Lettre n° 1025

Par la grâce de D.ieu,
25 Iyar 5711,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
fidèlement aux besoins communautaires,
le Rav Yom Tov(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai lu avec plaisir votre lettre, dans laquelle vous me décrivez le développement et la réussite de la Yechiva Loubavitch de Boston. Vous parlez aussi de votre action et de votre collaboration au profit de la Yechiva.

Je me souviens encore de vos termes chaleureux, lorsque nous nous sommes rencontrés, peu après le décès de mon beau-père, le Rabbi, pour parler des institutions qu’il a créées. Je suis convaincu que vous continuerez à apporter votre fructueuse collaboration à toutes les institutions de mon beau-père, le Rabbi, que vous convaincrez vos amis et vos connaissances d’en faire de même. Tout cela, comme l’affirment nos livres sacrés, vous apportera la réussite dans vos préoccupations personnelles.

Vous m’interrogez et me demandez de faire construire quelles salles supplémentaires dans l’édifice de la Yechiva. L’endroit, en effet, est trop étroit et ne peut accueillir tous les élèves souhaitant fréquenter la Yechiva. En effet, cet investissement doit coûter plusieurs milliers de dollars et certains membres s’interrogent sur son bien fondé.

Refuser des enfants qui souhaitent poursuivre leurs études à la Yechiva est totalement interdit. De plus, ceci ternira la renommée de la Yechiva, ce qu’à D.ieu ne plaise et les dons qu’elle recevra en seront diminués. La situation, telle que vous la décrivez, ne présente donc aucune autre alternative. Il faut ajouter des classes à cette édifice et, à n’en pas douter, les autres membres adopteront ce projet. Puisse D.ieu faire que tout cela soit fructueux.

Nous approchons des jours de Chavouot, temps du don de notre Torah(2). Le Midrach rapporte que D.ieu demanda alors des garants. On lui proposa les saints Patriarches et les bergers d’Israël, mais il estima que cela n’était pas suffisant. Puis, les enfants d’Israël dirent que leurs enfants seraient les garants, qu’on leur enseignerait la Torah et qu’on les éduquerait au Judaïsme. C’est alors que D.ieu accepta de donner Sa sainte Torah.

Telle est donc la leçon que nous devons tous apprendre. L’une des préparations nécessaires pour recevoir la Torah est le renforcement de l’action en faveur de l’éducation des enfants juifs.

Je vous demande de transmettre mon salut et ma bénédiction à tous les professeurs de la Yechiva, de même qu’à tous ceux qui lui apportent leur concours, matériellement et spirituellement, en particulier aux grands Rabbanim, distingués ‘Hassidim qui craignent D.ieu et se consacrent fidèlement aux besoins communautaires, le Rav Zuber et le Rav Castel.

Je vous adresse ma bénédiction pour recevoir la Torah joyeusement et profondément.

Vous trouverez ci-joint la causerie de Lag Baomer, éditée dernièrement. Je suis sûr qu’elle vous intéressera.

Notes

(1) Le Rav Y. T. Priluck, de Canton, dans le Massachusetts.
(2) Voir la fin de la lettre précédente.