre, et qu’une impureté est trouvée, on présume qu’elle s’y trouvait avant qu’il soit transporté] pour ce qui est de mettre en suspend [la térouma] mais non pour ce qui est de brûler.

3. Celui qui vide une citerne [de vin] et remplit des jarres, s’il enfonce chaque jarre dans la citerne et la remonte et qu’un rampant est trouvé dans la première, toutes sont impures. S’il est trouvé dans la dernière, celle-ci est impure, et toutes sont pures, car on suppose que c’est après qu’il ait rempli les premières que le rampant est tombé dans la citerne. S’il a vidé [la citerne] avec un récipient, et versé dans les jarres jusqu’à les remplir, et qu’un rampant mort s’est trouvé dans l’une d’elles, celle-ci seulement est impure, et toutes sont pures, car on suppose que c’est seulement dans celle-ci que le rampant est tombé, ou qu’il était dedans avant que l’on verse [le vin] à l’intérieur. C’est pourquoi, s’il a examiné chaque jarre avant d’y verser du vin et de la recouvrir ensuite, et qu’un rampant mort a été trouvé dans l’une d’elles, toutes sont impures. Et de même, si le rampant a été trouvé dans la citerne ou dans le récipient utilisé pour verser [le vin dans les jarres], tout est impur.

4. S’il ramasse des olives de la cuve [fosse destinée à recevoir les olives afin qu’elles deviennent plus tendres et produisent davantage d’huile] et les monte sur le toit [pour les faire sécher], et qu’un rampant est trouvé sur le toit [au milieu des olives], les olives qui sont dans la cuve sont pures [on présume que le rampant mort est tombé au milieu des olives sur le toit et n’était pas présent dans la cuve]. S’il est trouvé dans la cuve, [les olives de] la cuve sont impures [et les olives sur le toit sont pures]. S’il est trouvé entre le mur et les olives [sans être en contact avec les olives], les olives sont [considérées] pures. Si le rampant mort est trouvé dans un bloc d’olives [collées ensemble], et le bloc est sur le toit, si c’est dans les trois jours [qui suivent la sortie des olives de la cuve], même [les olives dans] la cuve sont impures, car on suppose que ce bloc a été formé dans la cuve, avec un rampant à l’intérieur. Et s’il est trouvé après trois jours où les olives ont été montées sur le toit, la cuve est pure, car elles se sont peut-être regroupées et ont formé un bloc sur le toit durant les trois jours [qui ont suivi].

5. Celui qui prend un morceau de pâte, et un rampant se trouve le morceau coupé, seul le morceau est impur. S’il se trouve dans la pâte [principale], seule celle-ci est impure. S’il se trouve à l’intérieur du morceau coupé, même la pâte est impure.

6. Un aliment [fruit] impur dont la graine se trouve dans un pain ou sur un met bouillant, bien qu’il n’y ait pas dessus de liquide susceptible d’humecter [ce qui est en contact avec lui], il [le pain ou le met] est impur, car on suppose que tout l’aliment [le fruit] est tombé à cet endroit et a fondu dans le pain ou du fait de l’ébullition, et que la graine est restée. Si la graine est trouvée sur un pain ou à l’intérieur d’un met froid, ils sont purs, bien qu’il y ait un liquide dessus [on ne présume pas que ce liquide est issu du fruit impur], car on suppose que seule cette graine est tombée après que l’aliment [le fruit] qui la recouvre ait pourri, de sorte qu’elle ne transmet pas l’impureté.

7. S’il y a dans la maison des aliments [fruits] impurs et des aliments [fruits] purs, et qu’une graine est trouvée dans la maison [dans un pain ou sur un met bouillant et on ne connaît pas l’état du fruit dont il est issu], on se réfère à la majorité. Et de même, s’il y a du sang pur et du sang impur dans la maison et qu’il se trouve du sang sur un aliment, on se réfère à la majorité. Une fois, du sang fut trouvé sur un pain de térouma, et le fait fut présenté aux sages qui déclarèrent [le pain] pur car même si l’on suggère que c’est le sang d’un rampant, il se peut que ce soit le sang d’un rampant en vie, qui est pur.

8. Si de la viande est trouvée dans une ville où il y a des [animaux] morts et des [animaux] abattus rituellement, on se réfère à la majorité. Et de même, s’il y a un [petit animal mort] dont on doute s’il s’agit d’un rampant ou d’une grenouille, on se réfère à l’[espèce qui se trouve en] majorité dans cette ville à cette époque. Telle est la règle générale : pour ce que l’on trouve, on se réfère à la majorité.

9. Si une femme entasse le chaume dans une cour et qu’un rampant est trouvé au milieu du chaume, elle est pure, car le rampant ne transmet pas l’impureté en étant porté [et on ne suppose pas qu’elle l’a touché]. S’il [le rampant] est trouvé sur le chaume, elle est impure, de crainte qu’elle l’ait touché. Si elle passait [le grain] au tamis et qu’il s’est trouvé un rampant au milieu des produits dans le tamis, elle est pure. S’il se trouve sur le tamis, elle est impure par doute, de crainte qu’elle l’ait touché. Et tout cas de doute qui se présente dans un domaine privé est [considéré] impur, comme nous l’avons expliqué.