Lettre n° 1011
Par la grâce de D.ieu,
21 Iyar 5711,
Brooklyn, New York,
On connaît(1) l’enseignement suivant de nos Sages(2) : “ Tu feras connaître à tes enfants le jour où tu t’es tenu devant l’Eternel ton D.ieu, à ‘Horev. Alors(3), on fut empli de peur et de crainte, on trembla et l’on se couvrit de transpiration. Et, il en est de même à l’heure actuelle(4), en tout endroit et à tout moment. On peut s’emplir de peur et de crainte, trembler et se couvrir de transpiration ”.
Le Ari Zal donne, à ce propos, l’explication suivante(5) : “ La peur touche le cerveau de l’homme et la crainte, son cœur. Le tremblement se marque dans ses membres intérieurs et la transpiration sur ses membres extérieurs ”.
Ainsi, celui qui étudie la Torah s’y investit pleinement, par son cerveau et par son cœur, profondément et extérieurement. Il connaît alors la même situation que lors du don de la Torah(6), sur le mont ‘Horev.
Certes, à l’époque, ils virent les voix et les éclairs. D.ieu s’adressa à eux face à face. Comment pourrait-on, à n’importe quel moment, parvenir à une telle crainte ? En fait, pour y parvenir, on doit prendre conscience que la Torah que l’on étudie est une émanation de la Sagesse divine, que la Lumière de D.ieu, transcendant l’enchaînement des mondes s’y révèle pleinement. Pour Lui, l’obscurité et la lumière s’équivalent, le haut et le bas, l’esprit et la matière sont identiques. Dès lors, il peut se passer à nouveau ce qui se déroula alors(3), car tout cela est similaire(7).
La possibilité et les forces pour obtenir une révélation ici-bas de l’Essence de D.ieu, ainsi qu’il est dit “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, pour qu’il en soit ainsi maintenant comme ce fut le cas à l’époque, furent données lors du don de la Torah. Le décret imposant une coupure entre l’esprit et la matière fut alors supprimé, ainsi qu’il est dit : “ D.ieu descendit sur le mont Sinaï ” et “ Il dit à Moché : monte vers l’Eternel ”(8).
Chaque année, lorsque revient la fête de Chavouot, temps du don de notre Torah, tout cela se déroule à nouveau, par un effet de Celui Qui donne la Torah, au présent.
Pour se préparer à tout cela, chacun et chacune d’entre nous doit s’engager à dire : “ Nous ferons et nous comprendrons ”, c’est à dire “ nous ferons ” d’abord et “ nous comprendrons ”, ensuite, comme l’explique précisément la ‘Hassidout(9).
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Cette lettre fut écrite comme avant propos au fascicule édité à l’occasion de la fête de Chavouot. Voir le Séfer Hamaamarim 5711, page 250.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Au traité Bera’hot 22a ”.
(3) Lors du don de la Torah.
(4) Lorsque l’on étudie la Torah.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le Likouteï Hachass du Ari Zal, au traité Moéd Katan. Le début du commentaire relatif à la transpiration manque dans toutes les éditions que j’ai pu consulter, celle de Korets 5545, celle de Livourne 5550, celle de Cracovie 5647. Dans le Or Enaïm, du Rav A. T. Safrin de Komarno, seconde lumière, article “ crainte ”, le texte en est reproduit sans son début. Mais, il me semble bien clair qu’il s’agit là uniquement d’une faute d’imprimerie. Cette introduction devrait être la suivante : “ la transpiration concerne les membres extérieurs du corps, dans le secret de D.ieu et les vêtements... ”. Elle a été omise ici et la suite, “ le vêtement le plus extérieur, parmi ceux du roi... ” est la suite de l’explication sur la transpiration. Voir aussi le traité Erouvin 54a et le Tanya, au début du chapitre 37 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Les Pirkeï de Rabbi Eliezer disent, au chapitre 41 : Les morts qui se trouvaient en enfer revécurent. Tous ceux qui devaient naître par la suite, jusqu'à la fin des générations, étaient présents près du mont Sinaï. On consultera également le Zohar, tome 1, page 91a ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Torah Or, Parchat Vayétsé, commentaire du discours intitulé “ Je reviendrai en paix ” et le Torat ‘Haïm, à la même référence. On verra également le Dére’h ‘Haïm, au discours intitulé “ mon bien Aimé ressemble ”, au chapitre 6, le Boné Yerouchalaïm, au chapitre 106. ”
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Midrash Chemot Rabba, chapitre 12, paragraphe 3 et Devarim Rabba, chapitre 10, paragraphe 2. ”
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Torah Or, Meguilat Esther, au discours intitulé “ Les Juifs acceptèrent ”, le Likouteï Torah Bamidbar, au discours intitulé “ Ils dirent nous ferons et nous comprendrons ensuite ”, le fascicule édité à l’occasion de la fête de Chavouot 5709 ”.
21 Iyar 5711,
Brooklyn, New York,
On connaît(1) l’enseignement suivant de nos Sages(2) : “ Tu feras connaître à tes enfants le jour où tu t’es tenu devant l’Eternel ton D.ieu, à ‘Horev. Alors(3), on fut empli de peur et de crainte, on trembla et l’on se couvrit de transpiration. Et, il en est de même à l’heure actuelle(4), en tout endroit et à tout moment. On peut s’emplir de peur et de crainte, trembler et se couvrir de transpiration ”.
Le Ari Zal donne, à ce propos, l’explication suivante(5) : “ La peur touche le cerveau de l’homme et la crainte, son cœur. Le tremblement se marque dans ses membres intérieurs et la transpiration sur ses membres extérieurs ”.
Ainsi, celui qui étudie la Torah s’y investit pleinement, par son cerveau et par son cœur, profondément et extérieurement. Il connaît alors la même situation que lors du don de la Torah(6), sur le mont ‘Horev.
Certes, à l’époque, ils virent les voix et les éclairs. D.ieu s’adressa à eux face à face. Comment pourrait-on, à n’importe quel moment, parvenir à une telle crainte ? En fait, pour y parvenir, on doit prendre conscience que la Torah que l’on étudie est une émanation de la Sagesse divine, que la Lumière de D.ieu, transcendant l’enchaînement des mondes s’y révèle pleinement. Pour Lui, l’obscurité et la lumière s’équivalent, le haut et le bas, l’esprit et la matière sont identiques. Dès lors, il peut se passer à nouveau ce qui se déroula alors(3), car tout cela est similaire(7).
La possibilité et les forces pour obtenir une révélation ici-bas de l’Essence de D.ieu, ainsi qu’il est dit “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, pour qu’il en soit ainsi maintenant comme ce fut le cas à l’époque, furent données lors du don de la Torah. Le décret imposant une coupure entre l’esprit et la matière fut alors supprimé, ainsi qu’il est dit : “ D.ieu descendit sur le mont Sinaï ” et “ Il dit à Moché : monte vers l’Eternel ”(8).
Chaque année, lorsque revient la fête de Chavouot, temps du don de notre Torah, tout cela se déroule à nouveau, par un effet de Celui Qui donne la Torah, au présent.
Pour se préparer à tout cela, chacun et chacune d’entre nous doit s’engager à dire : “ Nous ferons et nous comprendrons ”, c’est à dire “ nous ferons ” d’abord et “ nous comprendrons ”, ensuite, comme l’explique précisément la ‘Hassidout(9).
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Cette lettre fut écrite comme avant propos au fascicule édité à l’occasion de la fête de Chavouot. Voir le Séfer Hamaamarim 5711, page 250.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Au traité Bera’hot 22a ”.
(3) Lors du don de la Torah.
(4) Lorsque l’on étudie la Torah.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Dans le Likouteï Hachass du Ari Zal, au traité Moéd Katan. Le début du commentaire relatif à la transpiration manque dans toutes les éditions que j’ai pu consulter, celle de Korets 5545, celle de Livourne 5550, celle de Cracovie 5647. Dans le Or Enaïm, du Rav A. T. Safrin de Komarno, seconde lumière, article “ crainte ”, le texte en est reproduit sans son début. Mais, il me semble bien clair qu’il s’agit là uniquement d’une faute d’imprimerie. Cette introduction devrait être la suivante : “ la transpiration concerne les membres extérieurs du corps, dans le secret de D.ieu et les vêtements... ”. Elle a été omise ici et la suite, “ le vêtement le plus extérieur, parmi ceux du roi... ” est la suite de l’explication sur la transpiration. Voir aussi le traité Erouvin 54a et le Tanya, au début du chapitre 37 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Les Pirkeï de Rabbi Eliezer disent, au chapitre 41 : Les morts qui se trouvaient en enfer revécurent. Tous ceux qui devaient naître par la suite, jusqu'à la fin des générations, étaient présents près du mont Sinaï. On consultera également le Zohar, tome 1, page 91a ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Torah Or, Parchat Vayétsé, commentaire du discours intitulé “ Je reviendrai en paix ” et le Torat ‘Haïm, à la même référence. On verra également le Dére’h ‘Haïm, au discours intitulé “ mon bien Aimé ressemble ”, au chapitre 6, le Boné Yerouchalaïm, au chapitre 106. ”
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Midrash Chemot Rabba, chapitre 12, paragraphe 3 et Devarim Rabba, chapitre 10, paragraphe 2. ”
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Torah Or, Meguilat Esther, au discours intitulé “ Les Juifs acceptèrent ”, le Likouteï Torah Bamidbar, au discours intitulé “ Ils dirent nous ferons et nous comprendrons ensuite ”, le fascicule édité à l’occasion de la fête de Chavouot 5709 ”.