Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux bénisse le père de l'enfant et sa mère. Qu'ils aient le mérite de l'éduquer, de le former, de lui conférer la sagesse. A partir du huitième jour, son sang est agréé(1). Et, que l'Eternel son D.ieu soit avec lui(2).

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux bénisse la personne qui a tenu l'enfant pendant la circoncision. Cet homme, avec entrain, a accompli cette bonne action dans la joie. Que son acte soit récompensé et que sa rétribution soit double(3). Qu'il soit placé sans cesse plus haut.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux bénisse l'enfant tendre qui a été circoncis à huit jours. Que ses mains et son cœur soient fidèles à D.ieu. Qu'il ait le mérite d'observer la Présence de D.ieu, trois fois par an(4).

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux bénisse l'homme ayant circoncis la chair du prépuce, découvert le gland et exécuté la succion du sang de cette circoncision. Si un homme craintif ou au cœur faible n'accomplit pas ces trois parties de la Mitsva, son service n'est pas valable(5).

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux, par le mérite du sang de la circoncision(6), nous envoie Son Machia'h qui avance dans la perfection, afin d'annoncer de bonnes nouvelles et la consolation au peuple unique, disséminé et éparpillé parmi les nations(7).

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux nous envoie Elie le prêtre vertueux, qui a été pris pour être caché, jusqu'à ce que son trône, resplendissant comme le soleil et les pierres précieuses, soit préparé pour lui(8). Il a couvert son visage de son manteau et s'en est enveloppé(9). Mon alliance de vie et de paix a été conclue avec lui(10).

Notes

(1) Tout comme un animal devait avoir au moins huit jours afin de pouvoir être sacrifié dans le Temple, le sang de cet enfant de huit jours a été versé et il est désormais consacré au service de D.ieu.
(2) Avant que Avraham pratique la circoncision, il ne pouvait pas recevoir directement la révélation divine. De ce fait, chaque fois que D.ieu lui apparaissait, il tombait, face contre terre. Après l'avoir pratiqué, en revanche, il fut en mesure de recevoir cette révélation et, trois jours après sa circoncision, alors qu'il accueillait les anges, ses hôtes, D.ieu se révéla à lui et, cette fois-là, il resta debout.
(3) D'une part, ce Sandak a tenu l'enfant pour que l'on pratique la circoncision. D'autre part, il l'a fait avec joie. Ceci justifie qu'il reçoive une double récompense. Le Rabbi a coutume d'accorder sa bénédiction à un Sandak en lui souhaitant d'être riche.
(4) Lors des trois fêtes de pèlerinage, dans le Temple reconstruit, après la venue du Machia'h.
(5) Nos Sages disent, en effet : " Celui qui circoncit, mais ne retourne pas le gland, est considéré comme s'il n'avait pas pratiqué la circoncision ".
(6) Puisque ce même mérite provoqua la sortie d'Egypte, première délivrance et référence de toutes les suivantes, en particulier de la rédemption messianique, qui sera définitive.
(7) Selon l'expression employée par Haman devant Assuérus, de laquelle on peut donner une lecture positive : " Bien qu'il soit disséminé et éparpillé parmi les nations ", il n'en est pas moins, " un peuple unique ", un peuple qui a la conscience de l'Unique du monde.
(8) Comme on le fait à chaque circoncision, en annonçant : " Ceci est le trône d'Elie, dont le souvenir est positif ".
(9) Il est caché, mais n'est pas mort. Il est chargé d'annoncer la venue du Machia'h et l'avènement de l'ère messianique.
(10) Faisant de lui l'annonciateur de la rédemption.