Lettre n° 1029

Par la grâce de D.ieu,
Veille de Roch ‘Hodech Sivan 5711,
Brooklyn, New York,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion de la fête de Chavouot(2). Vous le mettrez à la disposition du plus grand nombre, de la manière qui convient le mieux. Quiconque peut agir en ce sens doit le faire. Le mérite de tous en dépend et vous viendra en aide(3) pour connaître la réussite dans cette tâche.

* * *

On sait(4) qu’à chaque fête, le contenu qui lui est assigné se fait jour de nouveau, lorsqu’elle survient.

Ainsi, lors de la fête des Matsot, on sort d’Egypte. A Lag Baomer, on reçoit la révélation de la partie profonde de la Torah.

Le moment est alors particulièrement propice pour susciter et intérioriser profondément ces éléments

Ces jours sont ceux du don de notre Torah. Ils sont propices(5), pour le peuple propice(6), qui reçoit alors un élément propice, la Torah(7), de manière joyeuse et profonde.

Mais, le saint béni soit-Il dit à Israël : "Proposez-Moi de bons garants, m’assurant que vous respecterez la Torah. Alors, Je vous la donnerai". Les seuls garants qu’Il accepta furent les enfants. Lorsque ceux qui devaient recevoir la Torah dirent : "Nos enfants seront nos garants" et nous les éduquerons sur la voie de la Torah. D.ieu répondit alors(8) : "A n’en pas douter, ce sont de bons garants et, grâce à eux, Je vous la donnerai".

Ce qui était alors vrai l’est encore, à l’heure actuelle.

Chacun d’entre nous, se préparant au temps du don de notre Torah, qui approche, doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éduquer ses enfants sur le chemin de la Torah, prendre la décision, s’engager sur cette voie, avec la plus grande fermeté, pour les jours qui suivront la réception de la Torah.

Chaque Juif porte la responsabilité de tous les autres.

L’effort précédemment défini, s’il porte uniquement sur l’éducation des enfants, n’est pas du tout suffisant.

A n’en pas douter, chacun peut exercer son influence, au moins jusqu'à un certain point, pour que les enfants de sa proximité immédiate reçoivent également une bonne éducation. Parfois, on peut agir également pour les enfants qui sont éloignés ou même se trouvent dans un autre pays.

Si chacun est tenu d’agir pour renforcer la bonne éducation dans l’endroit où il se trouve, pour l’instaurer là où il n’existe pas encore, combien plus doit-on réunir toutes ses forces et lutter contre toute initiative tendant à écarter des enfants qui reçoivent déjà une bonne éducation, à les éloigner de la Torah de D.ieu, surtout si ceux-ci risquent, de la sorte, d’abjurer, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Et l’on connaît la promesse qui nous a été faite pas nos Sages(9) : "Chaque fois que les Juifs s’emploient à obtenir un certain résultat, ils parviennent à leur fin".

Avec ma bénédiction pour recevoir la Torah joyeusement et profondément,

M. Schneerson,

Notes

(1) Cette lettre "collective personnelle" fut adressée à plusieurs personnes, accompagnant le fascicule édité à l’occasion de la fête de Chavouot. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1011.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir Likouteï Torah, commentaires de Chemini Atséret, discours intitulé : Que D.ieu soit avec moi pour ceux qui me viennent en aide, au chapitre 5".
(4) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir l’introduction du fascicule édité à l’occasion du 2 Nissan 5710".
(5) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir le Zohar, tome 2, page 157a et le Mikdach Méle’h, à la même référence, qui dit : l’élément propice, c’est l’Attribut de Royauté".
(6) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir le Zohar, tome 2, page 126b, le Likouteï Torah du Ari Zal, Parchat Yethro, commentant le verset : vous serez pour Moi un peuple propice".
(7) Le Rabbi note, en bas de page : "Selon le traité Baba Kama 87b. Voir le Kehilat Yaakov, article "propice", paragraphe 2, qui dit : On peut, en effet, expliquer, que la Torah émane des trois premières Sefirot, Kéter, ‘Ho’hma et Bina. Vous consulterez aussi le Likouteï Torah, Chir Hachirim, fin du discours intitulé : tes joues sont agréables".
(8) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir le Midrach Chir Hachirim Rabba, sur le verset : Attire-moi, nous courrons après toi".
(9) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir le Midrach Me’hilta, Parchat Tissa, sur le verset : c’est un signe éternel".