Question : L’enfant a vu que sa mère a sali par mégarde un document important. Le père demande qui a fait cette bêtise. Que doit dire l’enfant ?

Réponse : Il ne doit pas rapporter du «Lachone Hara» (de la médisance) et ne répondra donc pas.

Question : Les parents se contentent d’une cacherout minimum. L’enfant a appris qu’il vaut mieux ne manger que des produits munis d’un tampon rabbinique sérieux. Comment doit-il se conduire ?

Réponse : Il doit se conformer à ce qu’il a appris mais doit agir de façon courtoise et agréable. Par ailleurs, il peut utiliser la vaisselle cachère de ses parents ; en ce qui concerne les casseroles (donc à chaud) il attendra 24 heures après leur utilisation avec des produits qu’il ne souhaite pas manger.

Question : La mère demande à sa fille de faire ses devoirs de classe. Mais la fille souhaiterait aider sa mère dans les tâches ménagères. Que doit-elle faire ?

Réponse : Honorer sa mère, c’est agir selon ce qu’elle demande ; la fille préparera donc ses devoirs pour faire vraiment plaisir à sa mère.

Question : Les parents ont une «discussion animée». L’un des parents demande à l’enfant de donner son avis. Que doit-il faire ?

Réponse : L’enfant ne doit pas se mêler. Il faudrait trouver une tierce personne pour résoudre le conflit avec diplomatie.

Question : Les parents s’opposent au mariage de l’enfant sous prétexte que le (la) prétendant(e) n’est pas issu(e) d’une assez bonne famille. Mais l’enfant se contente de ce statut. Comment agir ?

Réponse : Il faut bien entendu tenir compte de l’avis des parents. Mais les décisionnaires estiment que la décision finale revient à l’enfant. Il convient néanmoins de s’assurer qu’il n’y a pas de problème hala’hique à cette union (un Cohen avec une divorcée ou un Israël avec une Mamzérète). Avant toute décision de cette importance, on consultera un Rav.

Question : Le père enseigne des lois et coutumes. Le fils remarque que le père s’est trompé. Doit-il l’en aviser devant tout le monde ?

Réponse : Le fils peut prendre la parole et déclarer à peu près ceci : «Il est écrit dans tel livre que…» sans dire directement au père qu’il s’est trompé. Il est préférable de ne pas faire la remarque en public mais plutôt en aparté.

Question : De jeunes parents envisagent de donner un certain prénom à leur enfant. Les grands-parents attendent d’eux qu’ils lui donnent plutôt le prénom d’un grand-père ou d’une grand-mère. Quel prénom donner ?

Réponse : Le Rabbi de Loubavitch refusait de conseiller à de jeunes parents quel prénom donner à leur enfant. Selon le Ari Zal (qui vécut au 16ème siècle à Safed), c’est le père qui donne le prénom par esprit prophétique. Les grands-parents ne doivent pas s’interposer et doivent laisser aux parents le choix du prénom.

Question : Les parents souhaitent que l’enfant étudie dans telle institution juive. Mais l’enfant préfère une autre. Qui doit décider ?

Réponse : Selon la loi stricte, l’enfant doit étudier dans la Yechiva qui l’inspire. Cependant il s’efforcera de bien se conduire, aussi bien avec ses parents que dans sa Yechiva et, bien vite, les parents seront honorés par ses bons résultats et sa bonne conduite.

F. L. (d’après Rav Yosef Ginsburgh)